François Fillon en juillet 2010 lors de son déplacement à Nouvelle Calédonie
NOUMEA, 13 mai 2011 (AFP) - Les groupes politiques de Nouvelle-Calédonie seront reçus la semaine prochaine par le Premier ministre François Fillon, pour évoquer la crise institutionnelle de l'archipel et l'évolution de ses liens avec la France, ont indiqué les responsables calédoniens.
M. Fillon a notamment pris cette initiative "pour comprendre la position des acteurs locaux" avant la présentation d'un projet de loi destiné à éteindre la crise politique, en cours depuis mi-février.
Ce texte vise à limiter les possibilités de faire chuter le gouvernement collégial de ce territoire très autonome, en ne permettant à un groupe politique de recourir à cette option qu'une fois tous les 18 mois.
En dehors de ce délai, le projet du gouvernement prévoit une élection complémentaire, mais l'exécutif ne tombe pas.
Le 17 février, le gouvernement présidé par Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite) a été renversé, et une nouvelle majorité entre le Rassemblement-UMP, le parti Avenir Ensemble et les indépendantistes de l'Union calédonienne a émergé.
Dénonçant un putsch, le parti de M. Gomes a depuis fait systématiquement tomber les nouveaux gouvernements, en démissionnant en bloc.
A la suite d'un avis du Conseil d'Etat dénonçant "les manoeuvres électorales" de Philippe Gomes, la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard avait proposé mi-avril à Nouméa de sortir de la crise par une solution "juridique et politique".
Examiné pour avis au Congrès de Calédonie, le projet de loi du gouvernement a cependant été en partie retoqué par la nouvelle majorité, qui ne veut pas d'élection complémentaire.
"J'espère qu'on sera entendu", a déclaré à l'AFP, Eric Gay, porte-parole du Rassemblement-UMP, tout en déplorant que le Premier ministre ait invité à Paris le groupe Calédonie Ensemble.
Ce dernier espère de son côté "en savoir plus sur le règlement politique" de la crise.
Les élus doivent également évoquer avec M. Fillon le prochain comité des signataires de l'accord de Nouméa fin juin à Paris, dominé par les réflexions en vue de la période 2014-2018 au cours de laquelle la Nouvelle-Calédonie doit décider de rompre ou pas ses liens avec la France.
Ces rendez-vous interviennent avant la visite programmée fin août du président Nicolas Sarkozy, qui doit assister à Nouméa à l'ouverture des 14es Jeux Pacifique.
cw/swi/cgd
M. Fillon a notamment pris cette initiative "pour comprendre la position des acteurs locaux" avant la présentation d'un projet de loi destiné à éteindre la crise politique, en cours depuis mi-février.
Ce texte vise à limiter les possibilités de faire chuter le gouvernement collégial de ce territoire très autonome, en ne permettant à un groupe politique de recourir à cette option qu'une fois tous les 18 mois.
En dehors de ce délai, le projet du gouvernement prévoit une élection complémentaire, mais l'exécutif ne tombe pas.
Le 17 février, le gouvernement présidé par Philippe Gomes (Calédonie ensemble, droite) a été renversé, et une nouvelle majorité entre le Rassemblement-UMP, le parti Avenir Ensemble et les indépendantistes de l'Union calédonienne a émergé.
Dénonçant un putsch, le parti de M. Gomes a depuis fait systématiquement tomber les nouveaux gouvernements, en démissionnant en bloc.
A la suite d'un avis du Conseil d'Etat dénonçant "les manoeuvres électorales" de Philippe Gomes, la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard avait proposé mi-avril à Nouméa de sortir de la crise par une solution "juridique et politique".
Examiné pour avis au Congrès de Calédonie, le projet de loi du gouvernement a cependant été en partie retoqué par la nouvelle majorité, qui ne veut pas d'élection complémentaire.
"J'espère qu'on sera entendu", a déclaré à l'AFP, Eric Gay, porte-parole du Rassemblement-UMP, tout en déplorant que le Premier ministre ait invité à Paris le groupe Calédonie Ensemble.
Ce dernier espère de son côté "en savoir plus sur le règlement politique" de la crise.
Les élus doivent également évoquer avec M. Fillon le prochain comité des signataires de l'accord de Nouméa fin juin à Paris, dominé par les réflexions en vue de la période 2014-2018 au cours de laquelle la Nouvelle-Calédonie doit décider de rompre ou pas ses liens avec la France.
Ces rendez-vous interviennent avant la visite programmée fin août du président Nicolas Sarkozy, qui doit assister à Nouméa à l'ouverture des 14es Jeux Pacifique.
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