PARIS, 6 octobre 2013 (AFP) - A bord du téléphérique, les travailleurs pourront remplacer les skieurs. Sous leurs pieds, pas de massifs enneigés mais des fleuves et autoroutes : en France, plusieurs projets de téléphériques urbains sont à l'étude, le premier devrait être inauguré à Brest en 2015.
Pour franchir la Penfeld, le fleuve qui coupe en deux la ville et sur les rives duquel est installée la base navale, les habitants ont le choix entre deux ponts.
"Nous avions un réel problème de franchissement de la vallée. Il y a un développement très déséquilibré des deux rives mais nous n'avions pas les moyens de nous payer un nouveau pont", souligne Victor Antonio, responsable de la mission tramway à la communauté d'agglomération Brest Métropole Océane.
"Après des sourires amusés, on s'est aperçus que (le téléphérique) était très adapté au site, et une réponse très peu coûteuse", a-t-il ajouté, lors d'un colloque sur le "transport par câble", autrement dit le téléphérique, organisé mardi à Créteil.
Un pont aurait coûté entre 30 et 60 millions d'euros. Il en faut seulement 15 pour les 460 mètres du téléphérique, qui doit transporter 1.300 passagers de l'heure. Sa mise en service est prévue en 2015.
Selon Philippe Peyroux, vice-président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart), qui regroupe les collectivités, le téléphérique urbain "a toute sa pertinence" à côté du métro, du tramway ou du bus et s'avère idéal pour contourner des obstacles difficilement franchissables.
L'Ile-de-France en première ligne en 2018
A l'étranger, Rio de Janeiro, New York, ou Alger, entre autres, l'ont intégré à leur réseau de transports urbains. En France, il reste pour l'heure cantonné au tourisme, mais, encouragé par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, il pourrait voir le jour dans plusieurs agglomérations.
Aix-en-Provence, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Orléans, Beauvais et Toulon ont déposé des dossiers pour recevoir des financements de l'État dans le cadre d'un appel à projets issu du Grenelle de l'Environnement.
A Toulouse, le téléphérique urbain, appelé Aérotram, doit être mis en service mi-2017. Sur 2,6 kilomètres, il pourra transporter 3.000 passagers à l'heure pour un investissement de 45 millions d'euros. Il devrait notamment franchir la Garonne, actuellement traversée, en dehors des bus, par une seule ligne de métro.
Pour Joël Carreiras, président de la commission transports et déplacements de l'agglomération Toulouse Métropole, le téléphérique doit devenir "un élément de la chaîne de mobilité. L'objectif est de le banaliser".
La banlieue parisienne sera elle aussi en première ligne à partir de 2018 : le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a donné son feu vert le 26 septembre à la construction du Téléval, qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges.
Président du Conseil général du Val-de-Marne, Christian Favier (PCF) évoque une "solution que les réalités géographiques et les besoins en déplacement du territoire nous imposent".
Route nationale très fréquentée et important noeud ferroviaire à traverser, le Stif a étudié les coûts et la faisabilité du même trajet en bus : "Les franchissements étaient compliqués et coûteux", selon son vice-président, Pierre Serne.
"Quand l'exemple du Téléval aura montré sa pertinence, ça va mettre (le téléphérique) dans la culture commune en Ile-de-France", défend-il en prédisant l'émergence de nouveaux projets, comme par exemple une liaison Bagnolet-Montreuil en Seine-Saint-Denis.
Reste toutefois à vaincre parfois les réticences de la population locale. A Grenoble par exemple, le projet de téléphérique, qui devait être mis en service fin 2014, retourne quasiment à la case départ : la concertation reprend cette semaine, après des réserves émises sur le projet par une commune du Vercors.
Pour franchir la Penfeld, le fleuve qui coupe en deux la ville et sur les rives duquel est installée la base navale, les habitants ont le choix entre deux ponts.
"Nous avions un réel problème de franchissement de la vallée. Il y a un développement très déséquilibré des deux rives mais nous n'avions pas les moyens de nous payer un nouveau pont", souligne Victor Antonio, responsable de la mission tramway à la communauté d'agglomération Brest Métropole Océane.
"Après des sourires amusés, on s'est aperçus que (le téléphérique) était très adapté au site, et une réponse très peu coûteuse", a-t-il ajouté, lors d'un colloque sur le "transport par câble", autrement dit le téléphérique, organisé mardi à Créteil.
Un pont aurait coûté entre 30 et 60 millions d'euros. Il en faut seulement 15 pour les 460 mètres du téléphérique, qui doit transporter 1.300 passagers de l'heure. Sa mise en service est prévue en 2015.
Selon Philippe Peyroux, vice-président du Groupement des autorités responsables de transport (Gart), qui regroupe les collectivités, le téléphérique urbain "a toute sa pertinence" à côté du métro, du tramway ou du bus et s'avère idéal pour contourner des obstacles difficilement franchissables.
L'Ile-de-France en première ligne en 2018
A l'étranger, Rio de Janeiro, New York, ou Alger, entre autres, l'ont intégré à leur réseau de transports urbains. En France, il reste pour l'heure cantonné au tourisme, mais, encouragé par la loi de 2009 issue du Grenelle de l'environnement, il pourrait voir le jour dans plusieurs agglomérations.
Aix-en-Provence, Marseille, Boulogne-sur-Mer, Orléans, Beauvais et Toulon ont déposé des dossiers pour recevoir des financements de l'État dans le cadre d'un appel à projets issu du Grenelle de l'Environnement.
A Toulouse, le téléphérique urbain, appelé Aérotram, doit être mis en service mi-2017. Sur 2,6 kilomètres, il pourra transporter 3.000 passagers à l'heure pour un investissement de 45 millions d'euros. Il devrait notamment franchir la Garonne, actuellement traversée, en dehors des bus, par une seule ligne de métro.
Pour Joël Carreiras, président de la commission transports et déplacements de l'agglomération Toulouse Métropole, le téléphérique doit devenir "un élément de la chaîne de mobilité. L'objectif est de le banaliser".
La banlieue parisienne sera elle aussi en première ligne à partir de 2018 : le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif) a donné son feu vert le 26 septembre à la construction du Téléval, qui reliera Créteil à Villeneuve-Saint-Georges.
Président du Conseil général du Val-de-Marne, Christian Favier (PCF) évoque une "solution que les réalités géographiques et les besoins en déplacement du territoire nous imposent".
Route nationale très fréquentée et important noeud ferroviaire à traverser, le Stif a étudié les coûts et la faisabilité du même trajet en bus : "Les franchissements étaient compliqués et coûteux", selon son vice-président, Pierre Serne.
"Quand l'exemple du Téléval aura montré sa pertinence, ça va mettre (le téléphérique) dans la culture commune en Ile-de-France", défend-il en prédisant l'émergence de nouveaux projets, comme par exemple une liaison Bagnolet-Montreuil en Seine-Saint-Denis.
Reste toutefois à vaincre parfois les réticences de la population locale. A Grenoble par exemple, le projet de téléphérique, qui devait être mis en service fin 2014, retourne quasiment à la case départ : la concertation reprend cette semaine, après des réserves émises sur le projet par une commune du Vercors.