PARIS, 13 oct 2012 (AFP) - Le streaming légal de musique et de vidéos sur internet attire les investisseurs, à l'image du français Deezer, mais si ces services sont en plein développement, ils cherchent encore la voie de la rentabilité.
Cette semaine, la holding du Russo-Américain Len Blavatnik, Access Industries, qui détient déjà la major du disque Warner, a annoncé officiellement avoir injecté 130 millions de dollars (100 millions d'euros) dans Deezer.
Le géant américain Coca-Cola s'apprêterait lui à investir 10 millions de dollars dans Spotify, le concurrent suédois de Deezer, selon Sky News.
Et, d'après les médias américains, le géant Apple mènerait d'âpres discussions avec les labels de musique pour obtenir les droits nécessaires au lancement de son propre service.
Souvent nés dans l'illégalité, les sites qui permettent d'écouter de la musique en ligne sans la télécharger se sont fortement développés au cours des dernières années.
Parmi les plus importants, Spotify revendique plus de 15 millions d'utilisateurs actifs dans le monde, Deezer 26 millions, l'américain Pandora 58 millions. Le géant du secteur Youtube, qui permet de visionner des vidéos et qui appartient depuis 2006 à Google, en annonce plus de 800 millions.
En ce qui concerne le cinéma et les séries, "il n'y a pas encore d'équivalent en termes de notoriété à Spotify et Deezer, à part NetFlix aux Etats-Unis, à propos duquel on parle d'une arrivée en France", note une spécialiste du secteur, ayant requis l'anonymat.
Le développement du streaming pour le cinéma est notamment freiné par le fait que "le scénario de diffusion d'un film (sortie en salles, en DVD, diffusion à la TV...) est très lié à son scénario de financement en amont", souligne-t-elle.
L'industrie musicale, en revanche, voit dans le streaming une lueur d'espoir alors que le marché du disque est en chute libre depuis dix ans.
Selon le principal syndicat de producteurs de disques français (Snep), le chiffre d'affaires mondial du streaming par abonnement a progressé de 58% entre le 1er semestre 2011 et le 1er semestre 2012 pour atteindre 309 millions de dollars.
Sur la période, il a augmenté de 78% aux Etats-Unis, 83% en Grande-Bretagne, 48% en Allemagne, 80% en Suède et 24% en France, affirme le syndicat.
Si ces progressions sont impressionnantes, les revenus générés par le streaming sont encore modestes.
Au premier semestre 2012 en France, ils n'ont représenté que 12% du chiffre d'affaires total de la musique enregistrée.
Poussés par les ayants droit, qui réclamaient une meilleure rémunération pour la mise à disposition de leurs oeuvres, la majorité des sites de streaming ont changé de modèle économique au cours des dernières années.
Au départ gratuit pour les utilisateurs et uniquement financés par la publicité, ils proposent désormais des services premium par abonnement, souvent compris dans des forfaits téléphoniques.
Mais ils sont confrontés à la difficulté de convertir leurs utilisateurs gratuits en utilisateurs payants et leur modèle économique est encore fragile.
Spotify a perdu de l'argent en 2011. Engagé dans un vaste plan de développement, Deezer espère "redevenir bénéficiaire en 2014" après l'avoir été en 2010, selon les déclarations de son PDG, Axel Dauchez, au Wall Street Journal.
Pour l'industrie du disque, il y a encore des marges de progression en termes d'abonnés, à condition d'investir dans le marketing.
"Les offres sont trop monolithiques et il n'y a pas assez de publicité faite autour d'elles", déplorait récemment le nouveau président du Snep, Stéphane Le Tavernier.
Cette semaine, la holding du Russo-Américain Len Blavatnik, Access Industries, qui détient déjà la major du disque Warner, a annoncé officiellement avoir injecté 130 millions de dollars (100 millions d'euros) dans Deezer.
Le géant américain Coca-Cola s'apprêterait lui à investir 10 millions de dollars dans Spotify, le concurrent suédois de Deezer, selon Sky News.
Et, d'après les médias américains, le géant Apple mènerait d'âpres discussions avec les labels de musique pour obtenir les droits nécessaires au lancement de son propre service.
Souvent nés dans l'illégalité, les sites qui permettent d'écouter de la musique en ligne sans la télécharger se sont fortement développés au cours des dernières années.
Parmi les plus importants, Spotify revendique plus de 15 millions d'utilisateurs actifs dans le monde, Deezer 26 millions, l'américain Pandora 58 millions. Le géant du secteur Youtube, qui permet de visionner des vidéos et qui appartient depuis 2006 à Google, en annonce plus de 800 millions.
En ce qui concerne le cinéma et les séries, "il n'y a pas encore d'équivalent en termes de notoriété à Spotify et Deezer, à part NetFlix aux Etats-Unis, à propos duquel on parle d'une arrivée en France", note une spécialiste du secteur, ayant requis l'anonymat.
Le développement du streaming pour le cinéma est notamment freiné par le fait que "le scénario de diffusion d'un film (sortie en salles, en DVD, diffusion à la TV...) est très lié à son scénario de financement en amont", souligne-t-elle.
L'industrie musicale, en revanche, voit dans le streaming une lueur d'espoir alors que le marché du disque est en chute libre depuis dix ans.
Selon le principal syndicat de producteurs de disques français (Snep), le chiffre d'affaires mondial du streaming par abonnement a progressé de 58% entre le 1er semestre 2011 et le 1er semestre 2012 pour atteindre 309 millions de dollars.
Sur la période, il a augmenté de 78% aux Etats-Unis, 83% en Grande-Bretagne, 48% en Allemagne, 80% en Suède et 24% en France, affirme le syndicat.
Si ces progressions sont impressionnantes, les revenus générés par le streaming sont encore modestes.
Au premier semestre 2012 en France, ils n'ont représenté que 12% du chiffre d'affaires total de la musique enregistrée.
Poussés par les ayants droit, qui réclamaient une meilleure rémunération pour la mise à disposition de leurs oeuvres, la majorité des sites de streaming ont changé de modèle économique au cours des dernières années.
Au départ gratuit pour les utilisateurs et uniquement financés par la publicité, ils proposent désormais des services premium par abonnement, souvent compris dans des forfaits téléphoniques.
Mais ils sont confrontés à la difficulté de convertir leurs utilisateurs gratuits en utilisateurs payants et leur modèle économique est encore fragile.
Spotify a perdu de l'argent en 2011. Engagé dans un vaste plan de développement, Deezer espère "redevenir bénéficiaire en 2014" après l'avoir été en 2010, selon les déclarations de son PDG, Axel Dauchez, au Wall Street Journal.
Pour l'industrie du disque, il y a encore des marges de progression en termes d'abonnés, à condition d'investir dans le marketing.
"Les offres sont trop monolithiques et il n'y a pas assez de publicité faite autour d'elles", déplorait récemment le nouveau président du Snep, Stéphane Le Tavernier.