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Les collectivités du Pacifique inquiètes du sort de la défiscalisation après 2017


Les patrons de Polynésie lors de leur départ
Les patrons de Polynésie lors de leur départ
Paris, France | AFP | mardi 04/11/2014 - Les représentants économiques de Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française ont exprimé mardi à Paris leur inquiétude sur le sort de la défiscalisation après 2017, alors que certains projets de développement dépassent cette date.

"La défiscalisation est sanctuarisée jusqu'en 2017, or de gros dossiers qui pourraient voir le jour en sont dépendants", a déclaré André Desplat, président de l’Association des Chambres de Commerce et d'Industrie des Outre-mer (ACCIOM), lors d'une conférence de presse.

A titre d'exemple, le président du Medef de Polynésie Olivier Kressmann a cité le processus de renouvellement de la flotte de la compagnie aérienne Air Tahiti Nui, "dans lequel la défiscalisation est très importante mais assurée jusqu'en 2017 alors que des commandes d'avions courent jusqu'en 2019".

"Elle est primordiale pour nos collectivités", a renchéri le coprésident du Medef de Nouvelle-Calédonie Dominique Lefeivre, faisant valoir que les grands projets industriels comme les usines de nickel ou le pôle médical dans la banlieue de Nouméa avaient eu besoin de cette disposition fiscale pour émerger.

"Nous sommes aujourd'hui dans une utilisation raisonnée des deniers publics, nous ne sommes pas des paradis fiscaux", a ajouté M. Lefeivre, mettant en avant les réformes fiscales mises en œuvre aussi bien en Polynésie que sur le Caillou.

"Il faut continuer de défendre la défiscalisation, il faut que l'on soit fixé au-delà de 2017", a estimé Jean-Pierre Philibert, président de la Fédération des entreprises d'outre-mer (Fedom), à l'adresse des pouvoirs publics.

Il a rappelé qu'en vertu de leur autonomie fiscale les trois collectivités du Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Wallis et Futuna) n'avaient droit à aucun des crédits d'impôt actuels (CICE, recherche, innovation, transition énergétique).

Outre le défiscalisation, la Fedom se bat pour obtenir une péréquation des tarifs de l'énergie "qui sont 2,5 fois plus chers que dans l'Hexagone".

Rédigé par () le Mardi 4 Novembre 2014 à 04:17 | Lu 880 fois