Paris, France | AFP | lundi 14/08/2017 - Un pesticide controversé utilisé notamment dans les cultures céréalières pourrait entraîner la disparition des bourdons, car il rend plus difficile la fondation par les reines de nouvelles colonies de ces insectes pollinisateurs, indique une étude lundi.
Les reines exposées au thiaméthoxame, un insecticide néonicotinoïde, sont moins nombreuses à pondre des oeufs, ce qui pourrait entraîner un effondrement des populations de bourdons, selon cette étude parue dans la revue Nature Ecology & Evolution.
"L'exposition au thiaméthoxame a entraîné une baisse de 26% de la proportion de reines qui ont pondu des oeufs", écrivent les chercheurs.
Or "créer de nouvelles colonies est vital pour la survie des bourdons. Si les reines ne produisent pas d'oeufs ou ne fondent pas de nouvelles colonies, il est possible que les bourdons disparaissent complètement", souligne Gemma Baron, de la Royal Holloway University of London, dans un communiqué accompagnant la parution de l'étude.
Les néonicotinoïdes sont des substances neurotoxiques qui s'attaquent au système nerveux des insectes et ont de ce fait contribué au déclin des abeilles constaté notamment en Europe et en Amérique du Nord.
Depuis 2013, l'Union européenne a restreint l'usage des trois principales substances néonicotinoïdes, dont le thiaméthoxame, pour les cultures à fleurs mais pas pour les céréales d'hiver.
Pour fonder de nouvelles colonies, les reines doivent survivre à l'hiver puis faire face à des menaces comme les parasites, les prédateurs, les mauvaises conditions météorologiques, le manque de ressources...
Les néonicotinoïdes sont une menace supplémentaire à cette étape cruciale pour les bourdons dont les effectifs sont en déclin au niveau mondial.
Les chercheurs ont tout d'abord exposé, en laboratoire, des reines de bourdons (Bombus terrestris) à des doses de thiaméthoxame comparables à celles auxquelles elles seraient confrontées dans la nature.
Ils ont constaté que cette exposition entraînait "une baisse de 26% de la proportion de reines pondant des oeufs".
Ils ont ensuite utilisé un modèle mathématique pour prévoir les effets de cette baisse sur la population des bourdons. "Un usage étendu de thiaméthoxame conduirait à l'extinction finale de la population avec une probabilité d'au moins 28%", écrivent les chercheurs.
Fin juin, deux études publiées dans la revue américaine Science avaient confirmé la nocivité des insecticides néonicotinoïdes pour les abeilles et autres pollinisateurs.
Selon une étude au niveau mondial, commandée par l'ONU, environ 40% des pollinisateurs invertébrés sont en danger d'extinction.
Cette situation suscite de sérieuses inquiétudes sur l'avenir de la production alimentaire mondiale. En effet, 75% des cultures destinées à l'alimentation dépendent au moins partiellement de ces pollinisateurs.
sd/ial/bma
Les reines exposées au thiaméthoxame, un insecticide néonicotinoïde, sont moins nombreuses à pondre des oeufs, ce qui pourrait entraîner un effondrement des populations de bourdons, selon cette étude parue dans la revue Nature Ecology & Evolution.
"L'exposition au thiaméthoxame a entraîné une baisse de 26% de la proportion de reines qui ont pondu des oeufs", écrivent les chercheurs.
Or "créer de nouvelles colonies est vital pour la survie des bourdons. Si les reines ne produisent pas d'oeufs ou ne fondent pas de nouvelles colonies, il est possible que les bourdons disparaissent complètement", souligne Gemma Baron, de la Royal Holloway University of London, dans un communiqué accompagnant la parution de l'étude.
Les néonicotinoïdes sont des substances neurotoxiques qui s'attaquent au système nerveux des insectes et ont de ce fait contribué au déclin des abeilles constaté notamment en Europe et en Amérique du Nord.
Depuis 2013, l'Union européenne a restreint l'usage des trois principales substances néonicotinoïdes, dont le thiaméthoxame, pour les cultures à fleurs mais pas pour les céréales d'hiver.
Pour fonder de nouvelles colonies, les reines doivent survivre à l'hiver puis faire face à des menaces comme les parasites, les prédateurs, les mauvaises conditions météorologiques, le manque de ressources...
Les néonicotinoïdes sont une menace supplémentaire à cette étape cruciale pour les bourdons dont les effectifs sont en déclin au niveau mondial.
Les chercheurs ont tout d'abord exposé, en laboratoire, des reines de bourdons (Bombus terrestris) à des doses de thiaméthoxame comparables à celles auxquelles elles seraient confrontées dans la nature.
Ils ont constaté que cette exposition entraînait "une baisse de 26% de la proportion de reines pondant des oeufs".
Ils ont ensuite utilisé un modèle mathématique pour prévoir les effets de cette baisse sur la population des bourdons. "Un usage étendu de thiaméthoxame conduirait à l'extinction finale de la population avec une probabilité d'au moins 28%", écrivent les chercheurs.
Fin juin, deux études publiées dans la revue américaine Science avaient confirmé la nocivité des insecticides néonicotinoïdes pour les abeilles et autres pollinisateurs.
Selon une étude au niveau mondial, commandée par l'ONU, environ 40% des pollinisateurs invertébrés sont en danger d'extinction.
Cette situation suscite de sérieuses inquiétudes sur l'avenir de la production alimentaire mondiale. En effet, 75% des cultures destinées à l'alimentation dépendent au moins partiellement de ces pollinisateurs.
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