Les bulletins de la Société des études océaniennes sont un travail d’équipe. Chaque numéro regroupe des articles de différents auteurs, tous spécialistes de leur sujet.
TAHITI, le 30 octobre 2022 - La Société des études océaniennes a récemment présenté ses deux derniers bulletins. L’un est consacré aux chants, aux danses, à la musique et aux instruments de musique, l’autre à l’atoll de Morane. Ils sont disponibles en librairie en attendant le Salon du livre.
Les deux premiers bulletins 2022 de la Société des études océaniennes (BSEO) ont été publiés et viennent d’être présentés. Le numéro 356 (janvier/avril) est consacré à l’atoll de Morane (Tuamotu-Gambier), avec sa biodiversité marine et terrestre. Le numéro 357 (mai/août) s’intéresse, lui, aux hīmene (chants), danses, musique et instruments de musique polynésiens, heiva…
Un atoll écologiquement unique
Morane est un petit atoll fermé sans passe et isolé situé à 200 kilomètres au sud-ouest de Mangareva dans l’archipel des Gambier, auquel il est administrativement rattaché. Il se trouve à 1 390 kilomètres de l’est de Tahiti. Il compte parmi les sites dont les peuplements terrestres et marins sont considérés comme atypiques. Il est resté longtemps peu documenté. Il n’est plus habité, mais, en 1850, une vingtaine de personnes ont vécu sur cet atoll.
Les articles ont été rédigés à la suite d’une expédition scientifique pluridisciplinaire qui a eu lieu du 5 au 12 novembre 2019. “Sans cela, lequel d’entre nous aurait su qu’il existe un atoll de ce nom en Polynésie française ?”, plaisante Vāhi Richaud, la présidente de la SEO. L’expédition a permis de réaliser un inventaire complet du lagon et des motu. Serge Planes et Jean-Yves Meyer, deux scientifiques qui ont participé à la mission, ont signé plusieurs articles.
Les textes décrivent la faune et la flore benthiques de l’atoll, l’ichtyofaune, la flore, les lichens ainsi que l’avifaune. Ils présentent également le matériel et les méthodes d’étude. Selon les chercheurs, Morane est écologiquement unique en Polynésie car indemne de rats noirs et de rats polynésiens, ainsi que de moustiques. Sa cocoteraie n’est pas dense, contrairement à la majorité des atolls des Tuamotu, où de véritables monocultures ont été implantées à partir du XIXe siècle.
Le bulletin contient par ailleurs quatre autres articles qui ne sont pas en lien avec Morane. Ils traitent de l’atoll de Clipperton, une terre française dans le Pacifique nord-oriental, des pagaies anciennes des Marquises, ainsi que des artefacts marquisiens du Muséum de Cherbourg. Le dernier est une analyse historique sur les termes tahitiens (māhū, pā’i’a) et sur les condamnations par les missionnaires du XIXe siècle.
Des photographies inédites
La thématique retenue pour le BSEO n° 357 est la musique. Elle s’articule autour de quatre principaux articles : Le syncrétisme musical à Tahiti et à Hawai’i : du fragment artistique au ferment identitaire, entre tradition et modernité ; Le chant à Tahiti, d’hier à aujourd’hui ; Dieux et mortels : comprendre la fonction et l’usage traditionnel des instruments de musique marquisiens et Le vocabulaire premier des danses, chants, instruments musicaux et art oratoire dans les codes de lois de Tahiti, des îles Sous-le-Vent, des Marquises et des Australes. S’ajoutent à ces articles principaux un texte sur le palais de la reine Pōmare IV et la présentation de deux ouvrages, celui d’Ernest Sin Chan, intitulé Musique locale et identité polynésienne : entre tradition et modernité, et celui de Serge Dunis, intitulé L’ours, la vague et la lionne, anthologie de la mort en couches. L’article sur le palais de la reine est illustré de photographies en noir et blanc dont certaines sont inédites. Par ailleurs, les paroles de plusieurs chants (Tārava, ‘Ūtē, Pā’ō’ā, Rū’au) ont été insérées. Elles sont transmises en reo tahiti et traduites en français.
L’équipe de la SEO travaille déjà sur le dernier bulletin de l’année. Il s’agira d’un catalogue regroupant les titres et contenus de tous les bulletins depuis 1917. Un numéro de ce genre était déjà paru il y a 30 ans. “Ensuite”, annonce Vāhi Richaud, “nous reprendrons nos traditionnelles parutions à thème”. Chaque année, la société s’efforce de faire paraître quatre bulletins. Elle donne la parole à des spécialistes qui trouvent, là, l’occasion de vulgariser leurs sujets pour un public plus large que leurs seuls pairs.
