Moscou, Russie | AFP | samedi 23/08/2019 - Le vaisseau spatial Soyouz avec à son bord le robot humanoïde Fedor, le premier à être envoyé par la Russie dans l'espace, n'est pas parvenu à s'arrimer samedi à l'ISS, un nouveau revers pour le secteur spatial russe.
A 05H36 GMT, "les cosmonautes russes ont ordonné d'abandonner l'arrimage en régime automatique", au départ prévu pour 05H30 GMT, après que le Soyouz "n'a pas pu entrer dans le module d'arrimage Poïsk" de la Station spatiale internationale, a déclaré la NASA dans un communiqué.
Le vaisseau russe s'est ensuite éloigné à une "distance de sécurité" de l'ISS, dans l'attente des directives du Centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup) quant à ses futures actions, selon la même source.
"La prochaine tentative d'arrimage pourrait avoir lieu au plus tôt lundi matin, selon les contrôleurs russes", a affirmé l'Agence spatiale américaine.
La retransmission en direct des opérations sur le site internet de l'Agence spatiale russe (Roskosmos) a été interrompue au moment où le Soyouz se trouvait à une centaine de mètres de la Station.
"L'analyse de la télémétrie a montré qu'il y avait des défaillances de l'équipement radio" de l'ISS, qu'"il est possible de corriger", a précisé le responsable du segment russe de la Station, Vladimir Soloviov, cité par l'agence officielle TASS.
Selon lui, l'équipage de l'ISS va désormais procéder à des travaux visant à partiellement remplacer cet équipement. "Nous envisageons d'assurer une nouvelle tentative d'arrimage lundi, vers 08H00-09H00" heure de Moscou (05H00-06H00 GMT), a-t-il souligné.
"Il n'y a aucune menace pour la Station et son équipage", a pour sa part fait savoir l'Agence spatiale russe dans un communiqué.
- Nouvelle déconvenue -
Il s'agit d'une nouvelle déconvenue pour le secteur spatial russe qui a enchaîné ces dernières années humiliants accidents et scandales de corruption.
Ainsi, en octobre dernier, un accident est survenu sur un Soyouz quelques minutes après son décollage, contraignant les spationautes à son bord - l'Américain Nick Hague et son collègue russe Alexeï Ovtchinine - à un atterrissage d'urgence.
Ce fut le premier échec dans l'histoire des vols habités de l'ISS.
Le vaisseau transportant le robot a décollé jeudi du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.
Censé arriver à l'ISS samedi matin, Fedor, dont le numéro d'identification est Skybot F850, devait y rester dix jours pour revenir sur Terre le 7 septembre.
Ce robot, au corps anthropomorphe argenté, mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kg. Son nom correspond à l'acronyme de "Final Experimental Demonstration Object Research" et fait référence au prénom russe Fiodor.
Il dispose de comptes sur les réseaux sociaux Instagram et Twitter, qui détaillent sa vie quotidienne, par exemple lorsqu'il apprend à ouvrir une bouteille d'eau.
A bord de l'ISS, Fedor était censé tester ses capacités en conditions de gravité très faible, sous la supervision du cosmonaute russe Alexandre Skvortsov. Parmi ses principaux savoir-faire figure notamment celui d'imiter les mouvements humains, ce qui veut dire qu'il pourrait aider les spationautes à réaliser leurs tâches.
Ce robot a été conçu pour travailler dans les conditions les plus difficiles, qui seraient dangereuses pour l'homme, selon Alexandre Blochenko, le directeur des programmes prometteurs à Roskosmos.
Les autorités russes ont également dit vouloir utiliser Fedor à l'avenir pour la conquête de l'espace lointain.
Ce n'est pas le premier robot à avoir quitté la Terre.
En 2011, la Nasa a envoyé dans l'espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, mis au point en coopération avec General Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il est revenu en 2018 en raison de problèmes techniques.
En 2013, le Japon a à son tour expédié un petit robot, en même temps que le premier commandant japonais de l'ISS, Koichi Wakata. Mis au point avec Toyota, Kirobo était capable de parler, mais uniquement en japonais.
La Russie, qui reste le seul pays en mesure de transporter des humains vers l'ISS, cherche depuis des années à redresser son industrie spatiale, source d'une immense fierté à l'époque soviétique, mais qui s'est retrouvée ruinée après la chute de l'URSS.
