Finau Maka, ancien troisième-ligne du Stade Toulousain (Top 14) aujourd'hui à Aix-en-Provence (ProD2), conteste farouchement les faits.
Le colosse des Iles Tonga, une série d'archipels de Polynésie dans le Pacifique, répondra devant le tribunal correctionnel d'emploi irrégulier d'un étranger sans titre de séjour, de travail dissimulé et d'hébergement dans des conditions indignes, selon le procureur de Toulouse Michel Valet.
Finau Maka, 33 ans, est soupçonné d'avoir employé clandestinement ce sans-papiers tunisien de 2006 à 2010, d'abord à la rénovation puis à l'entretien de sa maison de Beauzelle, dans la périphérie toulousaine. Finau Maka ne l'aurait jamais payé pour son travail (il aurait envoyé de l'argent à la mère du clandestin en Tunisie) et l'aurait fait dormir dans une cabane de quatre mètres carrés au fond du jardin.
Dans une interview accordée fin mai au quotidien La Dépêche du Midi, le sans-papiers, Moncef Derbali, 44 ans, arrivé clandestinement en France fin 2005, affirmait avoir "été l'esclave de Finau pendant quatre ans". Ses problèmes avaient commencé quand il avait demandé à être payé, racontait-il.
Moncef Derbali, qui habite toujours Toulouse et dont le dossier de régularisation est en cours, "a travaillé comme un fou pour M. Maka, il lui faisait même des massages et portait son sac de sport", dénonce son avocat, Me Eric Zerbib. "C'était un boy" qui "vivait dans des conditions indignes" et qui demande aujourd'hui "que lui soient reconnus une indemnisation et le statut de victime".
Finau Maka, placé en garde à vue pendant 24 heures en mai pour être interrogé, conteste "l'intégralité des infractions reprochées", a déclaré son avocat à l'AFP. Me Romuald Palao va plaider la relaxe.
Le rugbyman reconnaît seulement une relation d'aide mutuelle inspirée par la culture d'hospitalité de son pays d'origine et par les idéaux chrétiens.
C'est le sans-papiers qui, après avoir travaillé pour l'entreprise rénovant sa maison, lui aurait demandé de l'aider parce qu'il n'avait pas de papiers ni de toit en France, dit Finau Maka.
Le clandestin, surnommé Anis, n'aurait accompli que de petits travaux ponctuels pour lui, dit-il.
"J'ai traité cet homme en ami et l'ai aimé comme mon frère", avait dit le joueur en mai à la presse, dans une déclaration parfois entrecoupée par les larmes. "Nous n'avons jamais forcé Anis à faire quoi que ce soit contre sa volonté".
La plainte déposée au début de l'année par l'avocat du sans-papiers visait des faits "d'esclavagisme moderne", qui peuvent correspondre à une qualification criminelle. Mais une telle qualification n'a pas été retenue contre le rugbyman.
Finau Maka a joué neuf saisons au Stade Toulousain, trois fois vainqueur de la coupe d'Europe durant cette période, avant de signer cet été à Aix-en-Provence.
ev/lal/bg
Le colosse des Iles Tonga, une série d'archipels de Polynésie dans le Pacifique, répondra devant le tribunal correctionnel d'emploi irrégulier d'un étranger sans titre de séjour, de travail dissimulé et d'hébergement dans des conditions indignes, selon le procureur de Toulouse Michel Valet.
Finau Maka, 33 ans, est soupçonné d'avoir employé clandestinement ce sans-papiers tunisien de 2006 à 2010, d'abord à la rénovation puis à l'entretien de sa maison de Beauzelle, dans la périphérie toulousaine. Finau Maka ne l'aurait jamais payé pour son travail (il aurait envoyé de l'argent à la mère du clandestin en Tunisie) et l'aurait fait dormir dans une cabane de quatre mètres carrés au fond du jardin.
Dans une interview accordée fin mai au quotidien La Dépêche du Midi, le sans-papiers, Moncef Derbali, 44 ans, arrivé clandestinement en France fin 2005, affirmait avoir "été l'esclave de Finau pendant quatre ans". Ses problèmes avaient commencé quand il avait demandé à être payé, racontait-il.
Moncef Derbali, qui habite toujours Toulouse et dont le dossier de régularisation est en cours, "a travaillé comme un fou pour M. Maka, il lui faisait même des massages et portait son sac de sport", dénonce son avocat, Me Eric Zerbib. "C'était un boy" qui "vivait dans des conditions indignes" et qui demande aujourd'hui "que lui soient reconnus une indemnisation et le statut de victime".
Finau Maka, placé en garde à vue pendant 24 heures en mai pour être interrogé, conteste "l'intégralité des infractions reprochées", a déclaré son avocat à l'AFP. Me Romuald Palao va plaider la relaxe.
Le rugbyman reconnaît seulement une relation d'aide mutuelle inspirée par la culture d'hospitalité de son pays d'origine et par les idéaux chrétiens.
C'est le sans-papiers qui, après avoir travaillé pour l'entreprise rénovant sa maison, lui aurait demandé de l'aider parce qu'il n'avait pas de papiers ni de toit en France, dit Finau Maka.
Le clandestin, surnommé Anis, n'aurait accompli que de petits travaux ponctuels pour lui, dit-il.
"J'ai traité cet homme en ami et l'ai aimé comme mon frère", avait dit le joueur en mai à la presse, dans une déclaration parfois entrecoupée par les larmes. "Nous n'avons jamais forcé Anis à faire quoi que ce soit contre sa volonté".
La plainte déposée au début de l'année par l'avocat du sans-papiers visait des faits "d'esclavagisme moderne", qui peuvent correspondre à une qualification criminelle. Mais une telle qualification n'a pas été retenue contre le rugbyman.
Finau Maka a joué neuf saisons au Stade Toulousain, trois fois vainqueur de la coupe d'Europe durant cette période, avant de signer cet été à Aix-en-Provence.
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