Papeete, le 27 octobre 2019 – Vendredi matin à Faatautia à Hitia’a, Marama Nui a présenté l’avancée de ses travaux de sécurisation des grands barrages de Tahiti. L’occasion d’évoquer l’avenir de l’hydroélectricité et des projets de la maison mère, EDT-Engie.
A mi-chemin de son vaste plan de sécurisation des barrages hydroélectriques de Tahiti, la filiale d’EDT-Engie, Marama Nui, a présenté vendredi matin l’avancée des travaux sur le barrage de Faatautia à Hitia’a. Niché à 525 mètres d’altitude, le barrage d’une capacité de 650 000 mètres cube d’eau est l’un des cinq grands ouvrages de ce type sur l’île de Tahiti. Marama Nui gérant au total seize centrales hydroélectriques de capacités variables sur l’ensemble de l’île. Le plan de remise aux normes consiste principalement en des opérations de sécurisation pour appliquer les normes européennes aux édifices gérés par Marama Nui. « Il n’y a pas d’obligation de mise au norme à ce niveau de sécurisation, mais nous avons décidé de nous les appliquer après un audit réalisé dans les années qui ont suivi le rachat de Marama Nui par EDT », explique Yann Wolff, le directeur général de Marama Nui et également directeur des exploitations Tahiti d’EDT-Engie.
Le plan de remise aux normes est prévu sur 20 ans pour un investissement de 4 milliards de Fcfp. « C’est l’exemple type de ce qu’on fait des provisions de renouvellement », explique-t-on chez EDT. Ces fameuses provisions qui avaient suscitées de vifs débats l’an dernier à l’assemblée. A Faatautia, le chantier a consisté principalement en un renouvellement des liners -pour éviter les « renardages » (les infiltrations d’eau qui fragilisent l’ouvrage)-, en l’augmentation du niveau de la crête du barrage par un muret en béton, ou encore en l’élargissement du déversoir… Le tout pour 600 millions de Fcfp de travaux sur ce seul barrage.
A mi-chemin de son vaste plan de sécurisation des barrages hydroélectriques de Tahiti, la filiale d’EDT-Engie, Marama Nui, a présenté vendredi matin l’avancée des travaux sur le barrage de Faatautia à Hitia’a. Niché à 525 mètres d’altitude, le barrage d’une capacité de 650 000 mètres cube d’eau est l’un des cinq grands ouvrages de ce type sur l’île de Tahiti. Marama Nui gérant au total seize centrales hydroélectriques de capacités variables sur l’ensemble de l’île. Le plan de remise aux normes consiste principalement en des opérations de sécurisation pour appliquer les normes européennes aux édifices gérés par Marama Nui. « Il n’y a pas d’obligation de mise au norme à ce niveau de sécurisation, mais nous avons décidé de nous les appliquer après un audit réalisé dans les années qui ont suivi le rachat de Marama Nui par EDT », explique Yann Wolff, le directeur général de Marama Nui et également directeur des exploitations Tahiti d’EDT-Engie.
Le plan de remise aux normes est prévu sur 20 ans pour un investissement de 4 milliards de Fcfp. « C’est l’exemple type de ce qu’on fait des provisions de renouvellement », explique-t-on chez EDT. Ces fameuses provisions qui avaient suscitées de vifs débats l’an dernier à l’assemblée. A Faatautia, le chantier a consisté principalement en un renouvellement des liners -pour éviter les « renardages » (les infiltrations d’eau qui fragilisent l’ouvrage)-, en l’augmentation du niveau de la crête du barrage par un muret en béton, ou encore en l’élargissement du déversoir… Le tout pour 600 millions de Fcfp de travaux sur ce seul barrage.
Pas d’autres projets de grands barrages
Aujourd’hui, l’hydroélectricité représente 33 à 40% de la production électrique dans le mix-énergétique à Tahiti. Les responsables d’EDT-Engie expliquent que s’il y a des « réflexions » sur « quelques captages à droite à gauche », il n’y a pas à l’heure actuelle de projets de constructions de nouveaux « grands barrages ». Ces ouvrages coûtent cher à financer et posent d’évidentes difficultés environnementales pour les vallées de Tahiti. EDT explique donc se tourner davantage vers des projets hydroélectriques de tailles plus réduites, avec notamment la technologie « Smart Hydro » qui permet des installations « plus petites, au fil de l’eau, avec moins de problèmes de maintenance et plus respectueuses de l’environnement », explique Yann Wolff.
