Le salon du tourisme a ouvert ses portes ce matin à la salle Aorai Tinihau


Le salon du tourisme a été inauguré par le Président du Pays, Edouard Fritch
PIRAE, le 05/02/2016 - C'est un rendez-vous incontournable pour les polynésiens, puisque le public est venu en masse pour cette première journée. L'ensemble des pensions de familles et les hôteliers sont présents pour vous faire découvrir la richesse culturelle polynésienne à des tarifs attrayants. Et à chaque fois que ce salon est organisé, le stand d'Air Tahiti est pris d'assaut. Vous pourrez en profiter jusqu'à dimanche.

Des promotions qui peuvent aller jusqu'à 50 % sur les billets d'avion pour découvrir les différentes îles de la Polynésie Française, les résidents ont pris l'habitude des offres alléchantes qui sont proposées durant les trois jours du salon du tourisme qui a ouvert ses portes ce matin, à la salle Aorai Tinihau.

Et c'est également l'objectif qu'a retenu le GIE Tahiti Tourisme lorsque cet évènement a vu le jour, en 2007. Depuis, les offres ont bien évolué, les prestataires sont de plus en plus nombreux. "Nous avons un beau Pays, où on peut se reposer dans un milieu qui est extraordinaire par rapport à ce qui est proposé ailleurs", a souligné le Président du Pays, Edouard Fritch, ce matin.

L'ensemble des archipels est représenté. Nous avons rencontré la gérante de la pension Kauehi Lodge, Colette Vaiho et pour elle, malgré que son atoll soit une réserve biosphère, le tourisme a malgré tout du mal à s'en sortir. "Le problème est que nous n'avons qu'un seul vol par semaine. Le tourisme de Kauehi n'est pas connu partout dans le monde", regrette-t-elle. "Ce sont des sujets que l'on aborde très souvent avec la direction d'Air Tahiti, sur la manière dont on pourrait aider cette industrie à pouvoir se développer tout en faisant en sorte qu'Air Tahiti ne perde pas d'argent", précise Jean-Christophe Bouissou, ministre du tourisme.

L'atoll de Kauehi est situé à 45 km au nord-est de Fakarava et à 462 km au nord-est de Tahiti. De forme ovale, Kauehi s'étend sur 24 km de longueur et 18 km de largeur maximales pour une surface de terres émergées d'environ 15 km2 et un lagon de 320 km2 accessible par une passe navigable, la passe Arikitamiro. Un petit coin de paradis qui compte 300 habitants et qui accueille une vingtaine de touristes chaque année, ce qui est bien peu pour faire vivre la pension de Colette. "Je pense qu'on devrait mettre plus en valeur l'ensemble des atolls de la Polynésie et non pas simplement Bora Bora ou les îles sous le vent. Bora c'est vrai que c'est beau mais venez aussi aux Tuamotu, c'est aussi beau que Bora. Nous proposons quelques activités comme les excursions, pique-nique sur le motu ou pêche au gros ou lagunaire. On a un club de plongée qui vient juste de s'installer, la passe est vraiment magnifique".

La plongée est l'activité principale qui peut être proposée aux Tuamotu, Sabrina est professeur et vit à Arue. Elle aimerait bien partir aux Tuamotu avec son mari, pour faire de la plongée : "Nous avons choisi d'aller à Rangiroa et Fakarava. Je profite des offres du salon pour venir acheter nos billets d'avion et profiter des offres qui sont proposées. On pense partir pour les vacances de Pâques parce que je suis professeur donc on part pendant les vacances scolaires".

LE STAND D'AIR TAHITI PRIS D'ASSAUT DES L'OUVERTURE

C'est devenu une habitude, le stand d'Air Tahiti est bondé de monde et les réservations s'enchainent. "Progressivement, on a du s'organiser pour mettre en place un dispositif pour pouvoir servir la clientèle. Aujourd'hui, on a une trentaine de postes de réservation qui nous permettent de réserver des vols en direct sur des terminaux qui sont à Atlanta, puisque notre système de réservation est posté là-bas. Sur les trois jours, nous aurons une cinquantaine d'agents qui vont se relayer, ils viennent de Tahiti et des îles pour renforcer nos équipes", explique Moearii Darius, chef du service marketing stratégiques et opérationnels à Air Tahiti.

La clientèle locale attend ce salon pour partir dans les îles à des prix attractifs. "Nous proposons des promotions de près de 50 % sur le billet d'avion et pour les séjours en hôtels, on propose des promotions de 45 %", précise Moearii. Mais attention, ces offres sont uniquement valables si on part dans des pensions ou dans des hôtels : "C'est vrai qu'on a des demandes : "Ah et si je vais voir ma grand-mère dans telle île ?", on leur répond désolé. L'objectif du salon est d'aider le tourisme local et les tarifs qui sont proposés sont valables si les personnes vont dans des hébergements, pensions ou hôtels", souligne Moearii.

Florian est allemand, c'est la première fois qu'il vient en Polynésie et il compte bien profiter des séjours qui lui sont proposés. "C'est le quatrième pays que je visite dans le Pacifique et j'aime beaucoup la Polynésie. Je cherche à découvrir la culture de ce Pays. Après nous irons avec ma compagne au Chili".

Le salon du tourisme fermera ses portes dimanche à 16 heures.


Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme

Cet événement est important pour le tourisme polynésien ?


"Le salon, c'est 20 à 25 % de la fréquentation des hôtels, ce qui veut donc dire que l'équilibre des comptes d'exploitation de nos structures hôtelières reposent aussi sur cette clientèle locale qui est particulière et qui cherche aussi l'authenticité, le contact avec la population. La petite hôtellerie siée à ce genre de tourisme.
Notre industrie touristique est en train de se structurer et de se professionnaliser. Il y a encore beaucoup à faire parce que les marchés évoluent. Le marché touristique chinois, par exemple, souhaite que nous nous adaptions en termes de signalétique, de langage. Que les polynésiens et les prestataires puissent s'adresser directement dans leur langue. Ça évolue et il faut absolument que des formations soient mises en place entre 2016 et 2018.
"

Vous avez établi une feuille de route pour le tourisme étranger. Est-ce qu'il sera de même pour le tourisme local ?

"Regardez ce que l'on fait au travers du salon du tourisme, c'est de la promotion, c'est une baisse drastique sur les tarifs des billets d'avion, mais aussi sur la petite hôtellerie. On voit que cela fonctionne bien. Il y a désormais deux salons par an pour augmenter les chiffres d'affaires et mieux répartir les touristes locaux dans l'année. La feuille de route est très simple, c'est ce que l'on fait déjà depuis un certain nombre d'années. On va continuer à renforcer. Et si demain il faut trois salons, pourquoi pas ?"



Rédigé par Corinne Tehetia le Vendredi 5 Février 2016 à 13:16 | Lu 1343 fois