Moscou, Russie | AFP | mercredi 11/01/2017 - Le prêt accordé en 2014 au parti français d'extrême droite Front National par une banque russe actuellement en faillite a été repris par une autre entreprise russe peu avant le dépôt de bilan, selon des documents consultés mercredi par l'AFP.
La FRCB avait accordé un crédit de 9 millions d'euros au FN, suscitant des soupçons de volonté du Kremlin de soutenir le parti de Marine Le Pen, critique des sanctions occidentales imposées à Moscou à cause de la crise ukrainienne.
En difficultés financières, elle avait été fermée en juillet 2016 par la banque centrale et c'est depuis l'agence d'assurance des dépôts (ASV) qui gère sa liquidation.
Dans un document daté du 17 novembre et disponible sur le site de l'ASV, cette institution dépendant de la banque centrale indique avoir saisi le tribunal d'arbitrage de Moscou pour annuler plusieurs transactions réalisées par la FRCB.
L'une des ces dernières concerne la cession d'un crédit de 9,4 millions d'euros à une société nommée Conti le 18 mars 2016, soit une semaine avant que la banque ne soit mise sous la tutelle des autorités pour tenter alors de la redresser.
Dans un autre document disponible sur la base de données des procédures d'arbitrage, un juge indique avoir reçu cette demande mais souligne ne pas pouvoir la satisfaire en l'état faute d'avoir reçu les justificatifs nécessaires concernant le Front National.
Les registres russes font état de plusieurs dizaines de sociétés nommées Conti, mais l'agence Rambler News Service (RNS) la désigne comme enregistrée à Moscou avec comme activité principale la location de véhicules.
Son propriétaire, Sergueï Evseïev, a confirmé à RNS cette transaction et écarté toute motivation politique: "c'est purement commercial", a-t-il indiqué, précisant envisager de revendre ce prêt.
Actuellement, le FN paie les intérêts sur cet emprunt, les 9 millions d'euros devant être rendus en une fois en 2019.
Interrogé par l'AFP, Wallerand de Saint Just, trésorier du FN, s'est refusé à tout commentaire. Mais le conseiller régional Axel Loustau a indiqué à l'AFP que le parti avait été notifié.
La FRCB avait accordé un crédit de 9 millions d'euros au FN, suscitant des soupçons de volonté du Kremlin de soutenir le parti de Marine Le Pen, critique des sanctions occidentales imposées à Moscou à cause de la crise ukrainienne.
En difficultés financières, elle avait été fermée en juillet 2016 par la banque centrale et c'est depuis l'agence d'assurance des dépôts (ASV) qui gère sa liquidation.
Dans un document daté du 17 novembre et disponible sur le site de l'ASV, cette institution dépendant de la banque centrale indique avoir saisi le tribunal d'arbitrage de Moscou pour annuler plusieurs transactions réalisées par la FRCB.
L'une des ces dernières concerne la cession d'un crédit de 9,4 millions d'euros à une société nommée Conti le 18 mars 2016, soit une semaine avant que la banque ne soit mise sous la tutelle des autorités pour tenter alors de la redresser.
Dans un autre document disponible sur la base de données des procédures d'arbitrage, un juge indique avoir reçu cette demande mais souligne ne pas pouvoir la satisfaire en l'état faute d'avoir reçu les justificatifs nécessaires concernant le Front National.
Les registres russes font état de plusieurs dizaines de sociétés nommées Conti, mais l'agence Rambler News Service (RNS) la désigne comme enregistrée à Moscou avec comme activité principale la location de véhicules.
Son propriétaire, Sergueï Evseïev, a confirmé à RNS cette transaction et écarté toute motivation politique: "c'est purement commercial", a-t-il indiqué, précisant envisager de revendre ce prêt.
Actuellement, le FN paie les intérêts sur cet emprunt, les 9 millions d'euros devant être rendus en une fois en 2019.
Interrogé par l'AFP, Wallerand de Saint Just, trésorier du FN, s'est refusé à tout commentaire. Mais le conseiller régional Axel Loustau a indiqué à l'AFP que le parti avait été notifié.