Les coraux à l'honneur au siège de l'Unesco


PAPEETE, le 14 mai 2018 - Les récifs coralliens, un enjeu pour l'humanité. Tel est le titre de l'exposition photographique d'Alexis Rosenfeld, prévue du 2 juin au 30 août 2018 au siège de l'Unesco à Paris. Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l'environnement (Criobe) de Moorea a apporté son soutien, notamment technique, à l'événement.

"Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement, via son directeur Serge Planes avec qui le photographe Alexis Rosenfeld collabore depuis plus de 20 ans, a été un moteur", indique Cécile Berthe du Criobe à propos de l’exposition Les récifs coralliens, un enjeu pour l’humanité. "Nous avons apporté un soutien afin que cette exposition grand public ait une cohérence scientifique. Le photographe est également venu en Polynésie française où le Criobe a apporté son support technique pour la réalisation de photos localement." En effet, des photos ont été prises en Polynésie française.

L’exposition Les récifs coralliens, un enjeu pour l’humanité va être mise en place du 2 juin au 30 août au siège de l’Unesco à Paris. Cet événement grand public célèbre l’Iyor, l’International year of the reef 2018 (l’année internationale des récifs coralliens 2018) qui est la troisième édition de cette initiative. Elle a pour objectif "d’attirer l’attention de tous sur ces écosystèmes très précieux menacés de disparition".

Un récif corallien (ou barrière de corail) est une structure de corail, une sorte de cité de corail. Un écosystème marin complexe, parmi les plus riches en biodiversité. Les récifs coralliens, alors qu’ils ne représentent que 0,2% de la surface des océans, abritent un tiers des espèces sous-marines. Ce sont les plus grandes constructions biologiques au monde. Un seul kilomètre carré de récif compte autant d’espèces que la totalité des côtes françaises !

20% perdus, 25% en danger !


Malheureusement, ces constructions sont menacées. Pas moins de 20% a déjà définitivement disparu, un autre quart est très gravement menacé. Une analyse rendue publique par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en 2017, prédit que tous les sites naturels marins abritant des systèmes de récifs coralliens inscrits sur la liste du patrimoine mondiale de l’Unesco (dont la grande barrière de corail) pourraient subir un blanchissement sévère annuel. Par conséquent, les récifs ne seraient plus fonctionnels d’ici à la fin du siècle.

Préserver les récifs, une responsabilité partagée


L’exposition Récifs coralliens, un enjeu pour l’humanité est l’œuvre du photographe Alexis Rosenfeld et de la journaliste Alexie Valois. "Elle témoigne de la beauté de ces joyaux de biodiversité, elle présente les missions de suivi scientifique et insiste sur l’importance, pour chacun de nous, de préserver les récifs coralliens de tous les océans", annonce l’organisation des Nations Unies.

Elle annonce par ailleurs la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030). Car "face à la dégradation des océans, il devient de plus en plus urgent de trouver des solutions scientifiques nous permettant de comprendre les changements s’y opérant, et de mettre fin au déclin de l’océan, le plus grand écosystème de notre planète".


Le corail est un animal

Les récifs coralliens sont constitués de coraux. Les coraux sont des animaux constitués d’un squelette calcaire. Ils vivent en colonie et abritent, en leur sein, des végétaux unicellulaires (zooxanthelles en mers chaudes et phytoplancton en mers froides) et des bactéries. Ces organismes vivent en symbiose. Les coraux sont menacés par le changement climatique (augmentation de la température de l’eau notamment), la pollution, la surpêche.

Pratique

L'exposition Récifs coralliens, un enjeu pour l'humanité est prévue du 2 juin au 30 août 2018 au siège de l'Unesco
7 place de Fontenoy, paris 7e


Rédigé par Delphine Barrais le Lundi 14 Mai 2018 à 07:58 | Lu 2023 fois