Le volcan de Manam entre en phase éruptive


PORT-MORESBY, mardi 5 juin 2012 (Flash d’Océanie) – L’observatoire volcanologique de Papouasie-Nouvelle-Guinée a mis en garde les populations de l’île de Manam (Nord-est de l’île principale) à la suite des récentes observations concernant l’activité du volcan de cette île, qui serait entré en phase éruptive qualifiée d’intense depuis la semaine dernière.
Cette nouvelle phase éruptive aurait débuté jeudi 31 mai 2012, suscitant un appel à la vigilance pour les populations riveraines, face au projections de magma et au risque de coulées de lave pouvant atteindre la mer, rapporte lundi le quotidien The National.
Un panache de cendres a aussi été observé à plusieurs centaines de mètres au-dessus du des deux cratères actifs, qui émettent aussi un grondement quasi-permanent, selon les mêmes sources.
Le volcan de l’île de Manam, dans la province papoue de Madang, a donné ces dernières années des signes inquiétants de regain significatif d’activité caractérisés par d’importants panaches de fumée et de scories.
Dernière alerte en date : fin 2010, et une alerte de niveau trois, une interdiction d’approcher du cône et la perspective d’une évacuation en masse des population les plus directement menacées.
Ce volcan avait aussi, à l’époque, multiplié à un rythme soutenu de violentes et retentissantes explosions.
Ces dernières années, sur l'île de Manam, le volcan éponyme (qui culmine à 1807 mètres) est entré à plusieurs reprises dans des phases majeures d'éruption, dont les plus importantes, en novembre-décembre 2004 et en mars 2006, avaient provoqué l'évacuation de plusieurs milliers d'habitants de cette île vers la Grande Terre.
Ce volcan était entré en phase d’éruption active caractérisée par la projection d’un panache de fumée à une hauteur atteignant plusieurs kilomètres d'altitude et des retombées de pluies acides particulièrement dévastatrices.
Une fois l'alerte passée, les habitants, placés dans un camp de regroupement sur une ancienne plantation infestée de moustiques, avaient décidé de réintégrer leur île d'origine.
Ces évacuations avaient aussi entraîné de vives tensions entre populations déplacées et villages désignés d’accueil de Bogia, sur l’île principale.
Ces conflits étaient notamment liés à l’usage des terrains désignés par les autorités pour reloger provisoirement les réfugiés de Manam.
En juin 2009, la police de la province de Madang (Hauts-Plateaux) avait dû intervenir après que le corps d’une fillette de trois ans ait été retrouvé décapité, dans ce qui semblait être le résultat direct d’un conflit coutumier et foncier entre communautés hôtes et celles des déplacés.
Cette querelle, entre villageois de Bogia et insulaires originaires de Manam, semblait entrer dans une nouvelle catégorie : celle des conflits d’origine environnementale.

Inondations au Sud de la rivière Fly

Dans la province occidentale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, ce sont des dizaines de milliers de riverains qui sont touchés par de graves inondations, dans la région du Sud de la rivière Fly.
Selon le gouverneur de cette province, Bob Danaya, jusqu’à vingt mille personnes, répartis dans une trentaine de villages, auraient été forcées d’évacuer leurs domiciles, pris par les eaux de la rivière en crue.
Le gouverneur, qui tente d’organiser des secours pour accéder à cette région isolée, a déjà débloqué en urgence une enveloppe de quelque deux cent mille dollars US, pour acquérir rapidement du matériel et des vivres pour les populations sinistrées, dont les moyens de subsistance traditionnels (cultures vivrières) ont été submergés et détruits.
Mais il a aussi demandé l’aide du gouvernement national et des organisations caritatives locales, dans le cadre d’un plan d’urgence.
Des pluies torrentielles se sont abattues sur cette région depuis mi-mai 2012.

Par ailleurs, dans la province de Jiwaka, tout aussi isolée, c’est une épidémie de coqueluche qui, déclarée en décembre 2011, a d’ores et déjà emporté au moins trois enfants en bas âge.
Les autorités provinciales ont depuis mis en place des mesures de restriction des mouvements des populations de cette province, afin de contenir toute propagation à d’autres régions voisines.


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Rédigé par PAD le Lundi 4 Juin 2012 à 22:30 | Lu 1282 fois