Crédit Philip FONG / AFP
Tokyo, Japon | AFP | mercredi 05/06/2024 - Le président des Palaos a confirmé mercredi que cet archipel du Pacifique, l'un des rares alliés diplomatiques de Taïwan, avait subi une cyberattaque majeure, pointant du doigt des "agents de l'Etat" chinois.
"Il s'agit de la première attaque d'envergure à laquelle nous avons assisté visant des documents gouvernementaux", a déclaré Surangel Whipps lors d'une conférence de presse à Tokyo, au lendemain d'une rencontre avec le Premier ministre nippon Fumio Kishida.
"Nous ne pouvons pas établir de lien direct, mais on peut clairement supposer que des agents de l'Etat sont impliqués", a-t-il ajouté.
"Je pense que la Chine veut affaiblir ces relations, montrer notre vulnérabilité, et quel excellent moyen de le faire en piratant notre système", a encore estimé le président de ce pays d'environ 18.000 habitants.
"Nous devons alerter le monde sur le fait que ce qui se passe est inacceptable", a-t-il martelé.
L'archipel des Palaos est l'un des 12 Etats dans le monde à reconnaître diplomatiquement l'autonomie de Taïwan, que la Chine considère quant à elle comme faisant partie intégrante de son territoire.
Le New York Times a rapporté que plus de 20.000 documents avaient été volés à cet archipel, et que ceux-ci étaient ensuite apparus sur le dark web, la partie clandestine d'internet.
Le groupe DragonForce - spécialisé dans les "rançongiciels" (logiciels malveillants d'extorsion) - a revendiqué le piratage, selon le quotidien américain, qui cite des analystes affirmant qu'il serait inhabituel pour la Chine de sous-traiter une telle opération.
"Nos experts ont analysé les données", a expliqué mercredi M. Whipps, et "ce qu'ils ont appris, c'est qu'il s'agit bien sûr d'un rançongiciel qui a probablement été développé en Russie, qui a été envoyé depuis la Malaisie et qui semble avoir des liens avec la Chine".
"La raison pour laquelle nous disons qu'il y a peut-être une implication du gouvernement (chinois, NDLR) est qu'ils n'étaient pas intéressés par l'argent. Ils n'ont pas vraiment demandé d'argent", a-t-il ajouté.
Selon lui, "il s'agit plus de harcèlement que d'autre chose. La conclusion que nous en tirons est qu'il y a peut-être d'autres motifs dans cette affaire".
M. Whipps a qualifié l'incident de "signal d'alarme" et a déclaré que Taïwan, le Japon et les États-Unis avaient proposé d'aider les Palaos à renforcer leur défense numérique.
Interrogée au sujet de la cyberattaque présumée, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait déclaré mardi n'être "pas au courant", ajoutant que "par principe, la Chine s'est toujours opposée à toute forme de cyberattaque et les réprime sévèrement".
"Il s'agit de la première attaque d'envergure à laquelle nous avons assisté visant des documents gouvernementaux", a déclaré Surangel Whipps lors d'une conférence de presse à Tokyo, au lendemain d'une rencontre avec le Premier ministre nippon Fumio Kishida.
"Nous ne pouvons pas établir de lien direct, mais on peut clairement supposer que des agents de l'Etat sont impliqués", a-t-il ajouté.
"Je pense que la Chine veut affaiblir ces relations, montrer notre vulnérabilité, et quel excellent moyen de le faire en piratant notre système", a encore estimé le président de ce pays d'environ 18.000 habitants.
"Nous devons alerter le monde sur le fait que ce qui se passe est inacceptable", a-t-il martelé.
L'archipel des Palaos est l'un des 12 Etats dans le monde à reconnaître diplomatiquement l'autonomie de Taïwan, que la Chine considère quant à elle comme faisant partie intégrante de son territoire.
Le New York Times a rapporté que plus de 20.000 documents avaient été volés à cet archipel, et que ceux-ci étaient ensuite apparus sur le dark web, la partie clandestine d'internet.
Le groupe DragonForce - spécialisé dans les "rançongiciels" (logiciels malveillants d'extorsion) - a revendiqué le piratage, selon le quotidien américain, qui cite des analystes affirmant qu'il serait inhabituel pour la Chine de sous-traiter une telle opération.
"Nos experts ont analysé les données", a expliqué mercredi M. Whipps, et "ce qu'ils ont appris, c'est qu'il s'agit bien sûr d'un rançongiciel qui a probablement été développé en Russie, qui a été envoyé depuis la Malaisie et qui semble avoir des liens avec la Chine".
"La raison pour laquelle nous disons qu'il y a peut-être une implication du gouvernement (chinois, NDLR) est qu'ils n'étaient pas intéressés par l'argent. Ils n'ont pas vraiment demandé d'argent", a-t-il ajouté.
Selon lui, "il s'agit plus de harcèlement que d'autre chose. La conclusion que nous en tirons est qu'il y a peut-être d'autres motifs dans cette affaire".
M. Whipps a qualifié l'incident de "signal d'alarme" et a déclaré que Taïwan, le Japon et les États-Unis avaient proposé d'aider les Palaos à renforcer leur défense numérique.
Interrogée au sujet de la cyberattaque présumée, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait déclaré mardi n'être "pas au courant", ajoutant que "par principe, la Chine s'est toujours opposée à toute forme de cyberattaque et les réprime sévèrement".