Crédit BAY ISMOYO / AFP
Timika, Indonésie | AFP | mercredi 14/02/2024 - Des bureaux de vote en bambou de Papouasie jusqu'aux rues inondées de la capitale Jakarta, des dizaines de millions d'Indonésiens ont voté mercredi dans l'un des plus grands scrutins jamais organisé sur une journée.
Les élections dans le pays d'Asie du Sud-Est représentent une gigantesque opération logistique avec des urnes transportées par camion, bateau, hélicoptère, cheval et même charrette à bœufs. Près de 205 millions d'inscrits étaient attendus dans quelque 800.000 bureaux de vote à travers l'archipel pour choisir leur président, députés et élus locaux.
Dans la région isolée de Timika, en Papouasie, à l'extrême est de l'Indonésie, les habitants faisaient la queue devant un abri en bambou recouvert d'une bâche bleue pour s'inscrire avant de voter.
"Je voterai pour celui qui sera le meilleur pour développer la Papouasie", a déclaré à l'AFP Daton, un étudiant de 19 ans voulant ne donner que son prénom.
Des policiers armés de fusils d'assaut montaient la garde à proximité, dans cette province où les séparatistes mènent une insurrection armée depuis des décennies.
A plus de 3.300 kilomètres à l'ouest, un orage suivi de pluies diluviennes au petit matin a retardé le début du scrutin dans certains quartiers de la capitale Jakarta. Mais le déluge n'a pas réussi à dissuader les électeurs qui se pressaient pour voter.
Des inondations ont forcé certains bureaux de vote de la mégalopole à déménager, certains habitants attendant toujours de voter deux heures après l'ouverture des bureaux de vote.
"Nous ne nous attendions pas à ce que le bureau de vote soit inondé à ce point", a indiqué Afrian Hidayat, un employé d'un hôtel âgé de 30 ans.
Dans certaines zones, des pompes ont été utilisées pour vider les bureaux de vote inondés tandis que des organisateurs portant des T-shirts verts avec l’inscription "ne pas voter n'est pas une option", pataugeaient dans l'eau pour mettre les bulletins et les équipements électriques en lieu sûr.
A Jakarta, comme dans d'autres régions, les urnes avaient été emballées dans du plastique pour les protéger contre les intempéries en cette période de saison des pluies.
"Pour une Indonésie meilleure"
Alors que la pluie diminuait, d'autres électeurs de la capitale patientaient dans un bureau de vote improvisé sur les rives de la rivière Ciliwung.
"Mon espoir pour les élections de cette année est que le dirigeant élu sera digne de confiance, comme le souhaite le peuple", relève Nindya Santi, 26 ans, qui travaille dans une entreprise publique. Comme la plupart des électeurs interrogés par l'AFP, elle n'a pas voulu révéler pour qui elle avait voté.
Budi Antono, un chauffeur de 57 ans, a dû attendre l'ouverture retardée de son bureau de vote, à côté de l'eau stagnante d'une ruelle voisine.
"J'espère que les élections seront honnêtes et équitables, pas comme les élections précédentes. Parce que nous votons pour une Indonésie meilleure", a-t-il dit.
Dans un pays où les moins de 40 ans représentent plus de la moitié de l’électorat, Muhammad Ariq, un étudiant de 20 ans, a indiqué avoir cherché des informations sur les candidats sur les réseaux sociaux, TikTok, Instagram et X. "En tant qu'électeur pour la première fois, je suis un peu nerveux, mais aussi excité", a-t-il confié.
Des prisonniers votent
Dans le village de Kanekes, à l'ouest de l'île de Java, des membres de la tribu Baduy, qui fuient la technologie et la vie moderne pour conserver leur mode de vie traditionnel, ont scruté avec attention les listes de candidats avant de voter.
Sur l'île hindouiste de Bali, les électeurs sont venus mettre leurs bulletins dans l'urne vêtus de sarongs, des pagnes traditionnels, et ont montré leurs doigts tâchés d'encre après avoir voté. Comme ailleurs dans le pays, l'encre permet d'éviter le double vote.
Dans l'extrême ouest de l'île de Sumatra, les prisonniers d'une prison de Banda Aceh ont fait la queue pour voter sous l'œil vigilant de la police, qui, comme les militaires, n'a pas le droit de voter.