A 05H36 GMT, "les cosmonautes russes ont ordonné d'abandonner l'arrimage en régime automatique", au départ prévu pour 05H30 GMT, après que le Soyouz "n'a pas pu entrer dans le module d'arrimage Poïsk" de la Station spatiale internationale, a déclaré la NASA dans un communiqué.
Le vaisseau russe s'est ensuite éloigné à une "distance de sécurité" de l'ISS, dans l'attente des directives du Centre russe de contrôle des vols spatiaux (Tsoup) quant à ses futures actions, selon la même source.
"La prochaine tentative d'arrimage pourrait avoir lieu au plus tôt lundi matin, selon les contrôleurs russes", a affirmé l'Agence spatiale américaine.
La retransmission en direct des opérations sur le site internet de l'Agence spatiale russe (Roskosmos) a été interrompue au moment où le Soyouz se trouvait à une centaine de mètres de la Station.
"L'analyse de la télémétrie a montré qu'il y avait des défaillances de l'équipement radio" de l'ISS, qu'"il est possible de corriger", a précisé le responsable du segment russe de la Station, Vladimir Soloviov, cité par l'agence officielle TASS.
Selon lui, l'équipage de l'ISS va désormais procéder à des travaux visant à partiellement remplacer cet équipement. "Nous envisageons d'assurer une nouvelle tentative d'arrimage lundi, vers 08H00-09H00" heure de Moscou (05H00-06H00 GMT), a-t-il souligné.
"Il n'y a aucune menace pour la Station et son équipage", a pour sa part fait savoir l'Agence spatiale russe dans un communiqué.
- Nouvelle déconvenue -
Il s'agit d'une nouvelle déconvenue pour le secteur spatial russe qui a enchaîné ces dernières années humiliants accidents et scandales de corruption.
Ainsi, en octobre dernier, un accident est survenu sur un Soyouz quelques minutes après son décollage, contraignant les spationautes à son bord - l'Américain Nick Hague et son collègue russe Alexeï Ovtchinine - à un atterrissage d'urgence.
Ce fut le premier échec dans l'histoire des vols habités de l'ISS.
Le vaisseau transportant le robot a décollé jeudi du cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan.
Censé arriver à l'ISS samedi matin, Fedor, dont le numéro d'identification est Skybot F850, devait y rester dix jours pour revenir sur Terre le 7 septembre.
Ce robot, au corps anthropomorphe argenté, mesure 1,80 m de haut et pèse 160 kg. Son nom correspond à l'acronyme de "Final Experimental Demonstration Object Research" et fait référence au prénom russe Fiodor.
Il dispose de comptes sur les réseaux sociaux Instagram et Twitter, qui détaillent sa vie quotidienne, par exemple lorsqu'il apprend à ouvrir une bouteille d'eau.
A bord de l'ISS, Fedor était censé tester ses capacités en conditions de gravité très faible, sous la supervision du cosmonaute russe Alexandre Skvortsov. Parmi ses principaux savoir-faire figure notamment celui d'imiter les mouvements humains, ce qui veut dire qu'il pourrait aider les spationautes à réaliser leurs tâches.
Ce robot a été conçu pour travailler dans les conditions les plus difficiles, qui seraient dangereuses pour l'homme, selon Alexandre Blochenko, le directeur des programmes prometteurs à Roskosmos.
Les autorités russes ont également dit vouloir utiliser Fedor à l'avenir pour la conquête de l'espace lointain.
Ce n'est pas le premier robot à avoir quitté la Terre.
En 2011, la Nasa a envoyé dans l'espace un robot humanoïde baptisé Robonaut 2, mis au point en coopération avec General Motors, avec le même objectif de le faire travailler dans un environnement à haut risque. Il est revenu en 2018 en raison de problèmes techniques.
En 2013, le Japon a à son tour expédié un petit robot, en même temps que le premier commandant japonais de l'ISS, Koichi Wakata. Mis au point avec Toyota, Kirobo était capable de parler, mais uniquement en japonais.
La Russie, qui reste le seul pays en mesure de transporter des humains vers l'ISS, cherche depuis des années à redresser son industrie spatiale, source d'une immense fierté à l'époque soviétique, mais qui s'est retrouvée ruinée après la chute de l'URSS.