Les Tuamotu Nord misent sur la communauté de communes


Les cinq maires des Tuamotu Nord souhaitent mettre en place un schéma de transport maritime entre leurs îles.
PAPEETE, le 18 mars 2015. Les maires de Arutua, Fakarava, Manihi, Rangiroa et de Takaroa souhaitent se réunir au sein d'une communauté de communes. Objectifs : développer le tourisme, l'agriculture, la pêche, la pêche et la perliculture.


Depuis 2008, les tavana peuvent se réunir au sein d'une communauté de communes. Deux ont été créées : celle de Hava’i aux îles Sous-le-Vent, qui regroupe Tumaraa et Taputapuatea (Uturoa a refusé d'y participer) et celle des Marquises, qui rassemble Fatu Hiva, Hiva Oa, Nuku Hiva, Tahuata, Ua Huka et Ua Pou.

Le 2 mars dernier, Samuel Taputuarai, Tuhoe Tekurio, Mireille Haoatai, Teina Maraeura, Teapehu Teahe respectivement maires de Arutua, Fakarava, Manihi, Rangiroa et de Takaroa ont adressé un courrier au haut-commissaire pour faire part officiellement de leur volonté de créer une communauté de communes.
Ces cinq communes, qui abritent au total 9 029 habitants, se fixent pour objectifs « d'apporter à chaque habitant (...) des services de proximité de qualité, d''impulser l'activité de loisirs, d'offrir une qualité de vie par un aménagement concerté et harmonieux ».

Les tavana doivent maintenant rédiger un « projet de coopération global et partagé » afin que la communauté de communes soit créée au plus tard au 1er janvier 2016.


Un schéma de transport maritime

Les cinq maires souhaitent que la prochaine communauté de communes s'occupe d' élaborer « un schéma de développement touristique », de promouvoir « les filières économiques dans le domaine de l'agriculture, de la pêche, de la perliculture et de la pisciculture ». La future communauté de communes aura aussi pour mission de réaliser « un schéma de transport maritime entre les îles » dans son périmètre.
Autres objectifs : soutenir « des activités culturelles, sportives, artistiques et créatives des communes », apporter un « conseil juridique et un appui administratif aux communes » et participer « à la conduite d'opérations pour la réalisation des ouvrages communaux ».
Le transfert d'une compétence vers une communauté de communes entraîne de plein droit la mise à sa disposition de l'ensemble des biens, équipements, et services publics mis en œuvre pour exercer cette compétence, ainsi que les droits et obligations qui y sont attachés à la date du transfert.

La communauté de communes est administrée par un organe délibérant, dénommé conseil communautaire composé de délégués des communes membres.




Communauté de communes : comment ça marche ?

Une communauté de communes ne peut intervenir que dans le champ des compétences qui lui ont été transférées et à l’intérieur de son périmètre. Les communes sont alors totalement et immédiatement dessaisies des compétences transférées à la communauté de communes.
Une commission de coopération intercommunale de Polynésie française est consultée pour avis par le haussaire avant qu'il prenne ou non un arrêté portant création d'une communauté de communes. Présidée par le haut-commissaire, cette commission est constituée de 40 membres, composés de représentants d’élus communaux (24 sièges), de représentants des établissements de coopération intercommunale (8 sièges), de représentants de l'assemblée (6 sièges), de membres du gouvernement (2 sièges).

Source : Haut-commissariat de la Polynésie française

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 18 Mars 2015 à 15:13 | Lu 1172 fois