SUVA, vendredi 20 avril 2012 (Flash d’Océanie) – Les activités touristiques générées par la présence dans ses eaux de requins rapporterait à Fidji pas moins d’une bonne quarantaine de millions de dollars US par an, selon les résultats d’une étude publiée jeudi par l’institut australien des sciences marines (AIMS, Australian Institute of Marine Science), en collaboration avec l’Univerité d’Australie occidentale.
La valeur de ce marché lié aux activités de plongée sous-marine motivée par la présence de ces squales dans les eaux fidjiennes a été estimée pour l’année 2010, notamment au regard de la création d’entreprises ou groupement d’intérêts locaux, qui génèrent des emplois, directs ou induits, et le paiement de taxes diverses.
Les résultats de cette étude ont été rapidement salués par l’organisation non gouvernementale Pew (qui est aussi à l’origine de cette enquête visant à démontrer la valeur économique des requins vivants).
Cette ONG américaine a aussitôt encouragé Fidji à rejoindre une liste grandissante de pays océaniens qui ont franchi le pas en déclarant leurs eaux sanctuaires pour les squales.
Pew rappelle aussi que la création de ce sanctuaire s’inscrit dans un mouvement régional de protection des squales, victimes de surpêche bien qu’environ un tiers des espèces soient considérées comme menacées.
Au plan des chiffres soulignés par cette étude, le marché touristique de Fidji était évalué en 2010 à quelque 558 millions de dollars US, soit 18 pour cent du Produit Intérieur Brut (PIB).
Plus affinés encore, les chiffres qui évaluent à dix pour cent du total les touristes motivés par la plongée.
Et parmi ceux-là, le nombre de plongeurs attirés par l’observation des requins (environ 75 espèces à Fidji) ne cesse de grimper.
Le gouvernement des îles Fidji est loin d’être insensible à ces arguments : depuis 2011, il déclare ouvertement qu’il envisage lui aussi la mise en application, sous forme de décret, d’une interdiction de la pêche au requin dans ses eaux, indiquait courant juillet 2011 le ministère de l’information.
« Étant donné les nouvelles tendances en matière de tourisme à requins dans notre pays, les requins sont maintenant bien plus précieux vivants que morts », précisait alors le Commandant Viliame Naupoto, à l'époque directeur de cabinet au département des pêches et des forêts.
De plus en plus d’États protecteurs des requins
Début octobre 2011, le Parlement des îles Marshall a entériné à l’unanimité la création de ce qui est désormais considéré comme le plus grand sanctuaire de la planète, en superficie (près de deux millions de kilomètres carrés), pour les requins.
Cette mesure se traduit concrètement par une interdiction complète de la pêche et du commerce des ailerons de ces squales (qui finissent en soupe en Asie) dans cette zone.
Le texte adopté prévoit désormais pour tout contrevenant une amende pouvant atteindre les deux cent mille dollars US.
En adoptant cette résolution, le Parlement des îles Marshall a aussi souligné l’importance des requins pour les écosystèmes marins, mais aussi pour certains activités économiques comme le tourisme (et en particulier la plongée en bouteilles).
Cette décision a été saluée par l’organisation non gouvernementale Pew (qui a participé à l’élaboration du texte de loi).
En septembre 2009, le petit État voisin de Palau avait déjà ouvert la voie dans la région en créant ce qui était déjà à l’époque la plus grande superficie (600.000 kilomètres carrés, à peu près la superficie de la France) sanctuarisée pour les requins.
« La nécessité de protéger les requins a plus de poids qu’n bol de soupe », avait alors commenté le Président palauan Johnson Toribiong.
Palau estimait récemment que les revenus associés aux activités touristiques sous-marines et qui s’appuient largement sur la présence de requins dans ses eaux représentait annuellement pas moins de dix huit millions de dollars US, soit huit pour cent du produit intérieur brut de ce petit État.
Pour convaincre Palau des bénéfices économiques penchant résolument en faveur de requins vivants et non massacrés, Pew s’était déjà associée, à l’époque, avec l’institut australien des sciences marines (Australian Institute of Marine Science, AIMS) et l’université d’Australie occidentale.
Ils avaient déjà, à l’époque, concocté une étude spécifiquement ciblée sur Palau et dans laquelle il était démontré mathématiquement qu’un requin de récif, au cours de sa vie dans les eaux de Palau, pouvait être considéré comme générateur de flux touristiques directs et induits de l’ordre d’1,9 million de dollars (ou 180.000 dollars US par an).
En février 2011, le territoire américain de Guam interdisait lui aussi la pêche et le commerce des produits de la pêche au requin.
En septembre 2011, les Marianne du Nord (territoire américain) emboîtaient le pas en signant une déclaration d’intention dans le même sens.
Toujours en septembre 2011, Tokelau déclarait un sanctuaire d’une superficie de 320.000 kilomètres carrés dans ses eaux exclusives économiques.
En juin 2011, plusieurs dirigeants micronésiens signaient une déclaration en vue de la création, à terme, d’un sanctuaire régional couvrant toute la Micronésie, qui pourrait se concrétiser d’ici fin 2012.
