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MONTREUIL, 1 avril 2014 (AFP) - Avec tenues de protection et enfumoirs, des centaines d'apiculteurs sont venus mardi près de Paris manifester leur mécontentement face à la mortalité des abeilles qui menace leur travail.
A Montreuil, devant le siège de FranceAgriMer, organisme qui détermine les orientations stratégiques des filières agricoles, ils brandissaient des pancartes avec un message clair: "L'agrochimie m'a tuer", "Stop à l'hécatombe" ou encore "Non au Cruiser, non aux insecticides neurotoxiques tueurs d'abeilles".
Quatre des cinq organisations professionnelles étaient réunies pour l'occasion: la Confédération paysanne, la Fédération des organisations sanitaires apicoles départementales (FNOSAD), le Syndicat national d'Apiculture (SNA) et l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). Ils avaient réussi à réunir 8 à 900 apiculteurs selon les organisateurs, 300 selon la police.
La Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) a préféré rester en dehors du mouvement pour "mésentente" avec l'Unaf au sujet de cette mobilisation.
"Nous sommes venus confirmer nos inquiétudes graves sur le dossier des pesticides que nous ne voyons pas aboutir", a dit Yves Vedrenne, président du SNA.
Ils souhaitaient notamment expliquer aux pouvoirs publics et à FranceAgriMer, qui réunissait mardi le Comité stratégique apicole, qu'il est inutile d'établir un plan de développement de l'apiculture sans régler la questions des insecticides.
"Un plan de développement durable de l'apiculture dans une ambiance de pesticides, ce n'est pas possible. Quand ils nous demandent de doubler la production de miel, ils se foutent de nous", a dit Jean Sabench de la Confédération paysanne.
"Est-ce qu'un éleveur de vaches allaitantes accepterait de perdre la moitié de son cheptel par an ?", a demandé Yves Vedrenne.
Selon l'Unaf, les apiculteurs ont perdu entre 15 à 30% de leurs ruches l'an dernier, avec des situations très contrastées selon les régions En cause, selon l'organisation, des conditions climatiques très mauvaises, (froid, pluie...) et des "problèmes d'intoxications".
Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinïdes jugés responsables en partie de l'importante mortalité des abeilles. Les apiculteurs jugent la mesure insuffisante. Ils réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules. En 2013, la production de miel en France a été inférieure à 15.000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. En 2011, la production avait déjà baissé à 20.000 tonnes.
Il faudra maintenant attendre l'automne pour mesurer l'effet du moratoire sur la mortalité des abeilles.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait lancé en février 2013 un plan sur trois ans destiné à redynamiser l'apiculture française partant du constat que plus de 50% du miel consommé en France est importé.
Ce plan, doté de 40 millions d'euros, doit notamment encourager l'installation de nouveaux apiculteurs professionnels. Car les apiculteurs sont en majorité écrasante des amateurs : plus de 90% ont moins de 30 ruches et seuls 1.600 (4%) sont professionnels.
A Montreuil, devant le siège de FranceAgriMer, organisme qui détermine les orientations stratégiques des filières agricoles, ils brandissaient des pancartes avec un message clair: "L'agrochimie m'a tuer", "Stop à l'hécatombe" ou encore "Non au Cruiser, non aux insecticides neurotoxiques tueurs d'abeilles".
Quatre des cinq organisations professionnelles étaient réunies pour l'occasion: la Confédération paysanne, la Fédération des organisations sanitaires apicoles départementales (FNOSAD), le Syndicat national d'Apiculture (SNA) et l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf). Ils avaient réussi à réunir 8 à 900 apiculteurs selon les organisateurs, 300 selon la police.
La Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) a préféré rester en dehors du mouvement pour "mésentente" avec l'Unaf au sujet de cette mobilisation.
"Nous sommes venus confirmer nos inquiétudes graves sur le dossier des pesticides que nous ne voyons pas aboutir", a dit Yves Vedrenne, président du SNA.
Ils souhaitaient notamment expliquer aux pouvoirs publics et à FranceAgriMer, qui réunissait mardi le Comité stratégique apicole, qu'il est inutile d'établir un plan de développement de l'apiculture sans régler la questions des insecticides.
"Un plan de développement durable de l'apiculture dans une ambiance de pesticides, ce n'est pas possible. Quand ils nous demandent de doubler la production de miel, ils se foutent de nous", a dit Jean Sabench de la Confédération paysanne.
"Est-ce qu'un éleveur de vaches allaitantes accepterait de perdre la moitié de son cheptel par an ?", a demandé Yves Vedrenne.
Selon l'Unaf, les apiculteurs ont perdu entre 15 à 30% de leurs ruches l'an dernier, avec des situations très contrastées selon les régions En cause, selon l'organisation, des conditions climatiques très mauvaises, (froid, pluie...) et des "problèmes d'intoxications".
Bruxelles a interdit en 2013 et pour deux ans l'usage des trois pesticides néonicotinïdes jugés responsables en partie de l'importante mortalité des abeilles. Les apiculteurs jugent la mesure insuffisante. Ils réclament un moratoire étendu à toutes les autres molécules. En 2013, la production de miel en France a été inférieure à 15.000 tonnes, soit moitié moins qu'en 1995, pour un nombre de ruches presque équivalent. En 2011, la production avait déjà baissé à 20.000 tonnes.
Il faudra maintenant attendre l'automne pour mesurer l'effet du moratoire sur la mortalité des abeilles.
Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll avait lancé en février 2013 un plan sur trois ans destiné à redynamiser l'apiculture française partant du constat que plus de 50% du miel consommé en France est importé.
Ce plan, doté de 40 millions d'euros, doit notamment encourager l'installation de nouveaux apiculteurs professionnels. Car les apiculteurs sont en majorité écrasante des amateurs : plus de 90% ont moins de 30 ruches et seuls 1.600 (4%) sont professionnels.