L'association Vai Ava et la Fape attaquent le projet de décharge à Faaroa décidé par la Communauté des communes Hava'i.©Association Vai Ava.
Tahiti, le 23 novembre 2022 – À Raiatea, après la fermeture de la décharge de Tepua, puis la saturation de celle de Avera et les désastres écologiques qui en découlent, la Communauté des communes Hava'i a décidé… d'en créer une troisième. Une décision que les associations de protection de l'environnement Vai Ava et la Fape attaquent en justice, bien décidées à prouver qu'elle est illégale et à la faire annuler considérant que la ComCom ne dispose d'aucune autorisation pour stocker ainsi les déchets de l’île.
Les associations de protection de l'environnement passent à l'action. Elles attaquent la Communauté des communes (ComCom) Hava'i qui a acté en septembre dernier, l’ouverture d’un nouveau dépotoir sur l’île de Raiatea, en violation des dispositions du Code de l’environnement.
Nous l'évoquions dans nos colonnes la semaine dernière. Après la fermeture du dépotoir de Tepua en juin dernier, puis la saturation de celui de Avera, la gestion des déchets à Raiatea est devenue une urgence absolue. Pour y répondre, la Communauté des communes (ComCom) Hava'i n'a visiblement pas trouvé de meilleure solution que d'ouvrir un troisième dépotoir, en dépit des règles du Code de l'environnement.
En effet, le 9 septembre dernier, lors du conseil communautaire, une délibération a approuvé à l'unanimité la création d’un nouveau dépotoir sur l’île de Raiatea. Lors de cette délibération, le budget annexe des ordures ménagères a été modifié afin de prendre en compte le coût de l'aménagement de cette nouvelle décharge, estimé à 15 millions de Fcfp. Elle est prévue à Faaroa, dans la commune de Taputapuātea, sur le site du futur Centre d'enfouissement technique (CET), sur au moins un hectare et pour une durée comprise entre 3 et 7 ans.
Les associations de protection de l'environnement passent à l'action. Elles attaquent la Communauté des communes (ComCom) Hava'i qui a acté en septembre dernier, l’ouverture d’un nouveau dépotoir sur l’île de Raiatea, en violation des dispositions du Code de l’environnement.
Nous l'évoquions dans nos colonnes la semaine dernière. Après la fermeture du dépotoir de Tepua en juin dernier, puis la saturation de celui de Avera, la gestion des déchets à Raiatea est devenue une urgence absolue. Pour y répondre, la Communauté des communes (ComCom) Hava'i n'a visiblement pas trouvé de meilleure solution que d'ouvrir un troisième dépotoir, en dépit des règles du Code de l'environnement.
En effet, le 9 septembre dernier, lors du conseil communautaire, une délibération a approuvé à l'unanimité la création d’un nouveau dépotoir sur l’île de Raiatea. Lors de cette délibération, le budget annexe des ordures ménagères a été modifié afin de prendre en compte le coût de l'aménagement de cette nouvelle décharge, estimé à 15 millions de Fcfp. Elle est prévue à Faaroa, dans la commune de Taputapuātea, sur le site du futur Centre d'enfouissement technique (CET), sur au moins un hectare et pour une durée comprise entre 3 et 7 ans.
La vallée de Faaroa. ©Association Vai Ava.
Absence d'autorisation
Un projet que les associations de défense de l'environnement, déjà alarmées par les conséquences écologiques désastreuses des deux décharges de Uturoa et Avera n'ont pas l'intention de laisser sortir de terre. Parmi elles, Vai Ava, soutenue par la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape) qui comptent bien ensemble faire annuler la décision. En effet, le 11 novembre, elles ont saisi le tribunal administratif considérant l'ouverture de ce nouveau dépotoir comme "parfaitement illégale". Elles rappellent que la ComCom ne dispose d’aucune autorisation délivrée par les autorités compétentes pour stocker ainsi les déchets de l’île, comme le stipule le Code de l'environnement dans son article LP 4110. Une absence d'autorisation d'ailleurs confirmée par la Direction de l'environnement (Diren) aux associations. Comme le précise Winiki Sage, président de la Fape : "C'est clairement interdit dans les textes (...) Ça fait plusieurs années que ce sujet existe, et d'aller faire un dépotoir, sur une île touristique dans un endroit aussi magnifique que la vallée de Faaroa, il y a un problème."
D'autre part, et à plus long terme, l'association Vai Ava, qui tient son nom de la source qui coule dans la vallée de Faaroa, mène aussi un combat contre le projet de CET dans la vallée qui, s'il voit le jour, serait opérationnel en 2026.
