Les ambulanciers privés en colère contre la baisse de leurs tarifs


PAPEETE, vendredi 22 février 2013. Les tarifs des prestations des transporteurs sanitaires privés ont subi une baisse de 5% en 2013. Un avenant à la convention de cette profession auxiliaire de santé a été signé avec la Caisse de prévoyance sociale (CPS). Sauf que les ambulanciers privés n’ont pas été prévenus.En effet, ils ne siègent pas au Conseil d’administration de la CPS, aussi pour défendre leurs intérêts, particulièrement au moment de l’élaboration des budgets prévisionnels de la Caisse de prévoyance sociale, les ambulanciers comptaient sur le représentant de la CGPME. Or, les tarifs des transporteurs sanitaires privés ont subi de 2012 à 2013 une baisse de 5% pour participer à l’effort commun d’une tentative d’équilibre des comptes de la CPS.

Mais ces professionnels, réunis depuis un an au sein d’un syndicat, ont été mis devant le fait accompli avec la publication de ces nouveaux tarifs dans le journal officiel de la Polynésie française. «Nous n’avons ni été alertés au moment de cette négociation sur les tarifs de nos prestations, ni informés de la signature de cette convention par le représentant de la CGPME» avancent les transporteurs sanitaires privés –ils sont une trentaine dans ce secteur- réunis ce vendredi matin à l’hôpital du Taaone. Ils assurent principalement le transport des malades dialysés de leur domicile vers le centre de soins, mais également de patients qui suivent des chimio ou des radiothérapies.

Leur colère est palpable d’autant que la révocation de cette convention signée est désormais impossible. Après avoir tenté de discuter avec la CPS et le ministère de la santé qui se sont déclarés incompétents, le syndicat des transporteurs sanitaires privés s’adresse donc directement au président du Pays, Oscar Temaru. Dans un courrier daté du 20 février, ils demandent audience au président polynésien pour exposer les difficultés liées à cette baisse de tarif et aux augmentations de charges sociales simultanées. Faute de pouvoir revenir sur les tarifs de leurs prestations, ils demandent à bénéficier d’exonérations susceptibles de pallier leur chiffre d’affaires rogné de 5% et proposent notamment un soutien sur le poste carburant, la principale dépense liée à leur activité de transport. «Les transporteurs scolaires, les pêcheurs, les boulangers aussi sont des professions avec des carburants moins taxés, alors pourquoi pas nous ? »

Les transporteurs sanitaires privés se sont exprimés sur les difficultés de leur profession avec cette baisse de 5% des tarifs de leur profession à l'hôpital du Taaone. Chaque jour, 35 sociétés (de 1 à 5 véhicules) transportent 500 patients dyalisés de leur domicile vers leur centre de soins.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 22 Février 2013 à 13:42 | Lu 1721 fois