Législative 2017 - Nicole Sanquer : "nous siégerons dans la majorité présidentielle dans l’intérêt des Polynésiens"


Nicole Sanquer, candidate Tapura Huiraatira sur la 2e circonscription de Polynésie française.
Nicole Sanquer se présente sous les couleurs du parti majoritaire Tapura Huiraatira sur la 2ème circonscription (Mahina, Hitia'a o te Ra, Presqu'île, Teva i Uta, Papara, Paea, archipel des Australes). Son suppléant est Joachim Tevaatua, le tavana Raivavae.

Qu’est-ce qui motive votre engagement pour ces législatives ?
Ma candidature a été portée par la majorité des maires de ma circonscription. Forte de l’expérience et des compétences acquises depuis le début de mon mandat en 2013, j’ai accepté de relever ce nouveau défi qui élargira mes champs d’interventions. Je souhaite faire plus pour développer mon pays et œuvrer pour les enfants et la jeunesse polynésienne. Je veux agir de concert avec notre gouvernement pour faire avancer les projets de la Polynésie française. De nombreuses lois, et de nombreux décrets méritent d’être étendus à la Polynésie française dans le respect de ses spécificités. Le travail de député, je ne le conçois pas uniquement à l’Assemblée nationale. Je suis une élue municipale à Mahina depuis 2014, position privilégiée pour connaître et défendre nos communes à l’Assemblée nationale. Je serai aussi attentive à défendre tous projets susceptibles d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens, et je saurai être force de proposition.

Quel est le point clé du programme que vous défendez, pour votre circonscription ?
L’accord de l’Elysée est une clé, parmi d’autre, du programme que je défendrai. Je souhaite œuvrer en faveur du désenclavement des archipels de la Polynésie française. Les Australes sont bien dans ma circonscription, mais je souhaite mener, avec mes collègues, une action globale pour l’ensemble des archipels. Nous avons des difficultés quotidiennes de déplacement et d’accès aux services publics par exemple. L’insularité implique d’importants frais de déplacement pour les populations éloignées, et il est nécessaire de développer, améliorer et pérenniser la continuité territoriale pour accompagner financièrement les personnes souhaitant suivre des études supérieures ou une formation professionnelle. Un plan de convergence Etat-Pays devra définir les voies et les moyens pour réduire ce désenclavement.
Le numérique doit également permettre d’atteindre cet objectif. Il constitue une opportunité pour atténuer le poids des distances et faciliter l’accès aux services publics, à l’éducation et à la formation, ainsi qu’à l’activité économique. Je soutiendrai et impulserai avec l’Etat le financement et le déploiement des réseaux haut et très haut débit, mais aussi le rattachement du territoire aux grands réseaux numériques internationaux, et le développement de l’école numérique.
Je souhaite aussi œuvrer pour offrir à tous les conditions d’une insertion professionnelle et sociale réussie. Il s’agit de créer les conditions d’une réussite scolaire et éducative pour tous, à travers une loi du Pays comme celle relative à la Charte de l’éducation, mais aussi en étendant des mesures nationales aux spécificités du Pays comme les réseaux d’éducation prioritaire (REP+). Le rôle d’un ministre que je suis, ou d’un député que j’aspire à devenir doit permettre de formaliser comme je l’ai fait la signature de la convention décennale relative à l’Education, signée en octobre 2016, qui a permis au Pays de s’inscrire dans une dynamique partenariale avec des objectifs partagés. L’Etat est ainsi revenu à un financement à hauteur de ce qui préexistait en 2013, avec une augmentation substantielle pour les transports scolaires, les fonds sociaux, et surtout en investissant dans la construction et la rénovation des internats de Faaa, Mahina et Atuona. Dans le domaine du sport et de la jeunesse, les relations de confiance instaurées entre l’Etat et le Pays ont permis l’éligibilité de la Polynésie à de nouvelles sources de financement comme le fonds "infrastructures sportives" ou encore les subventions d’investissement du CNDS. Ces nouveaux crédits permettront de rattraper notre retard en matière de rénovation et de constructions de complexes sportifs.
Il s’agit également de favoriser l’insertion des jeunes polynésiens en accompagnant, en soutenant et en renforçant des dispositifs comme les emplois d’avenir, les contrats d’apprentissage, les contrat de Service civique susceptibles de permettre leur permettre d’accéder au monde du travail et de trouver leur place dans notre société. Le RSMA mérite aussi d’être soutenu parce qu’il reçoit chaque année près de 500 jeunes qui bénéficient d’une formation militaire, d’une remise à niveau scolaire, et d’une formation pré-professionnelle.
La mise en valeur de la culture polynésienne est indispensable dans cette dynamique, par souci de cohésion sociale. Je soutiendrai activement la politique culturelle du gouvernement pour protéger, valoriser et diffuser les patrimoines matériel et immatériel du Pays.


Concrètement, comment défendrez-vous les dossiers polynésiens à l’Assemblée nationale ?
Nous nous engageons à travailler en cohérence avec le gouvernement polynésien et avec sa majorité à l’Assemblée de la Polynésie française, en équipe avec nos deux sénateurs Lana Tetuanui et Nuihau Laurey. C’est la force d’une équipe de 5 parlementaires unis pour faire avancer la Polynésie avec son Président Edouard Fritch.
Bien entendu, nous resterons des députés à l’écoute des partenaires privés, communaux et associatifs, disponibles pour les structures représentatives patronales et syndicales, attentifs aux avis de la société civile exprimés par le CESC. Nous souhaitons être au plus proche de tous pour des mesures efficaces et adaptées.


Quel groupe parlementaire rejoindrez-vous, si vous êtes élu ?
Comme il a été décidé par le parti Tapura Huiraatira, nous siégerons dans la majorité présidentielle dans l’intérêt des Polynésiens.

Rédigé par Na M le Jeudi 1 Juin 2017 à 05:00 | Lu 23942 fois