Paris, le 25 mai 2025 - Depuis mercredi dernier à Paris, sous l’immense verrière du Grand Palais, la Biennale internationale Métiers d’Art et Création rassemble plusieurs centaines de créateurs, artistes ou artisans d’art, dont cinq artistes d’outre-mer et parmi eux, trois polynésiens qui ont sublimé le tapa.
Quel artiste ne rêve pas d’avoir son œuvre exposée en lumière naturelle plutôt que sous des éclairages électriques. Au Grand Palais, c’est possible et, sous le soleil de Paris qui persiste en ce moment, les œuvres de Hinatea Colombani, Moerava Meder et Miriama Bono se révèlent dans leur beauté absolument naturelle.
Au centre de la grande nef, l’allée surnommée le Banquet, met en valeur les invités du salon Révélation : des créateurs du monde entier venus notamment des Philippines, d’Indonésie, de Malaisie ou encore du Bangladesh, pour ce qui est de l’Asie. À l’une des extrémités, l’Outre-mer français rassemble sur deux podiums bien en vue les créateurs antillais, Dach et Zéphyr et nos trois Polynésiens. Bien en vue, car lors de l’inauguration, le président Macron s’est arrêté pour admirer les œuvres en tapa : tentures, déroulés colorés ou encore composition florale.
La caractéristique des œuvres présentées réside essentiellement de leur nature quasi-absolue. Ce n’est pas un tableau de peintre : toile de lin et huile, là, c’est la toile qui est belle. Tout n’est que raffinement dans la réalisation du tapa. La pureté et les coloris des œuvres de Hinatea Colombani sont saisissants, tandis que Miriama Bono ajoute de discrets motifs végétaux pour ne pas cacher la matière originelle. De même sur les déroulés unicolores, de discrets motifs ton sur ton ajoutent la seule signature de leur créateur.
“Le Grand Palais, c’est une aventure, un honneur et un défi aussi car en Polynésie nous n’avons pas l’habitude d’espaces aussi grandioses et d’être au milieu d’artisans d’art réputés ou d’experts. Cela étant, nous étions déjà présents à l’avant-dernière biennale avec un stand de la Polynésie”, résume Miriama Bono. Cette dernière, n’est pas spécialiste du tapa, cependant elle collabore depuis longtemps avec Hinatea Colombani et Moerava Meder. Ce qu’elle expose à Paris ce sont des œuvres en papier de peinture ou en papier en fibres de bananier. “J’ai également choisi la feuille de ‘uru parce qu’il rentre dans la fabrication du tapa et qu’il a tout une dimension mythologique, culturelle et symbolique forte et que, comme nous sommes sur pavillon ultramarin, on sait que l’arbre à pain est connu dans les Caraïbes et d’autres régions qui l’ont importé” explique-t-elle.
Qui dit art dit inspiration. C’est une évidence ; toutefois qu’en est-il si l’inspiration regarde ailleurs ? “Comment le patrimoine et les traditions peuvent nous inspirer pour faire des réponses contemporaines ? Là, il s’agit d’avoir des racines solides et de pouvoir s’en servir ensuite pour créer un langage nouveau. Et, dans le cas spécifique les tapas qui sont présentés ici le sont en rouleaux déployés, teintés avec des couleurs naturelles (racine de noni pour le jaune, ti’a’iri, pour le noir et mati pour le rouge) c’est-à-dire dans le respect des matières traditionnelles et redéployées dans un langage contemporain touchant un plus grand nombre”, estime Miriama Bono, qui souligne que si l’on a perdu à Paris la notion de matière organique, la connexion avec le sensoriel reste universelle. Le tapa est donc là au salon pour la rappeler.
Quel artiste ne rêve pas d’avoir son œuvre exposée en lumière naturelle plutôt que sous des éclairages électriques. Au Grand Palais, c’est possible et, sous le soleil de Paris qui persiste en ce moment, les œuvres de Hinatea Colombani, Moerava Meder et Miriama Bono se révèlent dans leur beauté absolument naturelle.
Au centre de la grande nef, l’allée surnommée le Banquet, met en valeur les invités du salon Révélation : des créateurs du monde entier venus notamment des Philippines, d’Indonésie, de Malaisie ou encore du Bangladesh, pour ce qui est de l’Asie. À l’une des extrémités, l’Outre-mer français rassemble sur deux podiums bien en vue les créateurs antillais, Dach et Zéphyr et nos trois Polynésiens. Bien en vue, car lors de l’inauguration, le président Macron s’est arrêté pour admirer les œuvres en tapa : tentures, déroulés colorés ou encore composition florale.
La caractéristique des œuvres présentées réside essentiellement de leur nature quasi-absolue. Ce n’est pas un tableau de peintre : toile de lin et huile, là, c’est la toile qui est belle. Tout n’est que raffinement dans la réalisation du tapa. La pureté et les coloris des œuvres de Hinatea Colombani sont saisissants, tandis que Miriama Bono ajoute de discrets motifs végétaux pour ne pas cacher la matière originelle. De même sur les déroulés unicolores, de discrets motifs ton sur ton ajoutent la seule signature de leur créateur.
“Le Grand Palais, c’est une aventure, un honneur et un défi aussi car en Polynésie nous n’avons pas l’habitude d’espaces aussi grandioses et d’être au milieu d’artisans d’art réputés ou d’experts. Cela étant, nous étions déjà présents à l’avant-dernière biennale avec un stand de la Polynésie”, résume Miriama Bono. Cette dernière, n’est pas spécialiste du tapa, cependant elle collabore depuis longtemps avec Hinatea Colombani et Moerava Meder. Ce qu’elle expose à Paris ce sont des œuvres en papier de peinture ou en papier en fibres de bananier. “J’ai également choisi la feuille de ‘uru parce qu’il rentre dans la fabrication du tapa et qu’il a tout une dimension mythologique, culturelle et symbolique forte et que, comme nous sommes sur pavillon ultramarin, on sait que l’arbre à pain est connu dans les Caraïbes et d’autres régions qui l’ont importé” explique-t-elle.
Qui dit art dit inspiration. C’est une évidence ; toutefois qu’en est-il si l’inspiration regarde ailleurs ? “Comment le patrimoine et les traditions peuvent nous inspirer pour faire des réponses contemporaines ? Là, il s’agit d’avoir des racines solides et de pouvoir s’en servir ensuite pour créer un langage nouveau. Et, dans le cas spécifique les tapas qui sont présentés ici le sont en rouleaux déployés, teintés avec des couleurs naturelles (racine de noni pour le jaune, ti’a’iri, pour le noir et mati pour le rouge) c’est-à-dire dans le respect des matières traditionnelles et redéployées dans un langage contemporain touchant un plus grand nombre”, estime Miriama Bono, qui souligne que si l’on a perdu à Paris la notion de matière organique, la connexion avec le sensoriel reste universelle. Le tapa est donc là au salon pour la rappeler.
Où est l’art polynésien dans la philatélie made in Fenua ?
Gérard Artaud, inconditionnel de Tahiti, est aussi un philatéliste passionné par les timbres-poste. Il publie ce mois-ci un article dans la revue Timbres magazine dans lequel il recense les œuvres d’art polynésiennes sur papier dentelé et il a remarqué qu’il n’y avait pas vraiment d’artistes polynésiens mis à l’honneur.
Miriama Bono, tout en concédant volontiers le droit de l’OPT de choisir les sujets de ses vignettes, avance qu’elle a ressenti depuis un temps : “Qu’il y a une nouvelle génération d’artistes ou de créateurs dans tous les domaines qui s’autorisent à s’exprimer, à ne pas reproduire le passé mais à créer de nouvelles choses. C’est le sens de notre présence ici [au Grand Palais – NDLR] car si l’on ne faisait que de la reproduction du traditionnel on n’aurait pas notre place dans ce type de salon où l’on est vraiment dans la création contemporaine et sur une scène internationale.” L’espoir d’un timbre un jour à l’honneur d’un artiste polynésien… Qui sait ?