Les Américains aiment lire les infos sur tablette, mais gratuitement


WASHINGTON, 25 octobre 2011 (AFP) - Les Américains adorent consulter les informations sur leur tablette numérique, à condition de ne pas avoir à payer de leur poche, révèle une étude publiée mardi.

Les résultats de cette enquête risquent de doucher les espoirs de la presse qui comptait en partie sur ce nouveau support pour compenser les pertes enregistrées sur les formats traditionnels.

Selon l'étude, réalisée par l'institut Pew et le centre de réflexion The Economist Group, 11% des adultes américains possèdent une tablette numérique.

En ce qui concerne leur usage, la consultation des informations vient en 3e position (53%), après le surf sur internet (67%) et la messagerie électronique (54%), mais devant les réseaux sociaux (39%) et les jeux vidéo (30%).

Mais les utilisateurs ne sont que 14% à acheter directement de l'info sur tablette, même si 23% ont un abonnement papier qui inclut une version numérique.

Un utilisateur sur cinq (21%) n'ayant pas encore payé pour accéder aux informations sur tablette se dit en revanche prêt à débourser jusqu'à cinq dollars par mois si c'est le seul moyen pour consulter un site ou une application en particulier.

"Quand elles ont été lancées, de nombreux observateurs ont pensé que les tablettes aideraient à changer les habitudes des consommateurs d'infos", explique l'étude. "Cette croyance était basée sur le sentiment que les gens consulteraient l'information largement via des applications dédiées, que les médias auraient pu faire payer".

Or, les utilisateurs se servent en priorité du navigateur internet de leur tablette pour consulter les sites d'actualité, gratuitement le plus souvent, et seulement 21% passent d'abord par les applications.

Les conclusions de l'enquête ne sont guère réjouissantes pour la presse.

"Si les médias réussissent à tirer des revenus des tablettes de manière plus efficace que ce qu'ils ont fait sur internet de manière générale", les perspectives sont "prometteuses". Mais, ce scénario est "au mieux très incertain".

Rédigé par AFP le Mardi 25 Octobre 2011 à 05:39 | Lu 454 fois