Paris, France | AFP | mercredi 15/08/2018 - Le sulfoxaflor, tout comme les néonicotinoïdes, a un impact négatif sur la santé des colonies de bourdons, selon une étude publiée mercredi qui met en garde contre le remplacement des pesticides controversés par cette nouvelle substance.
Les néonicotinoïdes, utilisés en pulvérisation ou pour enrober les semences, s'attaquent au système nerveux des insectes, et désorientent et affaiblissent les pollinisateurs.
Face à la multiplication des études scientifiques soulignant leur nocivité pour les abeilles, un certain nombre de pays ont revu leur politique.
Ainsi, l'utilisation de trois d'entre eux sera interdite à partir de fin 2018 dans l'UE pour toutes les cultures. En France, cinq d'entre eux seront interdits pour toute utilisation phytosanitaire à partir du 1er septembre.
Dans cette situation qui crée une demande pour des produits alternatifs, les insecticides à base de sulfoximine comme le sulfoxaflor, autorisés ou en passe de l'être dans plusieurs pays, "sont les plus probables successeurs" des néonicotinoïdes, avec qui ils partagent "le même mode d'action biologique", note l'étude publiée dans la revue Nature.
Il y a donc une "urgence" à tester les effets non mortels de cette substance, "rarement détectés" lors des évaluations standard.
Les chercheurs de l'université Royal Holloway de Londres ont exposé 25 ruches de bourdons terrestres (Bombus terrestris) à des doses de sulfoxaflor comparables à une exposition dans un champ pulvérisé, et comparé leur évolution avec 26 ruches "témoin".
Entre deux et trois semaines après le début de l'expérience sur ces toutes nouvelles ruches, "les impacts négatifs sur l'efficacité de la reproduction des colonies traitées sont apparus", notent-ils, soulignant la similarité avec de précédents tests sur l'exposition aux néonicotinoïdes.
Dans un premier temps, les ruches exposées ont produit moins de bourdons +ouvriers+.
Ensuite, elles ont donné naissance à 54% de moins de bourdons capables de se reproduire que dans les colonies témoin, "suggérant que dans un contexte de pollinisateurs sauvages, l'exposition au sulfoxaflor pourrait conduire à des conséquences environnementales similaires aux néonicotinoïdes s'il était utilisé sur des cultures" attirant abeilles ou bourdons.
Au delà de ce produit spécifique, les chercheurs plaident pour une modification des processus d'évaluation des pesticides.
"Pour éviter des situations dans lesquelles des pesticides comme les néonicotinoïdes sont remplacés par des produits également controversés", les structures décidant des autorisations de mise sur le marché "devraient évoluer vers une approche basée sur les preuves qui évalue à la fois les impacts létaux et non létaux d'un nouvel insecticide comme le sulfoxaflor sur les organismes qu'il ne vise pas", insistent-ils.
Apiculteurs et associations de défense de l'environnement s'inquiètent du possible remplacement des néonicotinoïdes par ce qu'ils appellent parfois "néonicotinoïdes de nouvelle génération", comme le sulfoxaflor ou le flupyradifurone qu'ils accusent d'être tout aussi néfastes pour les abeilles.
Les néonicotinoïdes, utilisés en pulvérisation ou pour enrober les semences, s'attaquent au système nerveux des insectes, et désorientent et affaiblissent les pollinisateurs.
Face à la multiplication des études scientifiques soulignant leur nocivité pour les abeilles, un certain nombre de pays ont revu leur politique.
Ainsi, l'utilisation de trois d'entre eux sera interdite à partir de fin 2018 dans l'UE pour toutes les cultures. En France, cinq d'entre eux seront interdits pour toute utilisation phytosanitaire à partir du 1er septembre.
Dans cette situation qui crée une demande pour des produits alternatifs, les insecticides à base de sulfoximine comme le sulfoxaflor, autorisés ou en passe de l'être dans plusieurs pays, "sont les plus probables successeurs" des néonicotinoïdes, avec qui ils partagent "le même mode d'action biologique", note l'étude publiée dans la revue Nature.
Il y a donc une "urgence" à tester les effets non mortels de cette substance, "rarement détectés" lors des évaluations standard.
Les chercheurs de l'université Royal Holloway de Londres ont exposé 25 ruches de bourdons terrestres (Bombus terrestris) à des doses de sulfoxaflor comparables à une exposition dans un champ pulvérisé, et comparé leur évolution avec 26 ruches "témoin".
Entre deux et trois semaines après le début de l'expérience sur ces toutes nouvelles ruches, "les impacts négatifs sur l'efficacité de la reproduction des colonies traitées sont apparus", notent-ils, soulignant la similarité avec de précédents tests sur l'exposition aux néonicotinoïdes.
Dans un premier temps, les ruches exposées ont produit moins de bourdons +ouvriers+.
Ensuite, elles ont donné naissance à 54% de moins de bourdons capables de se reproduire que dans les colonies témoin, "suggérant que dans un contexte de pollinisateurs sauvages, l'exposition au sulfoxaflor pourrait conduire à des conséquences environnementales similaires aux néonicotinoïdes s'il était utilisé sur des cultures" attirant abeilles ou bourdons.
Au delà de ce produit spécifique, les chercheurs plaident pour une modification des processus d'évaluation des pesticides.
"Pour éviter des situations dans lesquelles des pesticides comme les néonicotinoïdes sont remplacés par des produits également controversés", les structures décidant des autorisations de mise sur le marché "devraient évoluer vers une approche basée sur les preuves qui évalue à la fois les impacts létaux et non létaux d'un nouvel insecticide comme le sulfoxaflor sur les organismes qu'il ne vise pas", insistent-ils.
Apiculteurs et associations de défense de l'environnement s'inquiètent du possible remplacement des néonicotinoïdes par ce qu'ils appellent parfois "néonicotinoïdes de nouvelle génération", comme le sulfoxaflor ou le flupyradifurone qu'ils accusent d'être tout aussi néfastes pour les abeilles.