Néanmoins, cette déclaration de sanctuaire n’est pas assortie, faute de moyens, des mesures nécessaires de surveillance des énormes superficies concernées.
pad
La valeur de ce marché lié aux activités de plongée sous-marine motivée par la présence de ces squales dans les eaux fidjiennes a été estimée pour l’année 2010, notamment au regard de la création d’entreprises ou groupement d’intérêts locaux, qui génèrent des emplois, directs ou induits, et le paiement de taxes diverses.
Les résultats de cette étude ont été rapidement salués par l’organisation non gouvernementale Pew (qui est aussi à l’origine de cette enquête visant à démontrer la valeur économique des requins vivants).
Cette ONG américaine a aussitôt encouragé Fidji à rejoindre une liste grandissante de pays océaniens qui ont franchi le pas en déclarant leurs eaux sanctuaires pour les squales.
Pew rappelle aussi que la création de ce sanctuaire s’inscrit dans un mouvement régional de protection des squales, victimes de surpêche bien qu’environ un tiers des espèces soient considérées comme menacées.
Au plan des chiffres soulignés par cette étude, le marché touristique de Fidji était évalué en 2010 à quelque 558 millions de dollars US, soit 18 pour cent du Produit Intérieur Brut (PIB).
Plus affinés encore, les chiffres qui évaluent à dix pour cent du total les touristes motivés par la plongée.
Et parmi ceux-là, le nombre de plongeurs attirés par l’observation des requins (environ 75 espèces à Fidji) ne cesse de grimper.
Le gouvernement des îles Fidji est loin d’être insensible à ces arguments : depuis 2011, il déclare ouvertement qu’il envisage lui aussi la mise en application, sous forme de décret, d’une interdiction de la pêche au requin dans ses eaux, indiquait courant juillet 2011 le ministère de l’information.
« Étant donné les nouvelles tendances en matière de tourisme à requins dans notre pays, les requins sont maintenant bien plus précieux vivants que morts », précisait alors le Commandant Viliame Naupoto, à l'époque directeur de cabinet au département des pêches et des forêts.
De plus en plus d’États protecteurs des requins
Début octobre 2011, le Parlement des îles Marshall a entériné à l’unanimité la création de ce qui est désormais considéré comme le plus grand sanctuaire de la planète, en superficie (près de deux millions de kilomètres carrés), pour les requins.
Cette mesure se traduit concrètement par une interdiction complète de la pêche et du commerce des ailerons de ces squales (qui finissent en soupe en Asie) dans cette zone.
Le texte adopté prévoit désormais pour tout contrevenant une amende pouvant atteindre les deux cent mille dollars US.
En adoptant cette résolution, le Parlement des îles Marshall a aussi souligné l’importance des requins pour les écosystèmes marins, mais aussi pour certains activités économiques comme le tourisme (et en particulier la plongée en bouteilles).
Cette décision a été saluée par l’organisation non gouvernementale Pew (qui a participé à l’élaboration du texte de loi).
En septembre 2009, le petit État voisin de Palau avait déjà ouvert la voie dans la région en créant ce qui était déjà à l’époque la plus grande superficie (600.000 kilomètres carrés, à peu près la superficie de la France) sanctuarisée pour les requins.
« La nécessité de protéger les requins a plus de poids qu’n bol de soupe », avait alors commenté le Président palauan Johnson Toribiong.
Palau estimait récemment que les revenus associés aux activités touristiques sous-marines et qui s’appuient largement sur la présence de requins dans ses eaux représentait annuellement pas moins de dix huit millions de dollars US, soit huit pour cent du produit intérieur brut de ce petit État.
Pour convaincre Palau des bénéfices économiques penchant résolument en faveur de requins vivants et non massacrés, Pew s’était déjà associée, à l’époque, avec l’institut australien des sciences marines (Australian Institute of Marine Science, AIMS) et l’université d’Australie occidentale.
Ils avaient déjà, à l’époque, concocté une étude spécifiquement ciblée sur Palau et dans laquelle il était démontré mathématiquement qu’un requin de récif, au cours de sa vie dans les eaux de Palau, pouvait être considéré comme générateur de flux touristiques directs et induits de l’ordre d’1,9 million de dollars (ou 180.000 dollars US par an).
En février 2011, le territoire américain de Guam interdisait lui aussi la pêche et le commerce des produits de la pêche au requin.
En septembre 2011, les Marianne du Nord (territoire américain) emboîtaient le pas en signant une déclaration d’intention dans le même sens.
Toujours en septembre 2011, Tokelau déclarait un sanctuaire d’une superficie de 320.000 kilomètres carrés dans ses eaux exclusives économiques.
En juin 2011, plusieurs dirigeants micronésiens signaient une déclaration en vue de la création, à terme, d’un sanctuaire régional couvrant toute la Micronésie, qui pourrait se concrétiser d’ici fin 2012.
Néanmoins, cette déclaration de sanctuaire n’est pas assortie, faute de moyens, des mesures nécessaires de surveillance des énormes superficies concernées.
pad