Tahiti, le 23 mai 2022 – Candidat aux législatives sur la troisième circonscription, découvrez le portrait et le programme de Moetai Brotherson.
Le candidat
Pur produit de la troisième circonscription législative, Moetai Brotherson a grandi à Punaauia, habite à Faa'a et descend d'une famille originaire des Raromata'i. “Je suis indépendantiste depuis que j'ai 11 ans”, insiste le député sortant. Né dans une “famille Tahoera'a”, il raconte son “choc” au collège “parce qu'il n'y avait aucun enseignant polynésien”. L'enseignement sur l'histoire de France l'interroge. “Est-ce qu'il y a vraiment des peuples inférieurs et qui doivent être dirigés ?”
Quelques années plus tard, son diplôme d'ingénieur en informatique et télécommunication en poche, Moetai Brotherson travaille en France, au Japon, en Allemagne et aux États-Unis où il officie encore à New York un certain 11 septembre 2001. De retour à Tahiti, il travaille à son compte jusqu'en 2004. Partisan du Taui mais pas impliqué directement en politique, il dit avoir hésité avant d'accepter de rejoindre le premier gouvernement Temaru. D'abord conseiller technique en charge de l'économie numérique au cabinet d'Émile Vernaudon –“une expérience particulière”–, Moetai Brotherson devient ensuite chef du service des Postes et télécommunications entre 2005 et 2008, puis occupe notamment le poste de directeur de cabinet d'Antony Géros.
Sa première expérience électorale ne survient qu'en 2014, élu comme conseiller municipal puis adjoint à la mairie de Faa'a. Il remporte ensuite les élections législatives de 2017 pour offrir un premier mandat de député au Tavini. Et ce n'est que l'année suivante qu'il entre pour la première fois à l'assemblée de la Polynésie française. Deux mandats qui lui interdisent de se représenter aux municipales de 2020 à Faa'a.
Son programme
Outre le programme commun des candidats Tavini, dans “la continuité” de son premier mandat, Moetai Brotherson entend continuer de porter sa proposition de loi sur la légalisation du cannabis. “C'est un problème de société, j'ai cherché depuis 2014 comment le transformer en quelque chose de positif”, explique le député. Dans l'ordre, il estime qu'une réglementation permettra de faire “plus de prévention et de la prévention de meilleure qualité”, de pouvoir “aider médicalement ceux qui ont besoin d'être aidés” mais aussi “de mieux prendre en charge ceux qui tombent dans une addiction”. Il évoque également la dimension économique –mais “de subsistance”– de la légalisation, pour permettre à ceux qui aujourd'hui finissent en prison à cause du paka “plutôt que d'être une charge, de contribuer à la société”.
Autre proposition de loi portée durant son premier mandat, et actuellement renvoyée en commission, Moetai Brotherson maintient son texte visant à rendre inéligible à vie les élus définitivement condamnés pour détournement de fonds publics ou corruption. “Il y a une perte de confiance entre les citoyens et le politique. Une partie vient de tous ces élus corrompus qui se représentent à chaque élection. Même symboliquement, envoie un bon message.” Sur la loi Morin, il ambitionne également d'introduire la notion de réparation du préjudice environnemental, de démarrer les études sur les transmissions intergénérationnelles, de reconnaître les victimes collatérales des essais nucléaires et d'obtenir le remboursement des frais de la CPS pour les maladies radio-induites à hauteur de 100 milliards de Fcfp.
Où siégera-t-il ?
Au sein de son groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) ou du groupe écologiste, dans le cadre de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).
Le candidat
Pur produit de la troisième circonscription législative, Moetai Brotherson a grandi à Punaauia, habite à Faa'a et descend d'une famille originaire des Raromata'i. “Je suis indépendantiste depuis que j'ai 11 ans”, insiste le député sortant. Né dans une “famille Tahoera'a”, il raconte son “choc” au collège “parce qu'il n'y avait aucun enseignant polynésien”. L'enseignement sur l'histoire de France l'interroge. “Est-ce qu'il y a vraiment des peuples inférieurs et qui doivent être dirigés ?”
Quelques années plus tard, son diplôme d'ingénieur en informatique et télécommunication en poche, Moetai Brotherson travaille en France, au Japon, en Allemagne et aux États-Unis où il officie encore à New York un certain 11 septembre 2001. De retour à Tahiti, il travaille à son compte jusqu'en 2004. Partisan du Taui mais pas impliqué directement en politique, il dit avoir hésité avant d'accepter de rejoindre le premier gouvernement Temaru. D'abord conseiller technique en charge de l'économie numérique au cabinet d'Émile Vernaudon –“une expérience particulière”–, Moetai Brotherson devient ensuite chef du service des Postes et télécommunications entre 2005 et 2008, puis occupe notamment le poste de directeur de cabinet d'Antony Géros.
Sa première expérience électorale ne survient qu'en 2014, élu comme conseiller municipal puis adjoint à la mairie de Faa'a. Il remporte ensuite les élections législatives de 2017 pour offrir un premier mandat de député au Tavini. Et ce n'est que l'année suivante qu'il entre pour la première fois à l'assemblée de la Polynésie française. Deux mandats qui lui interdisent de se représenter aux municipales de 2020 à Faa'a.
Son programme
Outre le programme commun des candidats Tavini, dans “la continuité” de son premier mandat, Moetai Brotherson entend continuer de porter sa proposition de loi sur la légalisation du cannabis. “C'est un problème de société, j'ai cherché depuis 2014 comment le transformer en quelque chose de positif”, explique le député. Dans l'ordre, il estime qu'une réglementation permettra de faire “plus de prévention et de la prévention de meilleure qualité”, de pouvoir “aider médicalement ceux qui ont besoin d'être aidés” mais aussi “de mieux prendre en charge ceux qui tombent dans une addiction”. Il évoque également la dimension économique –mais “de subsistance”– de la légalisation, pour permettre à ceux qui aujourd'hui finissent en prison à cause du paka “plutôt que d'être une charge, de contribuer à la société”.
Autre proposition de loi portée durant son premier mandat, et actuellement renvoyée en commission, Moetai Brotherson maintient son texte visant à rendre inéligible à vie les élus définitivement condamnés pour détournement de fonds publics ou corruption. “Il y a une perte de confiance entre les citoyens et le politique. Une partie vient de tous ces élus corrompus qui se représentent à chaque élection. Même symboliquement, envoie un bon message.” Sur la loi Morin, il ambitionne également d'introduire la notion de réparation du préjudice environnemental, de démarrer les études sur les transmissions intergénérationnelles, de reconnaître les victimes collatérales des essais nucléaires et d'obtenir le remboursement des frais de la CPS pour les maladies radio-induites à hauteur de 100 milliards de Fcfp.
Où siégera-t-il ?
Au sein de son groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR) ou du groupe écologiste, dans le cadre de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes).