Les Bleus prennent le meilleur sur les locaux à Teahupo'o


C'est dans de petites conditions que s'est tenue la première édition de la Tata'ura'a pererure hōrue i Teahupo'o. Pauline Ado (sur la photo) s'est imposée chez les dames en prenant le meilleur sur la Tahitienne Vahine Fierro. (photo : © Fédération française de surf)
Tahiti, le 12 juin 2022 - Les Bleus du surf ont dominé, ce week-end, la première édition de la Tata'ura'a pererure hōrue i Teahupo'o qui les a opposés à quelques-uns des meilleurs surfeurs locaux. Chez les dames, Pauline Ado s'est imposée face à Vahine Fierro. Et du côté des messieurs Joan Duru a dominé les débats.

C'est dans une drôle d'ambiance que s'est tenue la première édition de la Tata'ura'a pererure hōrue i Teahupo'o, qui servait avant tout de préparation en vue des JO en 2024. Une compétition qui a vu s'opposer, ce week-end, dans la passe de Hava'e, les surfeurs du collectif France, dont faisaient partie les Tahitiens Vahine Fierro, Kauli Vaast et Mihimana Braye, à quelques-uns des meilleurs locaux et spécialistes du spot de la Presqu'île.

Quinze surfeurs tahitiens étaient donc inscrits pour cette compétition amicale, sauf que certains d'entre-eux avaient finalement décider de se retirer au dernier moment et de perturber les séries des surfeurs toujours engagés. "Ils ont surement été déçus par les conditions offertes par le spot, mais lorsqu'on s'engage sur une compétition, on va jusqu'au bout de la démarche", a regretté le président de la fédération tahitienne de surf, Lionel Teihotu.

Vers une deuxième édition l'année prochaine

En dépit de ces interférences et dans un "petit" Teahupo'o, la compétition est tout de même allée à son terme, samedi. À l'issue des trials, huit locaux avaient validé leur ticket pour affronter le Team France dans des séries à quatre surfeurs. Trois passages pour chacun des athlètes et les meilleurs étaient qualifiés pour la phase finale.

Lors de ces premières sessions, chez les hommes on a retenu notamment la performance de Kauli Vaast qui a scoré un 16.26 lors de son premier passage. Soit la meilleure note de toute la compétition. L'autre tahitien engagé dans le groupe France, Mihimana Braye, diminué par une blessure au pied, a montré tout de même de belles choses en obtenant un 15.23 lors de son dernier passage. Et finalement la finale chez les messieurs a été remportée par Joan Duru. L'ancien pensionnaire du tour mondial aux côtés de Michel Bourez, était également bien en jambes, avec des notes qui ont tourné autour de 15 lors de ses différentes séries, lui permettant donc de remporter la première édition de la Tata'ura'a pererure hōrue i Teahupo'o. Kauli Vaast s'est contenté lui de la deuxième place.

Chez les dames, si Vahine Fierro a dominé ses deux première séries, avec notamment une note de 15.20 lors de son deuxième passage, la native de Huahine s'est inclinée en finale face à Pauline Ado.

Rappelons que, comme l'avait indiqué le directeur de la performance de la fédération française de surf, Stéphane Corbinien, cette compétition "n'a pas valeur de sélection pour les Jeux olympiques de 2024 (…) L'idée pour nous, grâce à cette compétition, c'est de pouvoir répéter les séries pour nos surfeurs du groupe France. Ça leur permettra de s'acclimater au spot et à toutes les composantes d'une compétition comme les juges et leurs notes notamment." 

La fédération tahitienne de surf a d'ores et déjà annoncé vouloir reconduire l'événement pour l'année prochaine. 

Rédigé par Désiré Teivao le Dimanche 12 Juin 2022 à 16:21 | Lu 732 fois