Paris, France | AFP | mardi 27/08/2018 - Interdites à la vente dans quelques jours en Europe car trop gourmandes en électricité, les ampoules halogènes vont laisser le champ libre aux LED (diodes électroluminescentes) qui ont déjà conquis une large part du marché.
Six ans après la fin des lampes à incandescence, la quasi-totalité des lampes halogènes seront indisponibles à partir du 1er septembre, même si les stocks chez les distributeurs pourront être écoulés. Deux modèles d'halogènes (R7 et G8) bénéficieront en outre d'une exemption.
Cette mise hors la loi va consacrer l'hégémonie des LED, dont le taux d'équipement a déjà "explosé", résume Sébastien Flet Reitz, porte-parole du Syndicat français de l'éclairage: "on a vu apparaître les lampes LED, et petit à petit la place dans les rayons dédiée aux lampes halogènes se réduisait".
Des prix en baisse et des performances améliorées en qualité d'éclairage, pour une durée de vie nettement plus longue que leurs concurrentes et une consommation électrique réduite, ont permis à ces lampes de s'installer dans les habitations.
"La LED est un composant récent pour l'éclairage, qui évolue très vite. On est parti de loin et on s'est rapproché des habitudes des consommateurs", assure M. Flet Reitz.
La durée d'une lampe LED est communément estimée à 15.000 heures, mais elle peut aller jusqu'à 40.000 heures selon l'Ademe, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Les halogènes sont données pour 2.000 heures et les fluocompactes 8.000.
- Rentable en moins d'un an -
Une lampe LED est "rentabilisée en moins d'un an", résume Bruno Lafitte, expert en éclairage à l'Ademe.
"Les ampoules LED sont d'ores et déjà à privilégier pour l'éclairage domestique", a indiqué l'Ademe dans un avis publié l'an dernier. Selon l'agence, les LED ont aujourd'hui une efficacité énergétique supérieure d'un tiers à celle des fluocompactes, qui restent en vente.
Cette tendance de fond a poussé les fabricants à intensifier leurs efforts sur les LED, à l'image du groupe Ledvance (issu d'Osram) désormais entièrement orienté vers l'éclairage LED.
"Dans la plupart des cas, l'éclairage LED est déjà le nouveau standard pour de nouvelles installations", explique Jean-Marc Vogel, président de Ledvance France et Italie.
"Il ne reste que très peu d'applications pour lesquelles il n'existe pas de meilleure alternative LED aux éclairages traditionnels", précise-t-il.
Le Bureau européen de l'environnement a salué le retrait des halogènes: "une excellente nouvelle pour les consommateurs et pour l'environnement". Il a calculé qu'une lampe halogène revenait 6,3 fois plus cher en consommation qu'une LED.
Les lampes fluocompactes (LFC) constituent cependant "toujours une solution acceptable", indique M. Lafitte. Elles "ne correspondent plus aux meilleures technologies disponibles" mais "elles ont permis d'économiser des millions de kWh", rappelle l'expert de l'Ademe.
- Bond des ventes -
Fin 2017, en France, moins de la moitié des lampes destinées à l'éclairage domestique vendues étaient des halogènes, selon les chiffres du syndicat professionnel.
Et en un an, entre 2016 et 2017, le nombre de lampes LED vendues a bondi de près de 46%, passant de 87 millions à 127 millions. "Tout indique que cette tendance se poursuit et même s'accélère", estime M. Flet Reitz.
Le marché mondial de l'éclairage LED devrait atteindre 30 milliards d'euros en 2020 contre 18,6 milliards en 2016, selon l'Ademe.
De nouvelles applications des LED apparaissent, avec le développement de systèmes intelligents.
"La prochaine étape innovante sera l'éclairage centré sur l'homme (HCL) qui adapte automatiquement la lumière artificielle selon le cycle naturel de la lumière", indique M. Vogel.
L'éclairage LED a toutefois suscité des mises de garde, notamment de la part de l'Anses, l'agence de sécurité sanitaire, qui avait pointé dans un avis en 2010 l'effet toxique de la lumière bleue émise par les LED, avec des recommandations pour la mise sur le marché.
"Ce problème de lumière bleue est pris au sérieux maintenant. Les choses ont été faites", estime l'expert de l'Ademe. Mais "il faut rester vigilant".
Le comité scientifique de la Commission européenne pour la santé a appelé, en juin, à "suivre attentivement" les effets à long terme de l'utilisation des LED dans la population, tout en indiquant qu'il n'y avait "pas d'évidence" d'effet néfaste direct des LED en utilisation normale.
