Le dernier rapport publié en mars 2012 sur les observations 2010.
PAPEETE, vendredi 1er février 2013. C’est la grande inquiétude des 200 habitants de l’atoll de Tureia, situé à une centaine de kilomètres de Moruroa. Les essais nucléaires souterrains ayant fragilisé le sous-sol de l’atoll où étaient organisés les tirs, des glissements de terrain ne sont pas impossibles. Ce matin lors d'une conférence de presse conjointe du commandement supérieur des forces armées en Polynésie et du Haut-commissariat, ces autorités ont voulu se montrer rassurantes sur la surveillance de l'activité géo-mécanique des anciens sites des essais nucléaires.
En 1979, après un tir, un bloc de falaise corallienne de plusieurs dizaines de millions de m3 s’est détaché, provoquant la formation d’une vague de deux mètres de haut sur Moruroa. Suite à cet incident, une surveillance géo-mécanique a été mise en place : sismographes, capteurs souterrains sismiques, géophones, câbles extensomètres. Un arsenal de surveillance intitulé Telsite, mis en place et géré par le CEA (centre de l’énergie atomique), fonctionnel 24 heures/24. Car le glissement d’un bloc plus important pourrait entraîner sur l’atoll de Moruroa, une vague de l’ordre de 5 mètres de haut, à peine 1 minute après le début du phénomène : les 35 militaires sur place auraient entre 90 secondes et plusieurs minutes, pour rejoindre des abris en hauteur. Ce risque est présenté comme très faible depuis que les tirs ont cessé.
Mais, le glissement d’un bloc de falaise, n’est pas le pire des scénarios. Infiniment plus grave est le risque de glissement des loupes. Cette fois on parle d’une hypothèse de centaines de millions de m3 qui partent à la mer, provoquant sur Moruroa, pour les thèses maximalistes, une vague de 20 mètres de haut… Pour l’atoll de Tureia : pas de vague monstrueuse, selon ce que présentent les autorités mais un train de houle, 10 à 13 minutes après cet éboulement massif, avec des vagues de 1,5 à 2 mètres. «Les zones habitées ou d’activités ne seraient donc pas submergées, mais des précautions devraient être mises en place sous la forme d’interdiction d’activités comme la pêche à pied sur le platier». Car, rassurant, le Haut commissaire Jean-Pierre Laflaquière précise que ce «glissement des loupes» ne survient pas à l’improviste. Des signes avant-coureurs se produisent -de quelques jours à plusieurs semaines auparavant- permettant d’anticiper l’évacuation des militaires de Moruroa et de prévenir les populations de Tureia.
Pour ces derniers, en effet, pas d’évacuation prévue, selon le plan communal de sauvegarde approuvé par la mairie de Tureia le 21 novembre 2012, «puisqu’il n’y a pas de menace particulière vis-à-vis de l’atoll» précise le dossier de presse, remis ce matin à la presse locale. «Tout cela se base sur des données issues des modélisations numériques réalisées par des scientifiques. On ne va pas envisager qu’une vague de 10 mètres de haut va arriver à Tureia, cela n’existe pas» poursuit le Haut commissaire. Selon le rapport 2010 de la surveillance géo-mécanique de l’atoll de Moruroa (publié en mars 2012) : «l’activité sismique est restée similaire en 2010 aux années précédentes (…) La présence d’observations dénotant la persistance, bien que faibles, de mouvements mesurables en surface et en profondeur, ainsi que la persistance de l’activité sismique en zone nord est et sud-est, justifie un maintien de la vigilance au niveau actuel et la nécessité de maintenir l’ensemble des capteurs en place, à objectifs inchangés». En clair, la surveillance reste de mise, car le risque zéro, justement, n’existe pas.
Pour lire tous les rapports publiés sur le site Internet des forces armées en Polynésie française sur la surveillance radiologique et/ou géo-mécanique des atolls de Moruroa et Fangataufa cliquer ici
http://www.armees-polynesie.pf/spip.php?article229
En 1979, après un tir, un bloc de falaise corallienne de plusieurs dizaines de millions de m3 s’est détaché, provoquant la formation d’une vague de deux mètres de haut sur Moruroa. Suite à cet incident, une surveillance géo-mécanique a été mise en place : sismographes, capteurs souterrains sismiques, géophones, câbles extensomètres. Un arsenal de surveillance intitulé Telsite, mis en place et géré par le CEA (centre de l’énergie atomique), fonctionnel 24 heures/24. Car le glissement d’un bloc plus important pourrait entraîner sur l’atoll de Moruroa, une vague de l’ordre de 5 mètres de haut, à peine 1 minute après le début du phénomène : les 35 militaires sur place auraient entre 90 secondes et plusieurs minutes, pour rejoindre des abris en hauteur. Ce risque est présenté comme très faible depuis que les tirs ont cessé.
Mais, le glissement d’un bloc de falaise, n’est pas le pire des scénarios. Infiniment plus grave est le risque de glissement des loupes. Cette fois on parle d’une hypothèse de centaines de millions de m3 qui partent à la mer, provoquant sur Moruroa, pour les thèses maximalistes, une vague de 20 mètres de haut… Pour l’atoll de Tureia : pas de vague monstrueuse, selon ce que présentent les autorités mais un train de houle, 10 à 13 minutes après cet éboulement massif, avec des vagues de 1,5 à 2 mètres. «Les zones habitées ou d’activités ne seraient donc pas submergées, mais des précautions devraient être mises en place sous la forme d’interdiction d’activités comme la pêche à pied sur le platier». Car, rassurant, le Haut commissaire Jean-Pierre Laflaquière précise que ce «glissement des loupes» ne survient pas à l’improviste. Des signes avant-coureurs se produisent -de quelques jours à plusieurs semaines auparavant- permettant d’anticiper l’évacuation des militaires de Moruroa et de prévenir les populations de Tureia.
Pour ces derniers, en effet, pas d’évacuation prévue, selon le plan communal de sauvegarde approuvé par la mairie de Tureia le 21 novembre 2012, «puisqu’il n’y a pas de menace particulière vis-à-vis de l’atoll» précise le dossier de presse, remis ce matin à la presse locale. «Tout cela se base sur des données issues des modélisations numériques réalisées par des scientifiques. On ne va pas envisager qu’une vague de 10 mètres de haut va arriver à Tureia, cela n’existe pas» poursuit le Haut commissaire. Selon le rapport 2010 de la surveillance géo-mécanique de l’atoll de Moruroa (publié en mars 2012) : «l’activité sismique est restée similaire en 2010 aux années précédentes (…) La présence d’observations dénotant la persistance, bien que faibles, de mouvements mesurables en surface et en profondeur, ainsi que la persistance de l’activité sismique en zone nord est et sud-est, justifie un maintien de la vigilance au niveau actuel et la nécessité de maintenir l’ensemble des capteurs en place, à objectifs inchangés». En clair, la surveillance reste de mise, car le risque zéro, justement, n’existe pas.
Pour lire tous les rapports publiés sur le site Internet des forces armées en Polynésie française sur la surveillance radiologique et/ou géo-mécanique des atolls de Moruroa et Fangataufa cliquer ici
http://www.armees-polynesie.pf/spip.php?article229