Tahiti, le 15 avril 2021 – Le haut-commissaire et le président du Pays ont annoncé jeudi la réouverture des frontières aériennes pour le tourisme au 1er mai avec les États-Unis, mais pas avec la métropole qui reste fermée “jusqu'à nouvel ordre”. Un protocole sanitaire sans quatorzaine pour les personnes vaccinées a également été détaillé. Sur le front des restrictions sanitaires locales, rien ne change.
“J’insiste sur le côté progressif. Notre objectif est de commencer à ouvrir le territoire”. L’ouverture des frontières polynésiennes aura bien lieu à partir du 1er mai, comme l’ont confirmé le président Édouard Fritch et le haut-commissaire Dominique Sorain, lors d’une déclaration commune en fin de matinée jeudi au haut-commissariat. Mais ce sera pour les seuls touristes américains et uniquement pour les passagers arrivant par voie aérienne. Pour les autres, notamment les visiteurs venant de l’hexagone, la Polynésie française reste “jusqu’à nouvel ordre” fermée à double tour : motif impérieux et quarantaine à l’arrivée.
Un motif “touristique” restauré en somme pour le seul marché américain. Mais derrière la France, c’est le deuxième marché émetteur de l’industrie polynésienne. Une nouvelle appréciable pour les hôteliers qui enregistrent actuellement un taux de 41% de réservation des chambres en établissement classés à Bora Bora pour le mois de mai. Neuf réservations sur dix y étant faites par des Américains. A la clé, il s’agit aussi de sauver la prochaine saison haute.
Si elle s’appuie sur un protocole (voir encadré) aujourd’hui validé par Paris, la reprise progressive de l’activité touristique sera en phase “test”, au mois de mai comme l’a indiqué Édouard Fritch jeudi. La réouverture des frontières est conçue de manière “progressive et responsable” et son caractère “réversible” n’est pas exclu : “En cas de reprise épidémique (…), s’il y avait un danger qui apparaissait pour notre population, on reviendrait en arrière”, a prévenu Dominique Sorain.
La question du vaccin
Reste que le protocole sanitaire mis en place pour gérer le flux de visiteurs américains dès le mois de mai sera fonction de leur situation immunitaire, selon qu’ils sont vaccinés, qu’ils ont déjà été infectés par le coronavirus ou qu’ils ne sont dans aucune de ces catégories. Pour les uns, moyennant une série de tests le territoire sera ouvert, pour les autres, sans immunité, une quarantaine de dix jours sera imposée en lieu dédié et à leurs frais.
Se pose donc la question de la fiabilité du statut vaccinal de ces visiteurs alors que les autorités n’ont aucun moyen de vérifier la véracité des attestations fournies. Sur ce point, la confiance sera de mise, comme l’a confirmé Édouard Fritch : “Nous sommes en relation avec notre consul des États-Unis, ici à Tahiti, qui nous renseigne sur les types de vaccination, les documents pouvant attester d’une vaccination”. Mais rien ne permet d’exclure de fausses déclarations. “Il y a toujours des risques de falsification. Mais on a affaire à un public organisé et rigoureux”, en somme moins susceptible de se prêter à une falsification de documents, selon le haut-commissaire. “Je ne crois pas que les Américains vont s’amuser à jouer avec ça. N’oublions pas que nous sommes dans du haut de gamme. Au contraire, ils vont analyser le protocole et le juger”, estime de son côté Édouard Fritch.
Couvre-feu, etc. maintenus
On pouvait attendre l’annonce d’un assouplissement sur le front des restrictions imposées aux Polynésiens depuis octobre dernier. Mais, malgré un taux d’incidence aujourd’hui inférieur à 20 pour 100 000, rien ne change. Le couvre-feu reste en place de 22 heures à 4 heures à Tahiti et Moorea. Le port du masque demeure obligatoire dans les lieux de forte fréquentation et dans les transports en commun. Les rassemblements sont limités à 15 personnes dans l’espace public et les regroupements festifs restent interdits. Les protocoles en vigueur depuis le 6 avril pour les foires, spectacles, compétitions sportives avec public, lieux de culte demeurent applicables. “Il faut éviter le relâchement. Nous sommes toujours sous la menace de variants. Le risque existe encore.”
“J’insiste sur le côté progressif. Notre objectif est de commencer à ouvrir le territoire”. L’ouverture des frontières polynésiennes aura bien lieu à partir du 1er mai, comme l’ont confirmé le président Édouard Fritch et le haut-commissaire Dominique Sorain, lors d’une déclaration commune en fin de matinée jeudi au haut-commissariat. Mais ce sera pour les seuls touristes américains et uniquement pour les passagers arrivant par voie aérienne. Pour les autres, notamment les visiteurs venant de l’hexagone, la Polynésie française reste “jusqu’à nouvel ordre” fermée à double tour : motif impérieux et quarantaine à l’arrivée.
