Karim Rezgui et Fabien Fournerie
PAPEETE, le 8 octobre 2014 - Une nouvelle entreprise vient de se monter à Tahiti avec un produit on ne peut plus high-tech : des imprimantes 3D. Avec ces joujoux à la croisée entre la haute technologie, le bricolage et l’artisanat, vous pouvez créer et imprimer tous les objets qui vous passent par la tête.
Imaginez que votre portière de voiture casse et que la pièce soit introuvable sur le Territoire. Il ne reste plus qu’à la commander sur Internet et attendre un mois qu’elle arrive… Ou alors vous pourriez tout simplement télécharger le design 3D gratuitement sur un site communautaire, la faire fabriquer automatiquement par une machine dans votre salon en 2 heures et l’installer sur votre voiture. C’est réglé dans la journée, pour une fraction du prix.
Science-fiction ? Plus maintenant. C’est désormais possible grâce à une technologie avec un potentiel tellement énorme que le très sérieux magazine The Economist prédit qu’elle va engendrer une troisième révolution industrielle : l’imprimante 3D. Physiquement, ces appareils ressemblent à l’enfant bâtard d’une imprimante et d’un micro-onde, mais ils construisent des objets en déposant un matériau – plastique, métal, céramique… – couche par couche, grâce à la même technologie que celle des imprimantes à jet d’encre.
La rencontre d’un entrepreneur et d’un ingénieur
Ce sont deux associés, Karim Rezgui et Fabien Fournerie (qui se lance aussi dans l'importation de pièges à moustiques aux hormones humaines...), qui se sont lancés dans la vente de ces imprimantes en Polynésie. Ils ont réalisé leur première vente officielle ce mercredi matin, à la Foire d’Octobre. Leur entreprise s’appelle 3D Polyprint.
Karim, qui est également le patron de Aito Formation, nous raconte comment est né ce projet : « Fabien est un ingénieur qui a travaillé à Paris et à Marseille, entre autres avec des imprimantes 3D. Il donne des cours pour moi, donc j’ai pu voir ses compétences. On a beaucoup parlé d’imprimantes 3D, et au bout d’un moment on s’est dit « banco, on se lance ! » On a créé l’entreprise 50/50, on a acheté pour deux ou trois millions Fcfp de stock et on s’est installé un bureau à Papeete, au-dessus de Drink Up, qui servira de showroom et d’atelier. Sans les compétences de Fabien, je n’y serais jamais allé. Et d’ailleurs on voit que les nombreuses entreprises d’informatique du Territoire ne vendent pas d’imprimantes 3D, il faut pouvoir assurer le service après-vente. »
Pour ses premiers clients, il vise les écoles, les entreprises qui auraient besoin d’imprimer des pièces, des maquettes ou des prototypes, et les particuliers ou artisans qui veulent pouvoir libérer leur créativité. Sur son stand, il démontre déjà les capacités de ses machines en imprimant des tiki, des décorations pour Halloween, des décapsuleurs, des gonds de porte…
Les deux associés vont aussi réaliser des impressions sur commande, pour ceux qui ne veulent pas investir dans leur propre appareil. Mais ils espèrent surtout équiper les Polynésiens : leur modèle le moins cher, le Mini Up, est vendu à 149 000 Fcfp. Le Mini Up +2, qui peut imprimer en deux couleurs, est à 219 000 Fcfp. Et le Maker Bot Replicator X2, une des meilleures imprimantes grand public du marché, est proposée à 429 000 Fcfp. Avec au moins un an de garantie, atelier à Tahiti. Les consommables sont des filaments de plastique vendus au kilo, que la jeune entreprise vend entre 6000 et 7000 Fcfp.
Ils restent plus chers que les revendeurs par Internet, mais misent sur le service pour faire la différence. SAV et 4 heures de formation gratuite sont assurés avec chaque appareil. Et avec une augmentation des commandes, ils espèrent pouvoir les faire venir par bateau et ainsi devenir encore plus compétitifs.
Karim Rezgui voit un grand avenir en Polynésie pour cette technologie : « Sur le long terme, le potentiel est très important. Il y a plein de pièces que l’on pourrait fabriquer directement ici au lieu de les importer. La technologie s’améliore et devient de plus en plus précise et rapide. Dans l’industrie ou les ateliers de tournage, des imprimantes pour des objets en métal pourront changer le quotidien. Et les artistes ou artisans pourraient imprimer leurs designs ici au lieu de faire venir des curios de Chine. »
Où trouver des modèles 3D à imprimer ?
Si vous n’êtes pas un pro de la modélisation 3D, pas de problème. Déjà ça s’apprend, et des logiciels simples d’utilisation et gratuits comme Google SketchUp permettent de se mettre rapidement dans le bain.
Ensuite, de très nombreuses communautés se sont développées pour partager des centaines de milliers de modèles, gratuits ou payants, comme le très connu Thingiverse où tout est open source, et donc gratuit.
