Hao le 26 mars 2025 - Journée marathon ce mardi pour les membres de la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des essais nucléaires, après une matinée passée à Moruroa les émissaires du Palais Bourbon ont rencontré la population et les élus de Hao et visité quelques sites témoins de l’ancienne base arrière du CEP.
Nous l’avons déjà évoqué tantôt, une délégation de la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des expérimentations nucléaires dans en Polynésie est actuellement au Fenua jusqu’au samedi 29 mars. La délégation est conduite par le président de la commission, Didier Le Gac, député du Finistère, et comprend la rapporteuse Mereana Reid-Arbelot, députée de la Polynésie française, les vice-présidents Yoann Gillet, député du Gard, et Dominique Voynet députée du Doubs.
Difficile d’aborder la délicate question des essais nucléaires en Polynésie française sans faire un détour par Moruroa et Hao. C’est chose faite, ce mardi, lors d’une journée au timing très serré. La délégation parlementaire était accompagnée du contre-amiral Guillaume Pinget, commandant supérieur des forces armées en Polynésie. Elle s’est rendue à Moruroa dans la matinée pour une visite des infrastructures encore en place sur l’atoll. Les émissaires de l’Assemblée nationale ont ensuite rejoint Hao vers 14h30 pour une visite de l’ancienne base arrière du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) de 1966 à 1996.
Les cicatrices de 30 ans de CEP
Accueillis par les élus de la commune sur le tarmac de l’aérodrome de Hao la délégation parlementaire a ensuite embarqué à bord du bus communal à direction de la passe kaki pour y visiter en cours de route les vestiges du CEP et les installations marquantes de cette partie de l’atoll comme le grand quai Louarn ou encore l’ex-futur-site du projet aquacole, avant de prendre la direction de la “dalle vautour” qui était à l’époque des essais nucléaires une zone de décontamination des avions chargés des relevés dosimétriques dans les nuages radioactifs, après les essais atmosphériques. Aujourd’hui réhabilité, ce site devrait bientôt accueillir une ferme photovoltaïque.
Après ces visites de sites sensibles les membres de la délégation ont pris la direction du centre du petit village de Otepa où les attendait une vingtaine de personnes pour une réunion publique dans l’ancienne mairie. L’occasion d’expliquer les enjeux de cette mission de terrain mais aussi, et surtout, d’écouter les inquiétudes des habitants de l’atoll au sujet des conséquences des essais nucléaires. “Il était inenvisageable pour nous de faire une commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des essais nucléaires sans venir en Polynésie bien évidemment”, a dit Didier Le Gac, président de la commission parlementaire. “Il était également très important de venir à Hao pour savoir comment les essais nucléaires ont été vécus sur place et ce que la population attend aujourd’hui.” En effet, l’atoll est encore marqué – pour ne pas dire blessé – par trente ans de présence du CEP.
La délégation parlementaire n’avait que quelques heures pour faire des visites stratégiques sur place et rencontrer la population lors de cette réunion publique. Un délai bien trop court de l’avis de certains qui estiment que pour prendre la mesure d’une telle cicatrice, une consultation plus poussée aurait été souhaitable.
Nous l’avons déjà évoqué tantôt, une délégation de la commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des expérimentations nucléaires dans en Polynésie est actuellement au Fenua jusqu’au samedi 29 mars. La délégation est conduite par le président de la commission, Didier Le Gac, député du Finistère, et comprend la rapporteuse Mereana Reid-Arbelot, députée de la Polynésie française, les vice-présidents Yoann Gillet, député du Gard, et Dominique Voynet députée du Doubs.
Difficile d’aborder la délicate question des essais nucléaires en Polynésie française sans faire un détour par Moruroa et Hao. C’est chose faite, ce mardi, lors d’une journée au timing très serré. La délégation parlementaire était accompagnée du contre-amiral Guillaume Pinget, commandant supérieur des forces armées en Polynésie. Elle s’est rendue à Moruroa dans la matinée pour une visite des infrastructures encore en place sur l’atoll. Les émissaires de l’Assemblée nationale ont ensuite rejoint Hao vers 14h30 pour une visite de l’ancienne base arrière du Centre d’expérimentation du Pacifique (CEP) de 1966 à 1996.
Les cicatrices de 30 ans de CEP
Accueillis par les élus de la commune sur le tarmac de l’aérodrome de Hao la délégation parlementaire a ensuite embarqué à bord du bus communal à direction de la passe kaki pour y visiter en cours de route les vestiges du CEP et les installations marquantes de cette partie de l’atoll comme le grand quai Louarn ou encore l’ex-futur-site du projet aquacole, avant de prendre la direction de la “dalle vautour” qui était à l’époque des essais nucléaires une zone de décontamination des avions chargés des relevés dosimétriques dans les nuages radioactifs, après les essais atmosphériques. Aujourd’hui réhabilité, ce site devrait bientôt accueillir une ferme photovoltaïque.
Après ces visites de sites sensibles les membres de la délégation ont pris la direction du centre du petit village de Otepa où les attendait une vingtaine de personnes pour une réunion publique dans l’ancienne mairie. L’occasion d’expliquer les enjeux de cette mission de terrain mais aussi, et surtout, d’écouter les inquiétudes des habitants de l’atoll au sujet des conséquences des essais nucléaires. “Il était inenvisageable pour nous de faire une commission d’enquête parlementaire sur les conséquences des essais nucléaires sans venir en Polynésie bien évidemment”, a dit Didier Le Gac, président de la commission parlementaire. “Il était également très important de venir à Hao pour savoir comment les essais nucléaires ont été vécus sur place et ce que la population attend aujourd’hui.” En effet, l’atoll est encore marqué – pour ne pas dire blessé – par trente ans de présence du CEP.
La délégation parlementaire n’avait que quelques heures pour faire des visites stratégiques sur place et rencontrer la population lors de cette réunion publique. Un délai bien trop court de l’avis de certains qui estiment que pour prendre la mesure d’une telle cicatrice, une consultation plus poussée aurait été souhaitable.