Les CAES de Papeete en action


Un atelier de couture installé dans le quartier de Patutoa et animé par certains bénéficiaires du CAES.
Tahiti, le 28 avril 2020 - Depuis lundi 150 jeunes de Papeete bénéficient de la Convention d'aide exceptionnelle de solidarité (CAES). Ils suivent depuis le début de la semaine différentes formations dont une formation en couture pour la confection de masques en tissus.

Les Conventions d'aide exceptionnelle de solidarité (CAES) ont trouvé leurs premiers bénéficiaires. Depuis lundi 150 jeunes de Papeete bénéficient de cet amortisseur social mise en place dans le cadre du plan de sauvegarde économique du Pays. Ces derniers se sont vus attribués des tâches dans “l'hygiène, la salubrité publique, l'environnement, l'agriculture ou encore la couture”, a précisé Michel Buillard, maire de Papeete. 

Concrètement, ces CAES permettent aux familles sans “aucun revenu au sein du foyer” et inscrites au régime de solidarité (RSPF) d’obtenir une convention pour un travail d’intérêt général de 20 heures par semaine pour une indemnité de 50 000 Fcfp par mois, pendant trois mois. Le travail ne pouvant être effectué qu’au bénéfice du Pays, d’une commune ou d’une association à but non lucratif. Le nombre de CAES est limité à un par foyer pour un demandeur âgé de 18 à 62 ans.

Certains élus, de l’opposition ou de la majorité, redoutaient que les CAES ne versent dans le clientélisme pour les maires en place. Une critique balayée par Michel Buillard : “Ce n'est pas du tout notre préoccupation. Il faut dépasser tout cela en temps de crise. Les gens sont en souffrance et c'est mieux de les aider en toute discrétion”, a insisté l'édile. 
 
Avec les #Caes de Ville de Papeete
Publiée par Tahiti Infos sur Mardi 28 avril 2020

20 000 masques à coudre

Ces 150 personnes ont été sélectionnées sur les recommandations des référents de quartier de Papeete. “La sélection s'est surtout faite sur la motivation des candidats”, a indiqué Paula, référente du quartier de Patutoa, ou un atelier couture a été mise en place. Cet atelier participera entre autre à la production des 20 000 masques en tissu souhaité par la mairie, qui seront ensuite distribués aux administrés de la capitale.

“Je ne savais pas coudre avant cette semaine. J'ai appris en deux jours à utiliser une machine à coudre. Cela me fait plaisir de fabriquer des masques et d'aider les gens”, a confié Hinamoe, l'une des bénéficiaires du CAES.  

“Le Pays tout seul ne peut pas tout faire. Il faut que les communes s'y mettent et c'est le cas pour la grande majorité. Il faut que l'optimisme soit de mise”, a ajouté Michel Buillard. 

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun et Désiré Teivao le Mardi 28 Avril 2020 à 16:46 | Lu 1880 fois