Législatives 2017 - Jean-Marie Bruneau : "Je me suis engagé pour agir avec les Polynésiens"


Jean-Marie Bruneau et sa suppléante, Erika Thibault, font campagne sur la 1ère circonscription législative.
Jean-Marie Bruneau se présente aux législatives 2017 sous les couleurs du parti de Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise, dans la 1e circonscription de la Polynésie française (Papeete, Pirae, Arue, Moorea-Maiao, Tuamotu-Gambier, Marquises). Sa suppléante est Erika Thibault.

Qu’est-ce qui motive votre engagement pour ces législatives ?
Les Polynésiens ! Je suis désemparé, malheureux de voir que les Polynésiens se réfugient en masse dans l’abstention, parce qu'ils sont déçus par les politiciens. Ils n’ont plus confiance. Ils souffrent quotidiennement. Pourtant je crois en la politique, et je crois en la nécessaire implication de chacun de nous.
Je me suis engagé, car je ne pratique pas le « il faut qu’on, il n’y qu’a ». Je me suis engagé pour agir avec les Polynésiens, pour les Polynésiens. Notre programme "L'Avenir en Commun" est un projet, une vision d'avenir pour notre fenua. Il s'appuie sur la reconnaissance du fait nucléaire et la facilitation des démarches pour les indemnisations des victimes, des investissements de l’Etat dans de nombreux domaines, notamment celui de protection sociale, mais également dans le changement de fonctionnement de la vie politique locale grâce à sa moralisation. Je m'engage pour nous défendre au sein de l'Assemblée, pour porter notre voix et nous faire entendre
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Quel est le point clé du programme que vous défendez, pour votre circonscription ?
La 1ère circonscription est confrontée à des problématiques différentes sur l'ensemble de son territoire : la commune de Papeete n'a pas les mêmes besoins que celle de Fakarava. De même, d'ailleurs, les problématiques liées à Nuku Hiva ne sont pas celles de Hiva Oa. Néanmoins la planification écologique est fondamentale pour nous tous : l'autonomie énergétique est nécessaire dans nos archipels, surtout lorsqu'on parle énergie issue du solaire, d'une éolienne ou de l'énergie marée motrice. Allons plus loin, soyons un territoire pilote : produisons de l'énergie renouvelable et surtout formons les futurs ingénieurs de la filière. La Polynésie française a les atouts nécessaires pour être à la pointe de la production d’énergies renouvelables, pour devenir un territoire pilote de l’économie de la mer grâce à des formations locales, mais aussi grâce aux possibles investissements de l’Etat dans ce domaine.

Concrètement, comment défendrez-vous les dossiers polynésiens à l’Assemblée nationale ?
Je suis né à Papeete et j’y ai toujours vécu : j’y ai fait mes études, j’y ai travaillé et j’y ai noué des liens d’amitiés. Ma vie est ici et je veux m’engager pour les polynésiens. La députée sortante cumulait son mandat avec son siège de représentante à l’assemblée de Polynésie française et ce jusqu’à mars dernier. Nous sommes opposés au cumul des mandats et à la multiplication des mandats dans le temps. Le travail du député est un engagement trop important pour être déconnecté des préoccupations des citoyens. La simple permanence parlementaire ne suffit plus. C’est pourquoi je m’engagerai pour la mise en place d’une permanence numérique accessible à tout moment. Je participerai aux manifestations officielles de ma circonscription, afin de soutenir mes citoyens et de recueillir leurs doléances. Faire remonter les ressentis de terrain avant le travail parlementaire est un impératif. Je serai en lien avec l’administration pour trouver des solutions aux problèmes que les Polynésiens rencontrent. Cela permettra (pas de conditionnel : un futur certain !) de faciliter les démarches administratives des victimes des essais nucléaires.
Travailler avec les différents experts des administrations nationales et locales permettra de débloquer les situations d’urgence. Je pense notamment aux problèmes d’evasan auxquels sont confrontés nos malades en métropole. La moralisation de la vie politique est une question centrale et pour cela je rendrai compte de mon activité parlementaire et du travail effectué, aux citoyens de ma circonscription à travers des rapports semestriels
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Quel groupe parlementaire rejoindrez-vous, si vous êtes élu ?
Notre objectif est clair et a toujours été le même après les présidentielles. C’est celui de travailler avec les élus du groupe La France Insoumise et de profiter de cette force de renouveau pour organiser une cohabitation avec le président. Nous savons qu’Emmanuel Macron ne s’intéresse guère à nos problèmes de protection sociale ni aux Accords de l’Elysée qu’il risque de ne pas signer, alors que La France Insoumise veut les ratifier au plus vite. Elle propose même d’aller plus loin encore pour permettre aux Polynésiens d’avoir les mêmes chances que les autres citoyens français.

Rédigé par () le Vendredi 26 Mai 2017 à 09:24 | Lu 543 fois