Les employés de TRE maintenus sur la touche


Tahiti le 24 janvier 2023 – Réintégrés le 17 janvier sur décision du tribunal du travail, les employés de la société TRE transports ne sont toujours pas autorisés à regagner leurs postes par leur employeur. Les manutentionnaires affichent leur mécontentement devant l’huilerie de Tahiti.

La grève des ex-employés de Tehihira & Fils avait fait parler d’elle sur fond de rachat de cette société et du refus du nouveau patron de reprendre ses employés avec leur ancienneté et leurs droits acquis. Saisi par la CSTP-FO, le tribunal du travail a ordonné le 17 janvier le transfert des contrats de travail des employés de la société Tehihira & Fils vers TRE Transports, la nouvelle raison sociale donnée à l’entreprise après son rachat. Une décision, du reste, assortie de l’exécution provisoire. Mais deux semaines après, les employés de la société TRE transports ne sont toujours pas autorisés à regagner leurs postes par leur employeur.
Ce lundi, saisi depuis déjà plus d’une quinzaine de jours, le tribunal civil a examiné, à la demande du patron de TRE Transports, la licéité de la grève qui avait affecté l’entreprise du 16 décembre au 16 janvier derniers. La décision est mise en délibéré jusqu’au 6 février. Mais le juge a prévenu : le recours est aujourd’hui sans objet, la grève étant levée. Le nouveau directeur de l’entreprise TRE a tout de même décidé de garder ses employés sur la touche en attendant cette ultime décision de justice.

Pour manifester leur mécontentement, les manutentionnaires ont installé un piquet devant les entrepôts de l'Huilerie de Tahiti, principal client de TRE transports. “À la base, notre nouveau directeur avait affirmé qu’il attendait le procès du 23 janvier, pour nous faire reprendre le travail. Au final, il nous demande d’attendre encore. On va lui montrer qu’on est disponible pour travailler, en stationnant devant les entrepôts”, explique Charles Mai, délégué syndical. Côté CSTP-FO, on s’étonne de la situation : “C’est la première fois dans l’histoire syndicale, qu’un employeur oblige ses salariés à rester en grève”. Le syndicat a saisi la justice en urgence pour demander l’exécution de la décision de justice du 17 janvier dernier. L’audience est prévue jeudi matin. 
 

Rédigé par Guillaume Marchal le Mercredi 25 Janvier 2023 à 08:13 | Lu 1823 fois