Enfin, un scanner à main, comme celui vendu 69 000 Fcfp par 3D Polyprint, permet de tout simplement scanner en trois dimensions une pièce ou un objet qui peut ensuite être imprimé directement.
Imaginez que votre portière de voiture casse et que la pièce soit introuvable sur le Territoire. Il ne reste plus qu’à la commander sur Internet et attendre un mois qu’elle arrive… Ou alors vous pourriez tout simplement télécharger le design 3D gratuitement sur un site communautaire, la faire fabriquer automatiquement par une machine dans votre salon en 2 heures et l’installer sur votre voiture. C’est réglé dans la journée, pour une fraction du prix.
Science-fiction ? Plus maintenant. C’est désormais possible grâce à une technologie avec un potentiel tellement énorme que le très sérieux magazine The Economist prédit qu’elle va engendrer une troisième révolution industrielle : l’imprimante 3D. Physiquement, ces appareils ressemblent à l’enfant bâtard d’une imprimante et d’un micro-onde, mais ils construisent des objets en déposant un matériau – plastique, métal, céramique… – couche par couche, grâce à la même technologie que celle des imprimantes à jet d’encre.
La rencontre d’un entrepreneur et d’un ingénieur
Ce sont deux associés, Karim Rezgui et Fabien Fournerie (qui se lance aussi dans l'importation de pièges à moustiques aux hormones humaines...), qui se sont lancés dans la vente de ces imprimantes en Polynésie. Ils ont réalisé leur première vente officielle ce mercredi matin, à la Foire d’Octobre. Leur entreprise s’appelle 3D Polyprint.
Karim, qui est également le patron de Aito Formation, nous raconte comment est né ce projet : « Fabien est un ingénieur qui a travaillé à Paris et à Marseille, entre autres avec des imprimantes 3D. Il donne des cours pour moi, donc j’ai pu voir ses compétences. On a beaucoup parlé d’imprimantes 3D, et au bout d’un moment on s’est dit « banco, on se lance ! » On a créé l’entreprise 50/50, on a acheté pour deux ou trois millions Fcfp de stock et on s’est installé un bureau à Papeete, au-dessus de Drink Up, qui servira de showroom et d’atelier. Sans les compétences de Fabien, je n’y serais jamais allé. Et d’ailleurs on voit que les nombreuses entreprises d’informatique du Territoire ne vendent pas d’imprimantes 3D, il faut pouvoir assurer le service après-vente. »
Pour ses premiers clients, il vise les écoles, les entreprises qui auraient besoin d’imprimer des pièces, des maquettes ou des prototypes, et les particuliers ou artisans qui veulent pouvoir libérer leur créativité. Sur son stand, il démontre déjà les capacités de ses machines en imprimant des tiki, des décorations pour Halloween, des décapsuleurs, des gonds de porte…
Les deux associés vont aussi réaliser des impressions sur commande, pour ceux qui ne veulent pas investir dans leur propre appareil. Mais ils espèrent surtout équiper les Polynésiens : leur modèle le moins cher, le Mini Up, est vendu à 149 000 Fcfp. Le Mini Up +2, qui peut imprimer en deux couleurs, est à 219 000 Fcfp. Et le Maker Bot Replicator X2, une des meilleures imprimantes grand public du marché, est proposée à 429 000 Fcfp. Avec au moins un an de garantie, atelier à Tahiti. Les consommables sont des filaments de plastique vendus au kilo, que la jeune entreprise vend entre 6000 et 7000 Fcfp.
Ils restent plus chers que les revendeurs par Internet, mais misent sur le service pour faire la différence. SAV et 4 heures de formation gratuite sont assurés avec chaque appareil. Et avec une augmentation des commandes, ils espèrent pouvoir les faire venir par bateau et ainsi devenir encore plus compétitifs.
Karim Rezgui voit un grand avenir en Polynésie pour cette technologie : « Sur le long terme, le potentiel est très important. Il y a plein de pièces que l’on pourrait fabriquer directement ici au lieu de les importer. La technologie s’améliore et devient de plus en plus précise et rapide. Dans l’industrie ou les ateliers de tournage, des imprimantes pour des objets en métal pourront changer le quotidien. Et les artistes ou artisans pourraient imprimer leurs designs ici au lieu de faire venir des curios de Chine. »
Où trouver des modèles 3D à imprimer ?
Si vous n’êtes pas un pro de la modélisation 3D, pas de problème. Déjà ça s’apprend, et des logiciels simples d’utilisation et gratuits comme Google SketchUp permettent de se mettre rapidement dans le bain.
Ensuite, de très nombreuses communautés se sont développées pour partager des centaines de milliers de modèles, gratuits ou payants, comme le très connu Thingiverse où tout est open source, et donc gratuit.
Enfin, un scanner à main, comme celui vendu 69 000 Fcfp par 3D Polyprint, permet de tout simplement scanner en trois dimensions une pièce ou un objet qui peut ensuite être imprimé directement.