« Les langues de l’Océanie : un archipel fragile »


PUNAAUIA, le 3 octobre 2018. Nicholas Evans, professeur de Linguistique à l'Australian National University, tiendra une conférence sur le thème « Les langues de l’Océanie : un archipel fragile », le jeudi 11 octobre 2018 à 17h30 à l'université de Polynésie française.



"La plupart des 7 000 langues du monde ne se transmettent plus à la génération des enfants, ce qui cause de grands dégâts à la « logosphère », particulièrement graves en Océanie. Chaque langue a une histoire différente à nous raconter : sur l’histoire de son peuple, sur la littérature orale, sur les connaissances écologiques et technologiques, sur les façons différentes d’être humain", explique Nicholas Evans, professeur de Linguistique à l'Australian National University. "Que perdons-nous quand nous enterrons le dernier témoin d’une langue et que pouvons-nous faire pour conserver la plus grande quantité possible de ces connaissances sous une forme durable susceptible d’être transmise aux générations futures ? Dans cette conférence, j’aborderai ces problématiques en les illustrant grâce à la grande richesse des langues de l’Océanie."

Cette conférence aura lieu à 17h30 dans l'amphi A1 de l'université de Polynésie française.

Nicholas Evans est professeur de linguistique et directeur du ARC Centre of excellence for the dynamics of language (CoEDL) à l’Australian National University de Canberra, College of Asia and the Pacific. Son champ d’investigation, consacré d’abord aux langues aborigènes d’Australie (Kayardild, Bininj Gun-wok, Dalabon), s’est tourné plus récemment vers les langues papoues (Nen). Chercheur de terrain, linguiste, anthropologue, il explore la tension remarquable entre l’unité et la diversité des langues et des cultures, l’intense pouvoir expressif des langues traditionnelles. Son livre Ces mots qui meurent, traduit en 2012, est publié par La Découverte.


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le Mercredi 3 Octobre 2018 à 14:44 | Lu 1187 fois