Tahiti, le 29 août 2024 – Si le projet de restructuration de la Direction de la jeunesse et des sports (DJS) et de la Délégation pour la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ) a fait monter au créneau les agents de la DJS soutenus par leur syndicat CTSP-FO, les associations de jeunesse sont plus mesurées. Certaines sont même au contraire favorables à cette décision de la ministre Nahema Temarii qui répond ainsi aux "problématiques de terrain".
Hasard du calendrier, sept associations de jeunesse se sont réunies ce vendredi matin à la présidence pour finaliser, avec la ministre Nahema Temarii, le processus entamé depuis plusieurs mois de co-construction d'un schéma directeur de la jeunesse pour les cinq prochaines années. Une dernière réunion qui intervient alors que les agents de la DJS sont vent debout contre le projet de leur ministre de tutelle, Nahema Temarii, de réorganiser ce service. Rappelons qu'il s'agit de scinder la DJS en créant une entité exclusivement sportive, tout en faisant fusionner le volet "jeunesse" avec la DPDJ pour former la nouvelle Direction de la promotion de la jeunesse.
Un projet "infondé et potentiellement contre-productif", dénoncent notamment les agents de la DJS dans un courrier transmis au président du Pays par leur syndicat CTSP-FO qui liste une dizaine de revendications dont celle de tout simplement "changer de ministre". "Je me garde bien de m'enfermer dans une certaine paranoïa qui serait humaine à cette fonction-là", nous a répondu la ministre de la Jeunesse et des Sports ce vendredi matin à la présidence. Nahema Temarii reste droite dans ses bottes. Cette fusion-défusion se fera bel et bien, que cela plaise ou non parce qu'elle est nécessaire. Une décision qui n'est pas sortie de son chapeau. "Ça a fait l'objet d'une réflexion, d'une concertation, et surtout d'un constat sur le secteur de la jeunesse", a-t-elle martelé, s'appuyant sur un rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) qui n'a pas encore été rendu public. "Les gens tomberont des nues parce qu'on est sur une période auditée de 2018 à 2023 de mémoire et ce n'est pas très glorieux", nous a-t-elle expliqué.
Il semble en tout cas que deux visions s'affrontent dans ce dossier. D'un côté, les agents de la DJS qui expriment leur colère et leur mécontentement allant jusqu'à demander la tête de Nahema Temarii. Et de l'autre, les associations de jeunesse qui ne veulent pas se mettre leur ministre de tutelle à dos et qui sont plus mesurées.
"La ministre a tout le soutien du mouvement associatif"
"On n'entre pas dans ce conflit-là parce que ça concerne les agents, donc les fonctionnaires du Pays et leur ministre de tutelle. Nous, on est là pour travailler avec le service et on le fera quel que soit le service que la ministre aura choisi", nous a par exemple indiqué Rainui Tirao, président des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMEA) de Polynésie, et secrétaire général de l'Union pour la jeunesse polynésienne (UPJ).
Plus affirmé, Teariki Nahiti, vice-président de l'UPJ et directeur de service d'une association de jeunesse, assure que la "ministre a tout le soutien du mouvement associatif pour amener à terme son projet qui correspond parfaitement aux besoins et aux attentes des associations de jeunesse pour une fois". Il estime enfin que les associations de jeunesse sont mieux placées pour juger de la pertinence de cette restructuration puisque ce sont elles qui font le lien avec le terrain. "Qui est en relation directe avec les familles des quartiers ? Ce sont les associations. Comment les agents techniques des bureaux peuvent pondre des propositions de projets ou d'actions ? Ce n'est pas cohérent".
La ministre regrette toutefois le "défoulement de haine sur les réseaux sociaux", et n'a "pas envie qu'on fasse porter le chapeau à tout le service (DJS) quand ça ne concerne que quelques personnes".
Hasard du calendrier, sept associations de jeunesse se sont réunies ce vendredi matin à la présidence pour finaliser, avec la ministre Nahema Temarii, le processus entamé depuis plusieurs mois de co-construction d'un schéma directeur de la jeunesse pour les cinq prochaines années. Une dernière réunion qui intervient alors que les agents de la DJS sont vent debout contre le projet de leur ministre de tutelle, Nahema Temarii, de réorganiser ce service. Rappelons qu'il s'agit de scinder la DJS en créant une entité exclusivement sportive, tout en faisant fusionner le volet "jeunesse" avec la DPDJ pour former la nouvelle Direction de la promotion de la jeunesse.
Un projet "infondé et potentiellement contre-productif", dénoncent notamment les agents de la DJS dans un courrier transmis au président du Pays par leur syndicat CTSP-FO qui liste une dizaine de revendications dont celle de tout simplement "changer de ministre". "Je me garde bien de m'enfermer dans une certaine paranoïa qui serait humaine à cette fonction-là", nous a répondu la ministre de la Jeunesse et des Sports ce vendredi matin à la présidence. Nahema Temarii reste droite dans ses bottes. Cette fusion-défusion se fera bel et bien, que cela plaise ou non parce qu'elle est nécessaire. Une décision qui n'est pas sortie de son chapeau. "Ça a fait l'objet d'une réflexion, d'une concertation, et surtout d'un constat sur le secteur de la jeunesse", a-t-elle martelé, s'appuyant sur un rapport de la chambre territoriale des comptes (CTC) qui n'a pas encore été rendu public. "Les gens tomberont des nues parce qu'on est sur une période auditée de 2018 à 2023 de mémoire et ce n'est pas très glorieux", nous a-t-elle expliqué.
Il semble en tout cas que deux visions s'affrontent dans ce dossier. D'un côté, les agents de la DJS qui expriment leur colère et leur mécontentement allant jusqu'à demander la tête de Nahema Temarii. Et de l'autre, les associations de jeunesse qui ne veulent pas se mettre leur ministre de tutelle à dos et qui sont plus mesurées.
"La ministre a tout le soutien du mouvement associatif"
"On n'entre pas dans ce conflit-là parce que ça concerne les agents, donc les fonctionnaires du Pays et leur ministre de tutelle. Nous, on est là pour travailler avec le service et on le fera quel que soit le service que la ministre aura choisi", nous a par exemple indiqué Rainui Tirao, président des centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active (CEMEA) de Polynésie, et secrétaire général de l'Union pour la jeunesse polynésienne (UPJ).
Plus affirmé, Teariki Nahiti, vice-président de l'UPJ et directeur de service d'une association de jeunesse, assure que la "ministre a tout le soutien du mouvement associatif pour amener à terme son projet qui correspond parfaitement aux besoins et aux attentes des associations de jeunesse pour une fois". Il estime enfin que les associations de jeunesse sont mieux placées pour juger de la pertinence de cette restructuration puisque ce sont elles qui font le lien avec le terrain. "Qui est en relation directe avec les familles des quartiers ? Ce sont les associations. Comment les agents techniques des bureaux peuvent pondre des propositions de projets ou d'actions ? Ce n'est pas cohérent".
La ministre regrette toutefois le "défoulement de haine sur les réseaux sociaux", et n'a "pas envie qu'on fasse porter le chapeau à tout le service (DJS) quand ça ne concerne que quelques personnes".