LONDRES, 9 décembre 2010 (AFP) - Des hackers favorables à Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks emprisonné, ont accru leurs cyber-attaques jeudi contre les "adversaires" du site, alors que le président brésilien Lula et un haut responsable de l'ONU intervenaient en sa faveur au nom du droit d'expression.
Pour la première fois depuis l'arrestation de Julian Assange, un chef d'Etat, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a exprimé sa "solidarité pour la divulgation des documents et protesté contre (l'atteinte) à la liberté d'expression". Il a appelé ses concitoyens à "poster sur le blog du Planalto" (le site de la présidence) leurs protestations.
La Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, la Sud-Africaine Navi Pillay, s'est déclarée inquiète des pressions sur les compagnies offrant des services au site WikiLeaks. Ces pressions peuvent selon elle "être interprétées comme une tentative de censure contre la publication d'informations, et pourraient potentiellement constituer une violation du droit à la liberté d'expression de WikiLeaks".
Les cyber pirates ont mulitplié les attaques contre les entreprises qui privent WikiLeaks de ses moyens financiers: Après Visa, Mastercard et PayPal, le site du gouvernement suédois a été mis hors service plusieurs heures, ont rapporté jeudi les médias suédois.
"C'est une guerre informatique, nous voulons que l'internet reste libre et ouvert à tous, comme il l'a toujours été", a déclaré jeudi matin à la BBC un interlocteur se disant membre du groupe de pirates informatiques "Anonymous" sous le nom d'emprunt de "Coldblood".
Il a affirmé : "de plus en plus de gens nous rejoignent (...) De plus en plus de personnes téléchargent le programme botnet", qui permet de lancer à partir de milliers d'ordinateurs simultanément des attaques informatiques massives contre un site, ce qui le met hors service.
Anonymous a revendiqué en ligne mercredi une vaste attaque coordonnée contre les sites internet d'entreprises ayant privé WikiLeaks de leurs services financiers.
Baptisée "Opération Riposte", cette attaque a rendu inaccessible pendant plusieurs heures le site de l'émetteur de cartes de crédit Visa, tandis que celui de son concurrent Mastercard a été perturbé.
Le site de Sarah Palin, figure des ultra-conservateurs américains, a également été visé. Elle avait déclaré que M. Assange avait du "sang sur les mains".
Selon "Coldblood", Anonymous "ne suit aucun cadre conventionnel, c'est juste un groupe de gens et quand une idée circule, si ces gens la trouvent bonne, ils la mettent en oeuvre".
Lui-même assure n'avoir jamais été en contact avec WikiLeaks. "C'est très difficile de rentrer en contact avec eux, la seule personne que vous pouviez obtenir était Julian, mais il est indisponible pour le moment".
Julian Assange a passé sa deuxième nuit en prison en Grande-Bretagne, sous mandat d'arrêt européen pour des agressions sexuelles remontant au mois d'août dernier en Suède.
"Nous allons voir Julian Assange aujourd'hui", a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Jennifer Robinson. Ses défenseurs souhaitent obtenir au plus tôt la mise en liberté conditionnelle d'Assange.
"Je pense qu'il va bien. Mon collègue Mark Stephens lui a parlé hier (mercredi) et il avait bon moral". "Il pense qu'il pourra faire valoir son innocence", a ajouté l'avocate.
Une procédure d'extradition peut prendre plusieurs mois avant de devenir effective, en raison des multiples recours possibles.
Les partisans d'Assange craignent que la Suède ou la Grande-Bretagne ne finissent par le remettre aux Etats-Unis, où il fait figure d'ennemi public numéro un.
mpf/dh/dro
Pour la première fois depuis l'arrestation de Julian Assange, un chef d'Etat, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a exprimé sa "solidarité pour la divulgation des documents et protesté contre (l'atteinte) à la liberté d'expression". Il a appelé ses concitoyens à "poster sur le blog du Planalto" (le site de la présidence) leurs protestations.
La Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, la Sud-Africaine Navi Pillay, s'est déclarée inquiète des pressions sur les compagnies offrant des services au site WikiLeaks. Ces pressions peuvent selon elle "être interprétées comme une tentative de censure contre la publication d'informations, et pourraient potentiellement constituer une violation du droit à la liberté d'expression de WikiLeaks".
Les cyber pirates ont mulitplié les attaques contre les entreprises qui privent WikiLeaks de ses moyens financiers: Après Visa, Mastercard et PayPal, le site du gouvernement suédois a été mis hors service plusieurs heures, ont rapporté jeudi les médias suédois.
"C'est une guerre informatique, nous voulons que l'internet reste libre et ouvert à tous, comme il l'a toujours été", a déclaré jeudi matin à la BBC un interlocteur se disant membre du groupe de pirates informatiques "Anonymous" sous le nom d'emprunt de "Coldblood".
Il a affirmé : "de plus en plus de gens nous rejoignent (...) De plus en plus de personnes téléchargent le programme botnet", qui permet de lancer à partir de milliers d'ordinateurs simultanément des attaques informatiques massives contre un site, ce qui le met hors service.
Anonymous a revendiqué en ligne mercredi une vaste attaque coordonnée contre les sites internet d'entreprises ayant privé WikiLeaks de leurs services financiers.
Baptisée "Opération Riposte", cette attaque a rendu inaccessible pendant plusieurs heures le site de l'émetteur de cartes de crédit Visa, tandis que celui de son concurrent Mastercard a été perturbé.
Le site de Sarah Palin, figure des ultra-conservateurs américains, a également été visé. Elle avait déclaré que M. Assange avait du "sang sur les mains".
Selon "Coldblood", Anonymous "ne suit aucun cadre conventionnel, c'est juste un groupe de gens et quand une idée circule, si ces gens la trouvent bonne, ils la mettent en oeuvre".
Lui-même assure n'avoir jamais été en contact avec WikiLeaks. "C'est très difficile de rentrer en contact avec eux, la seule personne que vous pouviez obtenir était Julian, mais il est indisponible pour le moment".
Julian Assange a passé sa deuxième nuit en prison en Grande-Bretagne, sous mandat d'arrêt européen pour des agressions sexuelles remontant au mois d'août dernier en Suède.
"Nous allons voir Julian Assange aujourd'hui", a indiqué à l'AFP un de ses avocats, Jennifer Robinson. Ses défenseurs souhaitent obtenir au plus tôt la mise en liberté conditionnelle d'Assange.
"Je pense qu'il va bien. Mon collègue Mark Stephens lui a parlé hier (mercredi) et il avait bon moral". "Il pense qu'il pourra faire valoir son innocence", a ajouté l'avocate.
Une procédure d'extradition peut prendre plusieurs mois avant de devenir effective, en raison des multiples recours possibles.
Les partisans d'Assange craignent que la Suède ou la Grande-Bretagne ne finissent par le remettre aux Etats-Unis, où il fait figure d'ennemi public numéro un.
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