Les cars-bass haussent le ton


L’autorisation d’accès à la digue de Motu Uta, un dimanche par mois, n’a pas été renouvelée cette année (Crédit : DR).
Tahiti, le 16 octobre 2024 – Une manifestation est prévue ce samedi matin, à Papeete, doublée d’une pétition. Depuis la fin de l’autorisation d’accès mensuel à la digue de Motu Uta, la Fédération mā’ohi de car audio déplore l’absence de site officiel.

 
La fédération mā’ohi de car audio milite depuis 2016 en faveur de la reconnaissance d’une pratique qui divise localement, mais qui rassemblerait aussi plus de 150 véhicules et 5.000 passionnés à Tahiti.
 
Les relations avec le gouvernement actuel peinent à aller de l’avant. “Entre 2022 et 2023, nous avions accès à la digue, un dimanche par mois, de 11 heures à 18 heures, avec le soutien des vigiles et des rondes des forces de l’ordre. Le directeur du Port autonome avait fait un retour disant que nous avions très bien su encadrer et gérer, grâce à notre charte de bonne conduite, qui interdit la consommation d’alcool et de drogue, par exemple. Pourtant, cette année, on a reçu un avis défavorable. Et depuis, rien : il n’y a plus aucun site officiel à Tahiti”, déplore Elvina Wong Foen, présidente de la fédération. Une situation sans issue qui favorise la diffusion des nuisances et des plaintes tout autour de l’île.
 

“Montrer que nous existons”


Malgré plusieurs courriers, un rassemblement à Faratea avec les runners et une rencontre interministérielle, depuis l’an dernier, les membres et pratiquants ne se sentent “pas entendus”. Un comble pour ces adeptes du volume à pleine puissance. À pied ou en voiture, ils ont donc décidé de manifester, ce samedi 19 octobre, à partir de 8 heures, au départ de la rue Napoléon Spitz, entre l’école To’atā et le stade Willy Bambridge, pour remonter le boulevard de la Reine Pomare, puis l’avenue Pouvana’a a Oopa en direction de la présidence, où ils tiendront un sit-in. “Le but, c’est de se rassembler avec un maximum de personnes pour montrer à ce gouvernement que nous existons, et que nous avons le droit d’exister. Si le portail est ouvert, avec les membres du bureau, on espère pouvoir enfin rencontrer le président du Pays ce jour-là, ou dans la semaine”, indique Elvina Wong Foen, qui a adressé un courrier en ce sens, ce mercredi.
 
En complément, les participants seront invités à signer une pétition manuscrite, lancée au début du mois.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Mercredi 16 Octobre 2024 à 19:35 | Lu 2559 fois