« On ne veut plus porter des projets hydroélectrique qui ne font que de l’hydroélectricité », poursuit le directeur de Marama Nui. « Aujourd’hui, il faut choisir avec les propriétaires de ces vallées quel type de co-développement on veut. Et comment on intègre des projets agricoles ou touristiques par exemple. A Titaaviri, on a des agriculteurs qui peuvent exploiter des fa’apu parce que la piste est entretenue par Marama Nui. Il faut aller vers ce genre d’équilibres ».
« On ne veut plus porter des projets hydroélectrique qui ne font que de l’hydroélectricité », poursuit le directeur de Marama Nui. « Aujourd’hui, il faut choisir avec les propriétaires de ces vallées quel type de co-développement on veut. Et comment on intègre des projets agricoles ou touristiques par exemple. A Titaaviri, on a des agriculteurs qui peuvent exploiter des fa’apu parce que la piste est entretenue par Marama Nui. Il faut aller vers ce genre d’équilibres ».
Plus durables oui, plus chers non
Le projet Putu uira à Punaruu
Parmi les projets actuellement à l’étude du côté d’EDT-Engie, on évoque désormais celui de « Putu Uira ». Un immense système batteries-onduleurs placé à proximité de la centrale Martin pour être « à côté du nœud électrique de Tahiti à la Punaruu », explique le directeur des exploitations de Tahiti chez EDT-Engie, Yann Wolff. L’objectif étant d’être en capacité d’injecter rapidement beaucoup de puissance dans le réseau électrique. Ceci afin de sécuriser et d’optimiser le réseau, notamment sur les énergies renouvelables. En effet, la création de cette batterie permettrait de soulager un moteur de la centrale de la Punaruu généralement utilisé en « sécurité » en cas de défaillance ponctuelle du solaire ou de l’hydroélectricité. Problème, ce moteur de sécurité ne peut pas tourner à moins de 50% de ses capacités lorsqu’il est en marche. La batterie « Putu Uira » permettra donc d’assumer les mêmes fonctions, tout en économisant le fonctionnement d’un moteur à énergie fossile. Le projet est estimé à 1,5 milliard de Fcfp. Selon EDT-Engie, il pourrait être intégré à la concession au titre des provisions pour renouvellement. Mais la décision appartiendra in fine à l’autorité concédante, le Pays.
Passer Vairaatoa au gaz ?
Autre projet porté par EDT-Engie, celui du passage de la centrale Vairaatoa de Papeete au propane. Une énergie toujours fossile mais plus « propre » que le diésel. « En terme environnemental, c’est toujours mieux pour la ville de Papeete », explique le directeur des exploitations Tahiti d’EDT-Engie, Yann Wolff, qui confirme que le projet de passer la centrale de Punaruu au gaz, un temps évoqué, a été enterré.
Aujourd’hui, la centrale de Vairaatoa est une unité « d’appoint » qui fonctionne de 7 à 21 heures uniquement en semaine et qui fourni 4 à 5% de l’énergie thermique de Tahiti. « C’est un appoint dont on ne sait pas se passer », concède Yann Wolff. Une étude est donc en cours pour passer la centrale au propane. « On va essayer avant la fin de la concession 2030 de la passer au propane », explique-t-on chez EDT. Même si l’opération passera là encore par un aval du Pays.
Aujourd’hui, la centrale de Vairaatoa est une unité « d’appoint » qui fonctionne de 7 à 21 heures uniquement en semaine et qui fourni 4 à 5% de l’énergie thermique de Tahiti. « C’est un appoint dont on ne sait pas se passer », concède Yann Wolff. Une étude est donc en cours pour passer la centrale au propane. « On va essayer avant la fin de la concession 2030 de la passer au propane », explique-t-on chez EDT. Même si l’opération passera là encore par un aval du Pays.