Un motif “touristique” restauré en somme pour le seul marché américain. Mais derrière la France, c’est le deuxième marché émetteur de l’industrie polynésienne. Une nouvelle appréciable pour les hôteliers qui enregistrent actuellement un taux de 41% de réservation des chambres en établissement classés à Bora Bora pour le mois de mai. Neuf réservations sur dix y étant faites par des Américains. A la clé, il s’agit aussi de sauver la prochaine saison haute.
Si elle s’appuie sur un protocole (voir encadré) aujourd’hui validé par Paris, la reprise progressive de l’activité touristique sera en phase “test”, au mois de mai comme l’a indiqué Édouard Fritch jeudi. La réouverture des frontières est conçue de manière “progressive et responsable” et son caractère “réversible” n’est pas exclu : “En cas de reprise épidémique (…), s’il y avait un danger qui apparaissait pour notre population, on reviendrait en arrière”, a prévenu Dominique Sorain.
La question du vaccin
Reste que le protocole sanitaire mis en place pour gérer le flux de visiteurs américains dès le mois de mai sera fonction de leur situation immunitaire, selon qu’ils sont vaccinés, qu’ils ont déjà été infectés par le coronavirus ou qu’ils ne sont dans aucune de ces catégories. Pour les uns, moyennant une série de tests le territoire sera ouvert, pour les autres, sans immunité, une quarantaine de dix jours sera imposée en lieu dédié et à leurs frais.
Se pose donc la question de la fiabilité du statut vaccinal de ces visiteurs alors que les autorités n’ont aucun moyen de vérifier la véracité des attestations fournies. Sur ce point, la confiance sera de mise, comme l’a confirmé Édouard Fritch : “Nous sommes en relation avec notre consul des États-Unis, ici à Tahiti, qui nous renseigne sur les types de vaccination, les documents pouvant attester d’une vaccination”. Mais rien ne permet d’exclure de fausses déclarations. “Il y a toujours des risques de falsification. Mais on a affaire à un public organisé et rigoureux”, en somme moins susceptible de se prêter à une falsification de documents, selon le haut-commissaire. “Je ne crois pas que les Américains vont s’amuser à jouer avec ça. N’oublions pas que nous sommes dans du haut de gamme. Au contraire, ils vont analyser le protocole et le juger”, estime de son côté Édouard Fritch.
Couvre-feu, etc. maintenus
On pouvait attendre l’annonce d’un assouplissement sur le front des restrictions imposées aux Polynésiens depuis octobre dernier. Mais, malgré un taux d’incidence aujourd’hui inférieur à 20 pour 100 000, rien ne change. Le couvre-feu reste en place de 22 heures à 4 heures à Tahiti et Moorea. Le port du masque demeure obligatoire dans les lieux de forte fréquentation et dans les transports en commun. Les rassemblements sont limités à 15 personnes dans l’espace public et les regroupements festifs restent interdits. Les protocoles en vigueur depuis le 6 avril pour les foires, spectacles, compétitions sportives avec public, lieux de culte demeurent applicables. “Il faut éviter le relâchement. Nous sommes toujours sous la menace de variants. Le risque existe encore.”
Un protocole et trois volets pour les Américains
- Pour les voyageurs vaccinés :
- Un test RT-PCR négatif trois jours avant le départ
- Un justificatif de "schéma vaccinal complet"
- Une déclaration d'itinéraire et de contacts sur la plateforme Etis
- Un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a
- Pas de quarantaine
- Un "possible" auto-test à J+4 (le président du Pays a indiqué que cette éventualité n'avait pas encore été tranchée)
- Pour les voyageurs ayant déjà contracté le Covid :
- Un test RT-PCR négatif trois jours avant le départ
- Un test sérologique de moins d'un mois prouvant la présence d'anticorps
- Une déclaration d'itinéraire et de contacts sur la plateforme Etis
- Un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a
- Pas de quarantaine
- Un "possible" auto-test à J+4 (le président du Pays a indiqué que cette éventualité n'avait pas encore été tranchée)
- Pour les voyageurs non vaccinés et non encore infectés :
- Un test RT-PCR négatif trois jours avant le départ
- Une déclaration d'itinéraire et de contacts sur la plateforme Etis
- Un test antigénique à l'arrivée à l'aéroport de Tahiti-Faa'a
- Une quarantaine de 10 jours
- Deux auto-test à J+4 et J+8