À lire aussi :
Raiatea sature de ses déchets
Nouvelle étape pour le CET de Faaroa
La gestion des déchets, un désatre écologique à Hava'i
Un projet que les associations de défense de l'environnement, déjà alarmées par les conséquences écologiques désastreuses des deux décharges de Uturoa et Avera n'ont pas l'intention de laisser sortir de terre. Parmi elles, Vai Ava, soutenue par la Fédération des associations de protection de l'environnement (Fape) qui comptent bien ensemble faire annuler la décision. En effet, le 11 novembre, elles ont saisi le tribunal administratif considérant l'ouverture de ce nouveau dépotoir comme "parfaitement illégale". Elles rappellent que la ComCom ne dispose d’aucune autorisation délivrée par les autorités compétentes pour stocker ainsi les déchets de l’île, comme le stipule le Code de l'environnement dans son article LP 4110. Une absence d'autorisation d'ailleurs confirmée par la Direction de l'environnement (Diren) aux associations. Comme le précise Winiki Sage, président de la Fape : "C'est clairement interdit dans les textes (...) Ça fait plusieurs années que ce sujet existe, et d'aller faire un dépotoir, sur une île touristique dans un endroit aussi magnifique que la vallée de Faaroa, il y a un problème."
D'autre part, et à plus long terme, l'association Vai Ava, qui tient son nom de la source qui coule dans la vallée de Faaroa, mène aussi un combat contre le projet de CET dans la vallée qui, s'il voit le jour, serait opérationnel en 2026.
À lire aussi :
Raiatea sature de ses déchets
Nouvelle étape pour le CET de Faaroa
La gestion des déchets, un désatre écologique à Hava'i
Winiki Sage, président de la Fape
"Ce n'est pas le moment d'aller polluer la vallée située juste avant le marae Taputapuātea !"
"On est conscient que ce n'est pas simple et que les mairies ont récupéré des responsabilités mais qu'elles n'ont pas toujours les moyens ni les compétences techniques. Mais sur le sujet du dépotoir de Faaroa, on voulait venir en soutien aux associations de Raiatea pour préserver cette vallée, qui aujourd'hui est extraordinaire, avec un développement touristique...On ne trouve pas normal qu'on aille y faire un dépotoir. Le développement économique est actuellement fort à Raiatea, ce n'est pas le moment d'aller polluer la vallée située juste avant le marae Taputapuātea ! De toute façon c'est condamné par le code de l'environnement. C'est ce point-là qu'on attaque. D'un autre côté, il faut aussi que la population fasse sa part. Elle doit gérer elle-même ses déchets. Ce n'est pas juste la faute de la commune ou du gouvernement, c'est un sujet qui concerne tout le monde, commençons nous-même dans chaque famille à réduire nos déchets. C'est un sujet important, c'est une prise de conscience totale et générale que nous devons tous avoir, ensemble."
"Ce n'est pas le moment d'aller polluer la vallée située juste avant le marae Taputapuātea !"
"On est conscient que ce n'est pas simple et que les mairies ont récupéré des responsabilités mais qu'elles n'ont pas toujours les moyens ni les compétences techniques. Mais sur le sujet du dépotoir de Faaroa, on voulait venir en soutien aux associations de Raiatea pour préserver cette vallée, qui aujourd'hui est extraordinaire, avec un développement touristique...On ne trouve pas normal qu'on aille y faire un dépotoir. Le développement économique est actuellement fort à Raiatea, ce n'est pas le moment d'aller polluer la vallée située juste avant le marae Taputapuātea ! De toute façon c'est condamné par le code de l'environnement. C'est ce point-là qu'on attaque. D'un autre côté, il faut aussi que la population fasse sa part. Elle doit gérer elle-même ses déchets. Ce n'est pas juste la faute de la commune ou du gouvernement, c'est un sujet qui concerne tout le monde, commençons nous-même dans chaque famille à réduire nos déchets. C'est un sujet important, c'est une prise de conscience totale et générale que nous devons tous avoir, ensemble."
Gilles Teriitaohia, président de l'association Vai Ava à Raiatea
"On ne veut pas de décharge à cet endroit."
"Depuis le début, on dit que ce ne sera pas possible de faire ça chez nous. On doit préserver la vallée Faaroa. Premièrement, c'est une zone réservée aux agriculteurs. Deuxièmement, c'est un endroit touristique qu'on veut préserver. Il y a des sentiers de randonnée, le belvédère...le sentier de gabbros. C'est une très belle et très grande vallée, on ne veut pas de décharge à cet endroit."
"On ne veut pas de décharge à cet endroit."
"Depuis le début, on dit que ce ne sera pas possible de faire ça chez nous. On doit préserver la vallée Faaroa. Premièrement, c'est une zone réservée aux agriculteurs. Deuxièmement, c'est un endroit touristique qu'on veut préserver. Il y a des sentiers de randonnée, le belvédère...le sentier de gabbros. C'est une très belle et très grande vallée, on ne veut pas de décharge à cet endroit."