SYDNEY, 11 novembre 2011 (AFP) - Le président américain Barack Obama va annoncer la semaine prochaine un renforcement de la présence militaire en Australie, signe de l'inquiétude croissante face à la montée en puissance militaire de la Chine dans la région, affirment vendredi plusieurs journaux australiens.
M. Obama arrivera mercredi à Canberra, la capitale fédérale du pays, puis se rendra à Darwin (nord), où il annoncera l'installation d'une base américaine, près de cette ville, selon le Sydney Morning Herald.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Pentagone George Little a refusé de commenter ces informations. "L'Australie est un ami et allié de l'Amérique et nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer nos liens militaires", a-t-il simplement déclaré.
Les responsables du gouvernement australien se sont également abstenus de toute commentaire.
Les Etats-Unis ne disposent pour le moment que d'une présence limitée en Australie.
The Australian fait état de mêmes informations mais précise que d'autres villes sont également à l'étude, dont Perth (ouest).
Si le lieu choisi est Darwin, les soldats américains seront stationnés dans la base de Robertson Barracks, près de Darwin, qui accueille déjà 4.500 soldats australiens, a ajouté The Australian. Elle devra être aggrandie mais aucun détail n'a été révélé sur l'importance des troupes américaines qui y seront envoyées.
Dans la région Pacifique, les Etats-Unis ont notamment des bases à Okinawa (Japon) et sur l'île de Guam.
La presse et les analystes attribuent ce projet à la montée en puissance de la Chine dans la région Asie-Pacifique.
Pékin renforce ses capacités et ses dépenses militaires. Le premier porte-avions chinois, qui incarne les ambitions navales du pays, a effectué son baptême en mer en août, suscitant une poussée d'inquiétudes dans la région et aux Etats-Unis.
La Chine revendique en outre, avec force, des îles de mer de Chine méridionale, qu'elle considère comme une partie intégrante de son territoire. Plusieurs différends non résolus ont provoqué des pics de tension entre le pays et ses voisins.
"La Chine occupe une place très importante pour l'Australie et les Etats-Unis", a souligné à l'AFP le professeur Geoffrey Garrett, directeur du centre d'études américaines à l'université de Sydney.
La stratégie des Etats-Unis s'appuie sur deux piliers, a-t-il poursuivi. Il lui faut d'abord "consolider ses alliances et ses amitiés dans la région, en guise d'assurance au cas où la montée en puissance de la Chine, pour le moment pacifique, change de nature".
Washington veut aussi "construire une architecture économique régionale basée sur l'économie de marché des Etats-Unis et de l'Australie, que la Chine pourrait être tentée de rejoindre avec le temps. Même si cela nécessite des réformes intérieurs que (Pékin) ne veut pas pour le moment entreprendre", a ajouté le professeur.
Andrew Shearer, un ancien diplomate australien, estime que la montée de l'Inde est également à prendre en compte.
"Tout le monde parle de la Chine, mais il y a aussi la montée de l'Inde. Et il ne s'agit pas seulement de défense mais aussi d'être capable de mener de vastes opérations de secours, lutter contre la piraterie et garantir un libre accès aux voies maritimes commerciales", a-t-il déclaré.
M. Obama arrivera mercredi à Canberra, la capitale fédérale du pays, puis se rendra à Darwin (nord), où il annoncera l'installation d'une base américaine, près de cette ville, selon le Sydney Morning Herald.
Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Pentagone George Little a refusé de commenter ces informations. "L'Australie est un ami et allié de l'Amérique et nous continuerons à travailler ensemble pour renforcer nos liens militaires", a-t-il simplement déclaré.
Les responsables du gouvernement australien se sont également abstenus de toute commentaire.
Les Etats-Unis ne disposent pour le moment que d'une présence limitée en Australie.
The Australian fait état de mêmes informations mais précise que d'autres villes sont également à l'étude, dont Perth (ouest).
Si le lieu choisi est Darwin, les soldats américains seront stationnés dans la base de Robertson Barracks, près de Darwin, qui accueille déjà 4.500 soldats australiens, a ajouté The Australian. Elle devra être aggrandie mais aucun détail n'a été révélé sur l'importance des troupes américaines qui y seront envoyées.
Dans la région Pacifique, les Etats-Unis ont notamment des bases à Okinawa (Japon) et sur l'île de Guam.
La presse et les analystes attribuent ce projet à la montée en puissance de la Chine dans la région Asie-Pacifique.
Pékin renforce ses capacités et ses dépenses militaires. Le premier porte-avions chinois, qui incarne les ambitions navales du pays, a effectué son baptême en mer en août, suscitant une poussée d'inquiétudes dans la région et aux Etats-Unis.
La Chine revendique en outre, avec force, des îles de mer de Chine méridionale, qu'elle considère comme une partie intégrante de son territoire. Plusieurs différends non résolus ont provoqué des pics de tension entre le pays et ses voisins.
"La Chine occupe une place très importante pour l'Australie et les Etats-Unis", a souligné à l'AFP le professeur Geoffrey Garrett, directeur du centre d'études américaines à l'université de Sydney.
La stratégie des Etats-Unis s'appuie sur deux piliers, a-t-il poursuivi. Il lui faut d'abord "consolider ses alliances et ses amitiés dans la région, en guise d'assurance au cas où la montée en puissance de la Chine, pour le moment pacifique, change de nature".
Washington veut aussi "construire une architecture économique régionale basée sur l'économie de marché des Etats-Unis et de l'Australie, que la Chine pourrait être tentée de rejoindre avec le temps. Même si cela nécessite des réformes intérieurs que (Pékin) ne veut pas pour le moment entreprendre", a ajouté le professeur.
Andrew Shearer, un ancien diplomate australien, estime que la montée de l'Inde est également à prendre en compte.
"Tout le monde parle de la Chine, mais il y a aussi la montée de l'Inde. Et il ne s'agit pas seulement de défense mais aussi d'être capable de mener de vastes opérations de secours, lutter contre la piraterie et garantir un libre accès aux voies maritimes commerciales", a-t-il déclaré.