Six ans après la fin des lampes à incandescence, la quasi-totalité des lampes halogènes seront indisponibles à partir du 1er septembre, même si les stocks chez les distributeurs pourront être écoulés. Deux modèles d'halogènes (R7 et G8) bénéficieront en outre d'une exemption.
Cette mise hors la loi va consacrer l'hégémonie des LED, dont le taux d'équipement a déjà "explosé", résume Sébastien Flet Reitz, porte-parole du Syndicat français de l'éclairage: "on a vu apparaître les lampes LED, et petit à petit la place dans les rayons dédiée aux lampes halogènes se réduisait".
Des prix en baisse et des performances améliorées en qualité d'éclairage, pour une durée de vie nettement plus longue que leurs concurrentes et une consommation électrique réduite, ont permis à ces lampes de s'installer dans les habitations.
"La LED est un composant récent pour l'éclairage, qui évolue très vite. On est parti de loin et on s'est rapproché des habitudes des consommateurs", assure M. Flet Reitz.
La durée d'une lampe LED est communément estimée à 15.000 heures, mais elle peut aller jusqu'à 40.000 heures selon l'Ademe, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie. Les halogènes sont données pour 2.000 heures et les fluocompactes 8.000.
- Rentable en moins d'un an -
Une lampe LED est "rentabilisée en moins d'un an", résume Bruno Lafitte, expert en éclairage à l'Ademe.
"Les ampoules LED sont d'ores et déjà à privilégier pour l'éclairage domestique", a indiqué l'Ademe dans un avis publié l'an dernier. Selon l'agence, les LED ont aujourd'hui une efficacité énergétique supérieure d'un tiers à celle des fluocompactes, qui restent en vente.
Cette tendance de fond a poussé les fabricants à intensifier leurs efforts sur les LED, à l'image du groupe Ledvance (issu d'Osram) désormais entièrement orienté vers l'éclairage LED.
"Dans la plupart des cas, l'éclairage LED est déjà le nouveau standard pour de nouvelles installations", explique Jean-Marc Vogel, président de Ledvance France et Italie.
"Il ne reste que très peu d'applications pour lesquelles il n'existe pas de meilleure alternative LED aux éclairages traditionnels", précise-t-il.
Le Bureau européen de l'environnement a salué le retrait des halogènes: "une excellente nouvelle pour les consommateurs et pour l'environnement". Il a calculé qu'une lampe halogène revenait 6,3 fois plus cher en consommation qu'une LED.
Les lampes fluocompactes (LFC) constituent cependant "toujours une solution acceptable", indique M. Lafitte. Elles "ne correspondent plus aux meilleures technologies disponibles" mais "elles ont permis d'économiser des millions de kWh", rappelle l'expert de l'Ademe.
- Bond des ventes -
Fin 2017, en France, moins de la moitié des lampes destinées à l'éclairage domestique vendues étaient des halogènes, selon les chiffres du syndicat professionnel.
Et en un an, entre 2016 et 2017, le nombre de lampes LED vendues a bondi de près de 46%, passant de 87 millions à 127 millions. "Tout indique que cette tendance se poursuit et même s'accélère", estime M. Flet Reitz.
Le marché mondial de l'éclairage LED devrait atteindre 30 milliards d'euros en 2020 contre 18,6 milliards en 2016, selon l'Ademe.
De nouvelles applications des LED apparaissent, avec le développement de systèmes intelligents.
"La prochaine étape innovante sera l'éclairage centré sur l'homme (HCL) qui adapte automatiquement la lumière artificielle selon le cycle naturel de la lumière", indique M. Vogel.
L'éclairage LED a toutefois suscité des mises de garde, notamment de la part de l'Anses, l'agence de sécurité sanitaire, qui avait pointé dans un avis en 2010 l'effet toxique de la lumière bleue émise par les LED, avec des recommandations pour la mise sur le marché.
"Ce problème de lumière bleue est pris au sérieux maintenant. Les choses ont été faites", estime l'expert de l'Ademe. Mais "il faut rester vigilant".
Le comité scientifique de la Commission européenne pour la santé a appelé, en juin, à "suivre attentivement" les effets à long terme de l'utilisation des LED dans la population, tout en indiquant qu'il n'y avait "pas d'évidence" d'effet néfaste direct des LED en utilisation normale.