Les jeunes particulièrement victimes des effets négatifs des écrans


Crédit Lillian SUWANRUMPHA / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 13/06/2024 - Sommeil réduit, autres loisirs négligés, humeur... Un tiers des internautes français ressentent au moins un effet néfaste des écrans, un impact particulièrement ressenti par les plus jeunes, selon une enquête de l'Insee publiée jeudi.

Si 34% des internautes de 15 à 74 ans déclarent "au moins un effet néfaste des écrans", c'est le cas de 57% des moins de 20 ans et de 49% des 20-34 ans, selon cette étude de l'Institut national de la statistique et des études économiques.

L'effet néfaste le plus cité par l'ensemble des internautes interrogés est la réduction du temps de sommeil (25%), suivi du fait de négliger d'autres loisirs (10%) ainsi que des sensations d'obsession des écrans (9%): penser sans arrêt aux réseaux sociaux, à un jeu sur ordinateur... 

Quelque 5% des internautes interrogés déclarent "avoir des conflits avec (des) proches" autour de l'usage des écrans et 4% se sont sentis "mal ou déprimé à cause de l'usage des écrans".

Sur tous ces effets déclarés des écrans sur leur vie quotidienne, les jeunes se disent particulièrement touchés.

Ainsi 37% des 15-19 ans et 43% des 20-29 ans déclarent limiter leur temps de sommeil au moins une fois par semaine pour rester sur les écrans et 18% des 20-24 ans et 15% des 15-19 ans déclarent avoir négligé leurs loisirs pour rester sur des écrans, au moins une fois par semaine.

Après utilisation des écrans, 11% des 15-19 ans se sentent déprimés, selon cette enquête annuelle sur les technologies de l'information et de la communication réalisée en 2023.

Les plus jeunes sont plus sujets au risque de ressentir l'envie obsédante d'être sur un écran au moins une fois par semaine: 19% des 15-19 ans et 14% des 20-34 ans. L’utilisation des écrans est une source de conflits avec les proches pour 16% des 15-19 ans. 

Un internaute sur trois de moins de 30 ans déclare passer plus de six heures par jour devant les écrans le week-end. 

Sont considérés comme écrans dans l'enquête tous les supports - ordinateur, smartphone, tablette, télévision, console de jeu... - utilisés pour un usage personnel, mais non professionnel ou scolaire.

Missionnée par le président Emmanuel Macron, une commission d'experts a préconisé fin avril d'interdire l'usage des écrans et des téléphones portables aux plus jeunes et d'en limiter drastiquement l'accès pour les adolescents. Elle a alerté en particulier sur "les effets négatifs, directs et indirects, des écrans", notamment sur le sommeil, la sédentarité ou encore la myopie. 

le Jeudi 13 Juin 2024 à 07:29 | Lu 690 fois