TAHITI, le 25 janvier 2021 - Il y a un an, Sébastien Boueilh, le fondateur de l’association Colosse aux pieds d’argile, était invité par la compagnie du Caméléon dans le cadre du festival Te Vevo. Il est de retour, en équipe. Avec deux autres colosses, il a effectué 45 interventions en dix jours de sensibilisation à la pédocriminalité.
Violences sexuelles, les reconnaître et savoir agir, tel est le titre de la formation dispensée toute cette journée de jeudi à la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE).
Une trentaine de personnes sont assises dans l’amphithéâtre, elles sont infirmières, médecins, éducateurs spécialisés. Elles viennent de différents établissements et structures.
Elles souhaitent mieux détecter les situations de violences sexuelles, devenir des porte-parole, se perfectionner sur le sujet, apprendre à mieux accompagner.
Le public de cette journée est en attente de témoignages, mais également d’outils pour faire mieux.
Elles écoutent Fabien Lefèvre, membre de l’association Colosse aux pieds d’argile, qui a pour missions la sensibilisation et la formation aux risques de violences sexuelles, bizutage et harcèlement en milieu sportif et l'accompagnement des victimes.
Cette association a été fondée par Sébastien Boueilh, invité déjà il y a un an dans le cadre du festival Te Vevo organisé par la compagnie du Caméléon (au milieu sur la photo).
Le festival revient et avec lui, Sébastien Boueilh. Cette année, il est accompagné de deux autres colosses qui sont d’anciens sportifs comme lui, dont Fabien Lefèvre.
45 interventions en dix jours
À eux trois, du 11 au 21 janvier, ils ont assuré sur Tahiti et Moorea une trentaine d’interventions de sensibilisation auprès de la jeunesse polynésienne, principalement au sein des établissements scolaires, ainsi qu’une quinzaine d’ateliers de sensibilisation ou de formation du personnel encadrant.
Fabien Lefèvre travaille pour l’association depuis deux ans. Avant de s’engager, le sujet lui faisait un peu peur, il ne se sentait pas du tout concerné, n’ayant jamais subi de violences sexuelles lui-même.
Autour de lui, avant de travailler pour l’association, rien ne laissait supposer que des violences existaient. Elles se sont révélées sans attendre après son embauche. "Par exemple, au bout de deux semaines, un ami de longue date m’a avoué que son fils avait subi des attouchements par son grand-père."
Sa voix porte désormais et marque le public, non pas parce qu’il a été victime, mais parce qu’il a été, comme 80 ou 90 % des gens, peu sensible au sujet de prime abord.
Après dix jours d’intervention en Polynésie, il constate que le public est très "réceptif" mais qu’il y a "encore beaucoup de tabous sur le sujet, de pudeur". Les choses commencent à peine à bouger.
Violences sexuelles, les reconnaître et savoir agir, tel est le titre de la formation dispensée toute cette journée de jeudi à la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE).
Une trentaine de personnes sont assises dans l’amphithéâtre, elles sont infirmières, médecins, éducateurs spécialisés. Elles viennent de différents établissements et structures.
Elles souhaitent mieux détecter les situations de violences sexuelles, devenir des porte-parole, se perfectionner sur le sujet, apprendre à mieux accompagner.
Le public de cette journée est en attente de témoignages, mais également d’outils pour faire mieux.
Elles écoutent Fabien Lefèvre, membre de l’association Colosse aux pieds d’argile, qui a pour missions la sensibilisation et la formation aux risques de violences sexuelles, bizutage et harcèlement en milieu sportif et l'accompagnement des victimes.
Cette association a été fondée par Sébastien Boueilh, invité déjà il y a un an dans le cadre du festival Te Vevo organisé par la compagnie du Caméléon (au milieu sur la photo).
Le festival revient et avec lui, Sébastien Boueilh. Cette année, il est accompagné de deux autres colosses qui sont d’anciens sportifs comme lui, dont Fabien Lefèvre.
45 interventions en dix jours
À eux trois, du 11 au 21 janvier, ils ont assuré sur Tahiti et Moorea une trentaine d’interventions de sensibilisation auprès de la jeunesse polynésienne, principalement au sein des établissements scolaires, ainsi qu’une quinzaine d’ateliers de sensibilisation ou de formation du personnel encadrant.
