Honiara, Îles Salomon | AFP | vendredi 22/04/2022 - Opération séduction: des diplomates américains ont atterri vendredi aux Îles Salomon, archipel du Pacifique qui a signé un vaste accord de sécurité avec Pékin et fait l'objet d'une lutte d'influence entre la Chine et les Etats-Unis.
Au grand dam de Washington, les Îles Salomon et la Chine ont annoncé en début de semaine la signature d'un pacte de sécurité aux contours flous. Voisine de l'archipel, l'Australie, tout comme les Etats-Unis, s'inquiète des potentielles ambitions militaires chinoises dans le Pacifique.
Le mois dernier, la fuite d'une version préliminaire de l'accord a provoqué chez ces deux alliés une onde de choc, car le texte comprenait des propositions autorisant des déploiements chinois policiers et navals aux Salomon.
Depuis, l'Australie et les Etats-Unis ont multiplié les efforts diplomatiques pour dissuader l'archipel de se rapprocher de Pékin. En vain.
Vendredi, une délégation américaine a atterri à l'aéroport de la capitale Honiara pour prendre part à des réunions avec le gouvernement de l'archipel, a constaté un correspondant de l'AFP sur place.
Elle est conduite par le principal responsable des Etats-Unis pour l'Asie, Kurt Campbell, et Daniel Kritenbrink, le secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique.
Les émissaires de Washington, qui devaient initialement convaincre les Salomon de ne pas signer d'accord avec Pékin, ont été pris de court mardi par l'officialisation de ce rapprochement.
"Préoccupant"
Au moment de l'arrivée de la délégation américaine, l'ambassadeur de Chine aux Îles Salomon et le Premier ministre Manasseh Sogavare inauguraient une piste d'athlétisme faisant partie d'un vaste complexe sportif financé par la Chine afin d'accueillir les Jeux du Pacifique 2023.
Les Etats-Unis ont dénoncé mercredi un accord manquant à leurs yeux de "transparence". La version finale du pacte de sécurité n'a pas été rendue publique.
Canberra et Washington s'inquiètent depuis longtemps de la possibilité que la Chine construise une base navale dans le Pacifique Sud, ce qui lui permettrait de projeter sa puissance maritime bien au-delà de ses frontières.
Le Premier ministre des Îles Salomon a démenti tout projet de base militaire.
La France a pour sa part jugé jeudi "préoccupant" ce rapprochement entre la Chine et les Salomon, s'inquiétant des "ambitions chinoises" dans la région Asie-Pacifique. Territoire français, la Nouvelle-Calédonie est située à 500 km au sud des côtes les plus proches des Îles Salomon.
"Pression énorme"
Les Îles Salomon avaient été secouées fin 2021 par des émeutes meurtrières alimentées par le ressentiment d'une partie de la population contre l'influence grandissante de la Chine. Des commerces détenus par des Chinois avaient été vandalisés et incendiés à Honiara.
Pékin, qui avait envoyé instructeurs de police et matériel anti-émeute, cherchait depuis à renforcer son dispositif de protection dans l'archipel.
Interrogé sur l'influence de la Chine dans le Pacifique, le Premier ministre australien Scott Morrison a estimé vendredi que Pékin exerçait une "pression énorme" sur les dirigeants des nations insulaires du Pacifique.
Pour sa part, le pouvoir communiste a fustigé des "propos irresponsables".
L'Australie avait été l'un des acteurs de la région à déployer l'an dernier des forces de maintien de la paix aux Îles Salomon, à la demande du gouvernement.
Au moment où Washington cherche à renforcer sa présence dans la région pour contrer l'influence chinoise, les Etats-Unis avaient annoncé en février rouvrir une ambassade aux Îles Salomon, après 29 ans de fermeture.
Au grand dam de Washington, les Îles Salomon et la Chine ont annoncé en début de semaine la signature d'un pacte de sécurité aux contours flous. Voisine de l'archipel, l'Australie, tout comme les Etats-Unis, s'inquiète des potentielles ambitions militaires chinoises dans le Pacifique.
Le mois dernier, la fuite d'une version préliminaire de l'accord a provoqué chez ces deux alliés une onde de choc, car le texte comprenait des propositions autorisant des déploiements chinois policiers et navals aux Salomon.
Depuis, l'Australie et les Etats-Unis ont multiplié les efforts diplomatiques pour dissuader l'archipel de se rapprocher de Pékin. En vain.
Vendredi, une délégation américaine a atterri à l'aéroport de la capitale Honiara pour prendre part à des réunions avec le gouvernement de l'archipel, a constaté un correspondant de l'AFP sur place.
Elle est conduite par le principal responsable des Etats-Unis pour l'Asie, Kurt Campbell, et Daniel Kritenbrink, le secrétaire d'Etat adjoint aux Affaires de l'Asie de l'Est et du Pacifique.
Les émissaires de Washington, qui devaient initialement convaincre les Salomon de ne pas signer d'accord avec Pékin, ont été pris de court mardi par l'officialisation de ce rapprochement.
"Préoccupant"
Au moment de l'arrivée de la délégation américaine, l'ambassadeur de Chine aux Îles Salomon et le Premier ministre Manasseh Sogavare inauguraient une piste d'athlétisme faisant partie d'un vaste complexe sportif financé par la Chine afin d'accueillir les Jeux du Pacifique 2023.
Les Etats-Unis ont dénoncé mercredi un accord manquant à leurs yeux de "transparence". La version finale du pacte de sécurité n'a pas été rendue publique.
Canberra et Washington s'inquiètent depuis longtemps de la possibilité que la Chine construise une base navale dans le Pacifique Sud, ce qui lui permettrait de projeter sa puissance maritime bien au-delà de ses frontières.
Le Premier ministre des Îles Salomon a démenti tout projet de base militaire.
La France a pour sa part jugé jeudi "préoccupant" ce rapprochement entre la Chine et les Salomon, s'inquiétant des "ambitions chinoises" dans la région Asie-Pacifique. Territoire français, la Nouvelle-Calédonie est située à 500 km au sud des côtes les plus proches des Îles Salomon.
"Pression énorme"
Les Îles Salomon avaient été secouées fin 2021 par des émeutes meurtrières alimentées par le ressentiment d'une partie de la population contre l'influence grandissante de la Chine. Des commerces détenus par des Chinois avaient été vandalisés et incendiés à Honiara.
Pékin, qui avait envoyé instructeurs de police et matériel anti-émeute, cherchait depuis à renforcer son dispositif de protection dans l'archipel.
Interrogé sur l'influence de la Chine dans le Pacifique, le Premier ministre australien Scott Morrison a estimé vendredi que Pékin exerçait une "pression énorme" sur les dirigeants des nations insulaires du Pacifique.
Pour sa part, le pouvoir communiste a fustigé des "propos irresponsables".
L'Australie avait été l'un des acteurs de la région à déployer l'an dernier des forces de maintien de la paix aux Îles Salomon, à la demande du gouvernement.
Au moment où Washington cherche à renforcer sa présence dans la région pour contrer l'influence chinoise, les Etats-Unis avaient annoncé en février rouvrir une ambassade aux Îles Salomon, après 29 ans de fermeture.