Les Tuamotu oubliés, Hao veut son centre de concours


Tahiti le 18 octobre 2022 – Les candidats au concours d’adjoints d’éducation, dont les inscriptions prennent fin le 3 novembre prochain, demandent une meilleure équité concernant l’organisation de leur concours. Ils dénoncent le fait que des centres d’examen aient été mis en place dans tous les archipels, sauf aux Tuamotu. "Une situation défavorable" qui ne respecte pas "les principes républicains visant à assurer l’égalité de traitement des candidats", déplorent la CSTP-FO et un collectif de candidats paumotu.
 
Le 20 septembre dernier, la ministre de l’Éducation, Christelle Lehartel, a pris un arrêté portant ouverture et organisation d’un concours interne et externe pour le recrutement d’adjoints d’éducation. Les candidats ont ainsi jusqu’au 3 novembre pour s’inscrire. Les épreuves d’admissibilité sont fixées au mercredi 22 février et les épreuves d'admission au lundi 24 avril. Afin que ce concours se déroule au mieux, des centres d’examen décentralisés ont été prévus, outre Tahiti, à Raiatea, Nuku Hiva, Hiva Oa, Tubuai et Rurutu… Seul l'archipel des Tuamotu a été oublié. Et un collectif de candidats paumotu au concours d’adjoints d’éducation s’est monté en réaction.
 
Dans un courrier envoyé à la ministre de l’Éducation le 10 octobre dernier, le collectif demande qu'une meilleure "équité" soit respectée pour que les candidats aient tous "des conditions identiques" d'examen. Le collectif milite pour "l’ouverture d’un centre d’examen sur l’atoll de Hao", puisque les seuls candidats de cet atoll et de celui voisin de Amanu représentent déjà "une cinquantaine d'inscrits. Le collectif met en avant dans son courrier le prix du billet pour venir à Tahiti et déplore que le concours ne soit ainsi "pas accessible à tous les candidats". De façon plus conjoncturel, le collectif explique qu’il sera particulièrement difficile pour les candidats d'obtenir une place d'avion à la période du concours, puisque les collégiens de Hao font un déplacement vers Tahiti à la même date pour y découvrir leur futur lycée.
 
Le courrier étant resté lettre morte, le collectif s’est rapproché de la CSTP-FO. La confédération a adressé à son tour un courrier à la ministre de l’Éducation. Son secrétaire général, Patrick Galenon, monte au créneau pour souligner la "grande difficulté" dans laquelle se retrouvent ces jeunes candidats des îles éloignées. Il déplore que le concours ne respecte en rien "les principes républicains visant à assurer l’égalité de traitement des candidats à l’accès à la fonction publique et à contribuer à la lutte contre toutes les discriminations". Le syndicaliste conclut en demandant lui aussi à la ministre de l’Éducation l’ouverture d’un centre d’examen à Hao.
 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mardi 18 Octobre 2022 à 19:58 | Lu 1627 fois