Châteauneuf-du-Pape, France | AFP | samedi 17/10/2015- Ils s'entraînent chaque semaine pour goûter et mémoriser des milliers de vins. Samedi matin, les meilleurs dégustateurs à l'aveugle de la planète se sont affrontés dans le Vaucluse pour la troisième édition des championnats du monde par équipe. Et à ce jeu, ce sont les Espagnols qui se sont montrés les plus fins palais, devant la Belgique et la Suède.
Les vingt équipes concurrentes s'installent dès 09h00 du matin sur des tables alignées le long des cuves en béton et des foudres, dans le chai de la Maison Ogier, à Châteauneuf-du-Pape, haut lieu viticole.
Devant eux, successivement, douze vins - six rouges et six blancs - dont cinq français. Et chaque formation dispose d'une dizaine de minutes pour en définir le cépage principal, le pays, l'appellation, le producteur et le millésime.
Chacun sa technique : "on boit sans parler, puis on partage nos opinions, on laisse le vin de côté, on passe au suivant et ensuite on conclut", détaille, Gregory Duda, tailleur de pierre de 41 ans appartenant à l'équipe polonaise, arrivée en huitième position.
"La couleur du vin donne des indications sur la vinification, l'âge, la variété. Il faut chercher dans sa mémoire si on a déjà goûté ce vin", explique Philippe Cesco, dégustateur espagnol. "On procède par élimination. Si on n'a jamais goûté le vin, on ne sait pas où le mettre, surtout s'il s'agit d'un cépage local", ajoute-t-il.
Le quatuor espagnol, accompagné d'un coach, n'a pas fait mentir les pronostics, qui le donnaient grand favori cette année après être arrivé bon dernier lors de la première édition, en Gironde en 2013, et troisième l'an dernier, en Champagne.
"C'est un peu une surprise, on savait que la concurrence était très bonne et le niveau très élevé", ont réagi les Espagnols laissant libre cours à leur joie lors de la proclamation des résultats, qui les voient dominer la Belgique d'une courte tête.
- Admiration des professionnels -
Pour leur première participation, les Etats-Unis, représentés par quatre quadragénaires et leur capitaine, sont arrivés en dernière position.
"On était confiants au début, mais ensuite c'est devenu compliqué. On a eu des désaccords et on a dû faire des compromis", a reconnu un compétiteur américain, Christophe Dantzenberg.
Comme les autres concurrents, le new-yorkais, animateur pour jeunes enfants, s'entraîne tout au long de l'année avec ses partenaires de dégustation pour affiner ses connaissances. "On choisit un thème, on amène chacun deux ou trois bouteilles et on étudie les vins", raconte-t-il.
Lors de cette édition, les équipes avaient à découvrir notamment un riesling de Palatinat Rhenan (Allemagne) de 2011 produit par Friedrich Becker Sonnenberg, un sauvignon issu des cuves 2013 de Te Mata dans la région de Hawke's bay (Nouvelle-Zélande), un sauternes du château Climens de 2008, ou bien encore un châteauneuf-du-pape du Bosquet des papes à la gloire de mon père, millésime 2007.
"Il n'y a aucun piège", explique Philippe de Cantenac journaliste à la Revue des vins de France, à l'origine de l'événement, "mais certains vins ne sont pas faciles à trouver comme un croate, un grec".
Aucune équipe n'a d'ailleurs découvert le malvoisie de Croatie et une seule, la formation belge, a identifié l'Assyrtiko de Grèce.
Leurs capacités à identifier ces crus étonnent cependant même les professionnels. "Ils ont une connaissance biblique du vin, ils sont capables de décrire nos vins mieux que nous, producteurs", admire Jean-Pierre Durand, président de la Maison Ogier, qui accueillait l'épreuve. "C'est toujours un choc de voir de telles capacités de la part d'amateurs, la dégustation à l'aveugle reste un exercice très difficile", poursuit-il
La France, arrivée en tête l'an dernier, s'est classée à la cinquième place.
Les vingt équipes concurrentes s'installent dès 09h00 du matin sur des tables alignées le long des cuves en béton et des foudres, dans le chai de la Maison Ogier, à Châteauneuf-du-Pape, haut lieu viticole.
Devant eux, successivement, douze vins - six rouges et six blancs - dont cinq français. Et chaque formation dispose d'une dizaine de minutes pour en définir le cépage principal, le pays, l'appellation, le producteur et le millésime.
Chacun sa technique : "on boit sans parler, puis on partage nos opinions, on laisse le vin de côté, on passe au suivant et ensuite on conclut", détaille, Gregory Duda, tailleur de pierre de 41 ans appartenant à l'équipe polonaise, arrivée en huitième position.
"La couleur du vin donne des indications sur la vinification, l'âge, la variété. Il faut chercher dans sa mémoire si on a déjà goûté ce vin", explique Philippe Cesco, dégustateur espagnol. "On procède par élimination. Si on n'a jamais goûté le vin, on ne sait pas où le mettre, surtout s'il s'agit d'un cépage local", ajoute-t-il.
Le quatuor espagnol, accompagné d'un coach, n'a pas fait mentir les pronostics, qui le donnaient grand favori cette année après être arrivé bon dernier lors de la première édition, en Gironde en 2013, et troisième l'an dernier, en Champagne.
"C'est un peu une surprise, on savait que la concurrence était très bonne et le niveau très élevé", ont réagi les Espagnols laissant libre cours à leur joie lors de la proclamation des résultats, qui les voient dominer la Belgique d'une courte tête.
- Admiration des professionnels -
Pour leur première participation, les Etats-Unis, représentés par quatre quadragénaires et leur capitaine, sont arrivés en dernière position.
"On était confiants au début, mais ensuite c'est devenu compliqué. On a eu des désaccords et on a dû faire des compromis", a reconnu un compétiteur américain, Christophe Dantzenberg.
Comme les autres concurrents, le new-yorkais, animateur pour jeunes enfants, s'entraîne tout au long de l'année avec ses partenaires de dégustation pour affiner ses connaissances. "On choisit un thème, on amène chacun deux ou trois bouteilles et on étudie les vins", raconte-t-il.
Lors de cette édition, les équipes avaient à découvrir notamment un riesling de Palatinat Rhenan (Allemagne) de 2011 produit par Friedrich Becker Sonnenberg, un sauvignon issu des cuves 2013 de Te Mata dans la région de Hawke's bay (Nouvelle-Zélande), un sauternes du château Climens de 2008, ou bien encore un châteauneuf-du-pape du Bosquet des papes à la gloire de mon père, millésime 2007.
"Il n'y a aucun piège", explique Philippe de Cantenac journaliste à la Revue des vins de France, à l'origine de l'événement, "mais certains vins ne sont pas faciles à trouver comme un croate, un grec".
Aucune équipe n'a d'ailleurs découvert le malvoisie de Croatie et une seule, la formation belge, a identifié l'Assyrtiko de Grèce.
Leurs capacités à identifier ces crus étonnent cependant même les professionnels. "Ils ont une connaissance biblique du vin, ils sont capables de décrire nos vins mieux que nous, producteurs", admire Jean-Pierre Durand, président de la Maison Ogier, qui accueillait l'épreuve. "C'est toujours un choc de voir de telles capacités de la part d'amateurs, la dégustation à l'aveugle reste un exercice très difficile", poursuit-il
La France, arrivée en tête l'an dernier, s'est classée à la cinquième place.