Les deux premiers bulletins 2022 de la Société des études océaniennes (BSEO) ont été publiés et viennent d’être présentés. Le numéro 356 (janvier/avril) est consacré à l’atoll de Morane (Tuamotu-Gambier), avec sa biodiversité marine et terrestre. Le numéro 357 (mai/août) s’intéresse, lui, aux hīmene (chants), danses, musique et instruments de musique polynésiens, heiva…
Un atoll écologiquement unique
Morane est un petit atoll fermé sans passe et isolé situé à 200 kilomètres au sud-ouest de Mangareva dans l’archipel des Gambier, auquel il est administrativement rattaché. Il se trouve à 1 390 kilomètres de l’est de Tahiti. Il compte parmi les sites dont les peuplements terrestres et marins sont considérés comme atypiques. Il est resté longtemps peu documenté. Il n’est plus habité, mais, en 1850, une vingtaine de personnes ont vécu sur cet atoll.
Les articles ont été rédigés à la suite d’une expédition scientifique pluridisciplinaire qui a eu lieu du 5 au 12 novembre 2019. “Sans cela, lequel d’entre nous aurait su qu’il existe un atoll de ce nom en Polynésie française ?”, plaisante Vāhi Richaud, la présidente de la SEO. L’expédition a permis de réaliser un inventaire complet du lagon et des motu. Serge Planes et Jean-Yves Meyer, deux scientifiques qui ont participé à la mission, ont signé plusieurs articles.
Les textes décrivent la faune et la flore benthiques de l’atoll, l’ichtyofaune, la flore, les lichens ainsi que l’avifaune. Ils présentent également le matériel et les méthodes d’étude. Selon les chercheurs, Morane est écologiquement unique en Polynésie car indemne de rats noirs et de rats polynésiens, ainsi que de moustiques. Sa cocoteraie n’est pas dense, contrairement à la majorité des atolls des Tuamotu, où de véritables monocultures ont été implantées à partir du XIXe siècle.
Le bulletin contient par ailleurs quatre autres articles qui ne sont pas en lien avec Morane. Ils traitent de l’atoll de Clipperton, une terre française dans le Pacifique nord-oriental, des pagaies anciennes des Marquises, ainsi que des artefacts marquisiens du Muséum de Cherbourg. Le dernier est une analyse historique sur les termes tahitiens (māhū, pā’i’a) et sur les condamnations par les missionnaires du XIXe siècle.
Des photographies inédites
La thématique retenue pour le BSEO n° 357 est la musique. Elle s’articule autour de quatre principaux articles : Le syncrétisme musical à Tahiti et à Hawai’i : du fragment artistique au ferment identitaire, entre tradition et modernité ; Le chant à Tahiti, d’hier à aujourd’hui ; Dieux et mortels : comprendre la fonction et l’usage traditionnel des instruments de musique marquisiens et Le vocabulaire premier des danses, chants, instruments musicaux et art oratoire dans les codes de lois de Tahiti, des îles Sous-le-Vent, des Marquises et des Australes. S’ajoutent à ces articles principaux un texte sur le palais de la reine Pōmare IV et la présentation de deux ouvrages, celui d’Ernest Sin Chan, intitulé Musique locale et identité polynésienne : entre tradition et modernité, et celui de Serge Dunis, intitulé L’ours, la vague et la lionne, anthologie de la mort en couches. L’article sur le palais de la reine est illustré de photographies en noir et blanc dont certaines sont inédites. Par ailleurs, les paroles de plusieurs chants (Tārava, ‘Ūtē, Pā’ō’ā, Rū’au) ont été insérées. Elles sont transmises en reo tahiti et traduites en français.
L’équipe de la SEO travaille déjà sur le dernier bulletin de l’année. Il s’agira d’un catalogue regroupant les titres et contenus de tous les bulletins depuis 1917. Un numéro de ce genre était déjà paru il y a 30 ans. “Ensuite”, annonce Vāhi Richaud, “nous reprendrons nos traditionnelles parutions à thème”. Chaque année, la société s’efforce de faire paraître quatre bulletins. Elle donne la parole à des spécialistes qui trouvent, là, l’occasion de vulgariser leurs sujets pour un public plus large que leurs seuls pairs.
Contacts
FB : Société des études océaniennes
Tél. : 40 41 96 03
Mail : seo@archives.gov.pf
Site internet de la SEO
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