PAPEETE, le 12 juin 2014 – Lors de la conférence internationale sur la prévention du suicide qui se déroule en ce moment à Tahiti, un atelier était consacré au rôle des médias dans l’amplification, ou au contraire la lutte contre ce phénomène.
La 6ème Conférence Régionale Asie Pacifique de l’AIPS, sur la prévention du suicide, bat son plein à Tahiti. Ce mercredi 11 juin, Jane Pirkis, une psychologue australienne enseignant à l’université de Melbourne et spécialisée dans la prévention du suicide, animait un atelier spécifiquement dédié au rôle de la presse dans ce domaine. Interview :
Quel est la pire chose qu’un journaliste puisse faire en écrivant un article sur un suicide ?
Jane Pirkis : Je pense qu’il faut éviter tout ce qui peut encourager des copies. Glorifier l’acte, ou décrire avec beaucoup de détails la méthode utilisée sont de mauvaises idées. Les gens apprennent avec les médias, ce qui est généralement une bonne chose, mais ça oblige à une certaine prudence. En parallèle, les médias peuvent faire beaucoup pour éduquer le public et encourager ceux qui en ont besoin à trouver de l’aide.
Que faut-il donc faire ?
Jane Pirkis : Encourager les gens à chercher de l’aide s’ils sont à un moment de crise. Et même s’ils se sentent tout simplement vulnérables ou déprimés, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et à trouver des solutions alternatives.
Vous êtes à la pointe de la recherche sur le sujet. Quel est cet effet « Werther » dont vous parliez lors de la conférence ?
Jane Pirkis : [C’est un effet de mimétisme]. Nous observons des pics dans le nombre de tentatives de suicides après des histoires extrêmes où le suicide est glorifié, sensationnalisé ou lorsqu’on lui a donné une grande importance dans la presse. Surtout lors de cas de suicides de célébrités, les gens vulnérables sont particulièrement susceptibles de copier leurs idoles.
Le suicide est-il un problème de société ou un problème psychologique ?
Jane Pirkis : Je pense que c’est un problème très complexe, qui est probablement une interaction entre les deux. Il y a des facteurs de risque individuels, comme la dépression, mais il y a clairement des facteurs sociétaux qui mettent également les gens en danger, comme l’extrême pauvreté.
Si vous vous sentez vulnérable, n’hésitez donc pas à contacter les bénévoles polynésiens de SOS Suicide au 444 767 (numéro vert) ou au 20 25 23. Ils répondent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
La 6ème Conférence Régionale Asie Pacifique de l’AIPS, sur la prévention du suicide, bat son plein à Tahiti. Ce mercredi 11 juin, Jane Pirkis, une psychologue australienne enseignant à l’université de Melbourne et spécialisée dans la prévention du suicide, animait un atelier spécifiquement dédié au rôle de la presse dans ce domaine. Interview :
Quel est la pire chose qu’un journaliste puisse faire en écrivant un article sur un suicide ?
Jane Pirkis : Je pense qu’il faut éviter tout ce qui peut encourager des copies. Glorifier l’acte, ou décrire avec beaucoup de détails la méthode utilisée sont de mauvaises idées. Les gens apprennent avec les médias, ce qui est généralement une bonne chose, mais ça oblige à une certaine prudence. En parallèle, les médias peuvent faire beaucoup pour éduquer le public et encourager ceux qui en ont besoin à trouver de l’aide.
Que faut-il donc faire ?
Jane Pirkis : Encourager les gens à chercher de l’aide s’ils sont à un moment de crise. Et même s’ils se sentent tout simplement vulnérables ou déprimés, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide et à trouver des solutions alternatives.
Vous êtes à la pointe de la recherche sur le sujet. Quel est cet effet « Werther » dont vous parliez lors de la conférence ?
Jane Pirkis : [C’est un effet de mimétisme]. Nous observons des pics dans le nombre de tentatives de suicides après des histoires extrêmes où le suicide est glorifié, sensationnalisé ou lorsqu’on lui a donné une grande importance dans la presse. Surtout lors de cas de suicides de célébrités, les gens vulnérables sont particulièrement susceptibles de copier leurs idoles.
Le suicide est-il un problème de société ou un problème psychologique ?
Jane Pirkis : Je pense que c’est un problème très complexe, qui est probablement une interaction entre les deux. Il y a des facteurs de risque individuels, comme la dépression, mais il y a clairement des facteurs sociétaux qui mettent également les gens en danger, comme l’extrême pauvreté.
Si vous vous sentez vulnérable, n’hésitez donc pas à contacter les bénévoles polynésiens de SOS Suicide au 444 767 (numéro vert) ou au 20 25 23. Ils répondent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
La bonne façon de parler du suicide dans la presse :
- éviter le sensationnalisme, le glamour ou une trop importante mise en avant (pas de suicide à la Une)
- ne pas donner de détails trop spécifiques
- éviter de mettre en avant la célébrité de la victime
- utiliser cette opportunité pour éduquer le public avec des informations factuelles sur la dépression…
- donner des recommandations et les numéros des lignes d’aide
- ne pas montrer les familles en deuil
- éviter le sensationnalisme, le glamour ou une trop importante mise en avant (pas de suicide à la Une)
- ne pas donner de détails trop spécifiques
- éviter de mettre en avant la célébrité de la victime
- utiliser cette opportunité pour éduquer le public avec des informations factuelles sur la dépression…
- donner des recommandations et les numéros des lignes d’aide
- ne pas montrer les familles en deuil