Fabien Lefèvre travaille pour l’association depuis deux ans. Avant de s’engager, le sujet lui faisait un peu peur, il ne se sentait pas du tout concerné, n’ayant jamais subi de violences sexuelles lui-même.
Autour de lui, avant de travailler pour l’association, rien ne laissait supposer que des violences existaient. Elles se sont révélées sans attendre après son embauche. "Par exemple, au bout de deux semaines, un ami de longue date m’a avoué que son fils avait subi des attouchements par son grand-père."
Sa voix porte désormais et marque le public, non pas parce qu’il a été victime, mais parce qu’il a été, comme 80 ou 90 % des gens, peu sensible au sujet de prime abord.
Après dix jours d’intervention en Polynésie, il constate que le public est très "réceptif" mais qu’il y a "encore beaucoup de tabous sur le sujet, de pudeur". Les choses commencent à peine à bouger.
Te vevo hors les murs, trois volets
En partenariat notamment avec le ministère de l’Éducation, la Mission d’appui technique jeunesse et sport (MATJS), la Caisse de prévoyance sociale (CPS), le fonds d'aide aux échanges artistiques et culturels pour les outre-mer (FEAC), avec le concours de la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DSFE), de la Direction de la santé, du Procureur Général, du Fare Tama Hau et de l’Association polyvalente d'actions judiciaires (APAJ), la compagnie du Caméléon organise la 2e édition du festival Te Vevo Hors les murs, ayant trait aux actes de pédocriminalité.
Cette deuxième édition comprend trois volets d’intervention :
- Le 1er volet a eu lieu en octobre et novembre derniers avec des intervenants locaux, auprès de publics ciblés (jeunes des foyers et adolescents suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)),
- Le 2e s’adresse plus spécifiquement aux établissements scolaires et aux encadrants sportifs et aura lieu en deuxième quinzaine de janvier,
- Le 3e, sur la base d’ateliers de danse et de théâtre, sera mené à l’intention des victimes et des encadrants, en juin prochain.
En partenariat notamment avec le ministère de l’Éducation, la Mission d’appui technique jeunesse et sport (MATJS), la Caisse de prévoyance sociale (CPS), le fonds d'aide aux échanges artistiques et culturels pour les outre-mer (FEAC), avec le concours de la Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité (DSFE), de la Direction de la santé, du Procureur Général, du Fare Tama Hau et de l’Association polyvalente d'actions judiciaires (APAJ), la compagnie du Caméléon organise la 2e édition du festival Te Vevo Hors les murs, ayant trait aux actes de pédocriminalité.
Cette deuxième édition comprend trois volets d’intervention :
- Le 1er volet a eu lieu en octobre et novembre derniers avec des intervenants locaux, auprès de publics ciblés (jeunes des foyers et adolescents suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)),
- Le 2e s’adresse plus spécifiquement aux établissements scolaires et aux encadrants sportifs et aura lieu en deuxième quinzaine de janvier,
- Le 3e, sur la base d’ateliers de danse et de théâtre, sera mené à l’intention des victimes et des encadrants, en juin prochain.
En savoir plus
Site internet de l'association des Colosses aux pieds d'argile
FB : Association Colosses aux pieds d’argile
Site internet de l'association des Colosses aux pieds d'argile
FB : Association Colosses aux pieds d’argile
Le 119 bientôt en Polynésie
En métropole et dans les départements et les régions d’outre-mer, il existe un numéro d’appel gratuit et confidentiel destiné à tout enfant ou adolescent victime de violences ou à toute personne préoccupée par une situation d'enfant en danger ou en risque de l'être.
Il devrait bientôt être opérationnel en Polynésie française. Il sera possible de le composer 7j/7 et 24h/24 pour obtenir un conseil, un soutien psychologique ou bien pour être orienté vers les services de protection de l’enfance.
En métropole et dans les départements et les régions d’outre-mer, il existe un numéro d’appel gratuit et confidentiel destiné à tout enfant ou adolescent victime de violences ou à toute personne préoccupée par une situation d'enfant en danger ou en risque de l'être.
Il devrait bientôt être opérationnel en Polynésie française. Il sera possible de le composer 7j/7 et 24h/24 pour obtenir un conseil, un soutien psychologique ou bien pour être orienté vers les services de protection de l’enfance.