Il s'agit seulement des cinquièmes élections présidentielles organisées en Indonésie depuis la chute de la dictature de Suharto en 1998.
Les élections dans le pays d'Asie du Sud-Est représentent une gigantesque opération logistique avec des urnes transportées par camion, bateau, hélicoptère, cheval et même charrette à bœufs. Près de 205 millions d'inscrits étaient attendus dans quelque 800.000 bureaux de vote à travers l'archipel pour choisir leur président, députés et élus locaux.
Dans la région isolée de Timika, en Papouasie, à l'extrême est de l'Indonésie, les habitants faisaient la queue devant un abri en bambou recouvert d'une bâche bleue pour s'inscrire avant de voter.
"Je voterai pour celui qui sera le meilleur pour développer la Papouasie", a déclaré à l'AFP Daton, un étudiant de 19 ans voulant ne donner que son prénom.
Des policiers armés de fusils d'assaut montaient la garde à proximité, dans cette province où les séparatistes mènent une insurrection armée depuis des décennies.
A plus de 3.300 kilomètres à l'ouest, un orage suivi de pluies diluviennes au petit matin a retardé le début du scrutin dans certains quartiers de la capitale Jakarta. Mais le déluge n'a pas réussi à dissuader les électeurs qui se pressaient pour voter.
Des inondations ont forcé certains bureaux de vote de la mégalopole à déménager, certains habitants attendant toujours de voter deux heures après l'ouverture des bureaux de vote.
"Nous ne nous attendions pas à ce que le bureau de vote soit inondé à ce point", a indiqué Afrian Hidayat, un employé d'un hôtel âgé de 30 ans.
Dans certaines zones, des pompes ont été utilisées pour vider les bureaux de vote inondés tandis que des organisateurs portant des T-shirts verts avec l’inscription "ne pas voter n'est pas une option", pataugeaient dans l'eau pour mettre les bulletins et les équipements électriques en lieu sûr.
A Jakarta, comme dans d'autres régions, les urnes avaient été emballées dans du plastique pour les protéger contre les intempéries en cette période de saison des pluies.
"Pour une Indonésie meilleure"
Alors que la pluie diminuait, d'autres électeurs de la capitale patientaient dans un bureau de vote improvisé sur les rives de la rivière Ciliwung.
"Mon espoir pour les élections de cette année est que le dirigeant élu sera digne de confiance, comme le souhaite le peuple", relève Nindya Santi, 26 ans, qui travaille dans une entreprise publique. Comme la plupart des électeurs interrogés par l'AFP, elle n'a pas voulu révéler pour qui elle avait voté.
Budi Antono, un chauffeur de 57 ans, a dû attendre l'ouverture retardée de son bureau de vote, à côté de l'eau stagnante d'une ruelle voisine.
"J'espère que les élections seront honnêtes et équitables, pas comme les élections précédentes. Parce que nous votons pour une Indonésie meilleure", a-t-il dit.
Dans un pays où les moins de 40 ans représentent plus de la moitié de l’électorat, Muhammad Ariq, un étudiant de 20 ans, a indiqué avoir cherché des informations sur les candidats sur les réseaux sociaux, TikTok, Instagram et X. "En tant qu'électeur pour la première fois, je suis un peu nerveux, mais aussi excité", a-t-il confié.
Des prisonniers votent
Dans le village de Kanekes, à l'ouest de l'île de Java, des membres de la tribu Baduy, qui fuient la technologie et la vie moderne pour conserver leur mode de vie traditionnel, ont scruté avec attention les listes de candidats avant de voter.
Sur l'île hindouiste de Bali, les électeurs sont venus mettre leurs bulletins dans l'urne vêtus de sarongs, des pagnes traditionnels, et ont montré leurs doigts tâchés d'encre après avoir voté. Comme ailleurs dans le pays, l'encre permet d'éviter le double vote.
Dans l'extrême ouest de l'île de Sumatra, les prisonniers d'une prison de Banda Aceh ont fait la queue pour voter sous l'œil vigilant de la police, qui, comme les militaires, n'a pas le droit de voter.
Il s'agit seulement des cinquièmes élections présidentielles organisées en Indonésie depuis la chute de la dictature de Suharto en 1998.