Washington, Etats-Unis | AFP | lundi 09/02/2015 - Les insecticides ou parasites qui affectent les abeilles adultes forcent les plus jeunes à aller butiner trop précocement ce qui provoque la mort d'un grand nombre d'entre elles et serait un facteur majeur de la disparition soudaine des populations des ruches.
Selon de nouveaux travaux sur ce phénomène encore mystérieux, le fait que les jeunes abeilles soient obligées d'aller butiner de manière trop précoce pour pallier l'insuffisance du nombre d'insectes adultes pourrait entraîner un effondrement de la structure sociale des ruches, expliquent les chercheurs.
Leur étude paraît lundi dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS) datés du 9 au 13 février.
De précédentes recherches avaient déjà montré que de telles situations, avec des insectes adultes victimes d'insecticides ou de parasites, contraignaient les jeunes abeilles à aller butiner plus tôt que la normale. Cette nouvelle étude visait à en déterminer les effets physiologiques sur ces insectes et les conséquences sur les colonies.
Normalement, les abeilles commencent à butiner à deux ou trois semaines. Mais quand les ruches sont affaiblies par des maladies, un manque de nourriture ou d'autres facteurs qui tuent les abeilles adultes, les jeunes doivent prendre le relais plus tôt.
Ces chercheurs ont attaché des émetteurs radio qui ont permis de suivre les mouvements de milliers d'abeilles durant toute leur vie. Ils ont constaté que celles commençant à butiner très jeunes mouraient plus souvent que les autres lors de leurs premiers vols hors de la ruche.
"Le fait que les jeunes abeilles quittent la ruche plus tôt pour aller chercher du nectar et du pollen est probablement une adaptation à la réduction du nombre d'abeilles butineuses plus vieilles. Et si le taux de mortalité accru persiste trop longtemps, l'équilibre de la population de la ruche peut être compromis avec une accélération du nombre d'abeilles qui périssent et ce avec des conséquences catastrophiques", explique Clint Perry, de la faculté de biologie et de chimie de l'Université Queen Mary à Londres, l'un des principaux co-auteurs de cette étude.
"Nos résultats, basés sur un modèle mathématique, suggèrent que de traquer l'âge des abeilles quand elles commencent à butiner pourrait être un bon indicateur de la santé de toute la ruche", ajoute-t-il.
Selon ce scientifique, "ces travaux apportent un éclairage sur les raisons de l'effondrement soudain de certaines colonies d'abeilles, ce qui pourrait aider dans la recherche de moyens pour empêcher ce phénomène", ajoute-t-il.
Le syndrome d'effondrement soudain des colonies frappe depuis le début des années 2000 de nombreuses ruches surtout en Europe et aux Etats-Unis, avec dans ce pays des pertes de populations de 30% à 90%.
Les abeilles domestiques et sauvages ainsi que les autres pollinisateurs, qui permettent d'assurer la reproduction de 70 à 80% des plantes à fleurs, sont essentiels pour l'alimentation humaine.
Plus de 70% des cultures, dont quasiment tous les fruits, légumes, oléagineux et protéagineux, épices, café et cacao, en dépendent très fortement.
La Maison Blanche avait ordonné en juin 2014 aux agences fédérales de réexaminer les effets des agents chimiques sur les abeilles et les autres pollinisateurs.
Selon de nouveaux travaux sur ce phénomène encore mystérieux, le fait que les jeunes abeilles soient obligées d'aller butiner de manière trop précoce pour pallier l'insuffisance du nombre d'insectes adultes pourrait entraîner un effondrement de la structure sociale des ruches, expliquent les chercheurs.
Leur étude paraît lundi dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS) datés du 9 au 13 février.
De précédentes recherches avaient déjà montré que de telles situations, avec des insectes adultes victimes d'insecticides ou de parasites, contraignaient les jeunes abeilles à aller butiner plus tôt que la normale. Cette nouvelle étude visait à en déterminer les effets physiologiques sur ces insectes et les conséquences sur les colonies.
Normalement, les abeilles commencent à butiner à deux ou trois semaines. Mais quand les ruches sont affaiblies par des maladies, un manque de nourriture ou d'autres facteurs qui tuent les abeilles adultes, les jeunes doivent prendre le relais plus tôt.
Ces chercheurs ont attaché des émetteurs radio qui ont permis de suivre les mouvements de milliers d'abeilles durant toute leur vie. Ils ont constaté que celles commençant à butiner très jeunes mouraient plus souvent que les autres lors de leurs premiers vols hors de la ruche.
"Le fait que les jeunes abeilles quittent la ruche plus tôt pour aller chercher du nectar et du pollen est probablement une adaptation à la réduction du nombre d'abeilles butineuses plus vieilles. Et si le taux de mortalité accru persiste trop longtemps, l'équilibre de la population de la ruche peut être compromis avec une accélération du nombre d'abeilles qui périssent et ce avec des conséquences catastrophiques", explique Clint Perry, de la faculté de biologie et de chimie de l'Université Queen Mary à Londres, l'un des principaux co-auteurs de cette étude.
"Nos résultats, basés sur un modèle mathématique, suggèrent que de traquer l'âge des abeilles quand elles commencent à butiner pourrait être un bon indicateur de la santé de toute la ruche", ajoute-t-il.
Selon ce scientifique, "ces travaux apportent un éclairage sur les raisons de l'effondrement soudain de certaines colonies d'abeilles, ce qui pourrait aider dans la recherche de moyens pour empêcher ce phénomène", ajoute-t-il.
Le syndrome d'effondrement soudain des colonies frappe depuis le début des années 2000 de nombreuses ruches surtout en Europe et aux Etats-Unis, avec dans ce pays des pertes de populations de 30% à 90%.
Les abeilles domestiques et sauvages ainsi que les autres pollinisateurs, qui permettent d'assurer la reproduction de 70 à 80% des plantes à fleurs, sont essentiels pour l'alimentation humaine.
Plus de 70% des cultures, dont quasiment tous les fruits, légumes, oléagineux et protéagineux, épices, café et cacao, en dépendent très fortement.
La Maison Blanche avait ordonné en juin 2014 aux agences fédérales de réexaminer les effets des agents chimiques sur les abeilles et les autres pollinisateurs.