Paris, France | AFP | dimanche 14/05/2017 - Emmanuel Macron a promis dès son investiture dimanche de redonner "confiance" aux Français et de "refonder" l'Union européenne, avant d'honorer un premier agenda chargé: visite à des soldats blessés, puis lundi nomination du Premier ministre et voyage à Berlin.
"Les Français ont choisi l'espoir et l'esprit de conquête", a lancé le plus jeune président de la République jamais élu en France, à 39 ans, fixant le cap d'une présidence au cours de laquelle il n'entend "rien céder".
"Je veux rendre aux Français leur confiance en eux, depuis trop longtemps affaiblie", a-t-il insisté sur un ton grave, dans son premier discours de chef de l'Etat, avec "la certitude intime que nous pouvons ensemble écrire une des plus belles pages de notre histoire".
Lors de cette cérémonie solennelle, sous les ors de la Salle des fêtes du palais de l'Elysée, Emmanuel Macron a souligné aussi le "rôle immense" de la France, qui doit "corriger les excès du cours du monde et veiller à la liberté".
- Visite aux soldats blessés -
Pour son premier déplacement de chef d'Etat, il a rendu visite dimanche à des soldats français blessés en opérations, à l'hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris. Une réception à l'Hôtel de Ville de Paris devait suivre à 17H00.
Dès lundi, Emmanuel Macron nommera son Premier ministre - un poste pour lequel circule le nom d'Edouard Philippe, député-maire LR du Havre - avant de partir pour Berlin.
Afin de relancer l'axe franco-allemand, il a en effet choisi cette destination pour son premier déplacement à l'étranger et a choisi comme conseiller diplomatique l'actuel ambassadeur de France en Allemagne, Philippe Etienne, 61 ans.
Son ancien directeur de cabinet à Bercy, Alexis Kohler, 44 ans, a été nommé secrétaire général de l'Elysée.
- 'En cet instant précis' -
Cette journée d'investiture avait commencé lorsque le chef de l'Etat élu a remonté le tapis rouge de la cour d'honneur de l'Elysée devant un détachement de la Garde républicaine, très lentement et solennellement comme il avait rejoint la Pyramide du Louvre au soir de sa victoire.
Il a été accueilli sur le perron de l'Elysée par le président sortant François Hollande qui s'est abstenu de lui donner l'accolade, un fin sourire aux lèvres.
Emmanuel Macron avait été précédé de dix minutes par son épouse Brigitte, 64 ans.
Les deux présidents se sont entretenus pendant une bonne heure, bien plus que la demi-heure prévue. C'est là que le sortant devait livrer à l'entrant quelques secrets d'Etat, à commencer par les codes de l'arme nucléaire.
Puis Emmanuel Macron a raccompagné François Hollande, son aîné de plus de 20 ans, jusqu'à sa voiture, l'applaudissant avant qu'il ne quitte la cour d'honneur. Il s'est ainsi gardé de rééditer la bévue de François Hollande qui, en 2012, avait tourné les talons sans attendre le départ de Nicolas Sarkozy.
Auparavant, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, avait proclamé les résultats officiels de la présidentielle et prononcé les quelques mots de l'investiture. "En cet instant précis, vous prenez vos fonctions", a-t-il dit, avant de prononcer un hommage très personnel.
Puis Emmanuel Macron a été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur avant de se voir présenter le Grand collier de Grand maître de la Légion d'honneur.
- Larme à l'oeil -
Parmi les quelque 300 invités de cette investiture, figuraient les corps constitués (Conseil constitutionnel, bureau de l'Assemblée nationale et du Sénat, Cour de cassation...), des représentants des partenaires sociaux, des prix Nobel ainsi qu'une centaine de proches, principalement de sa famille et de celle de son épouse.
Au nombre des invités, une petite dizaine de "marcheurs" de la première heure, Richard Ferrand, Christophe Castaner, Renaud Dutreil, Gérard Collomb, larme à l'oeil, Sylvie Goulard ou François Patriat, et de nombreuses personnalités dont Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Gattaz ou Elisabeth Guigou.
Emmanuel Macron avait également invité le compagnon de Corinne Erhel, députée des Côtes-d'Armor décédée le 5 mai lors du dernier meeting de la campagne, celui de Xavier Jugelé, le policier tué le 20 avril sur les Champs-Elysées lors d'une attaque jihadiste -et auquel il a ensuite rendu hommage en faisant une halte sur les lieux de son assassinat-.
La mère d'une militante d'En Marche! morte en voiture durant la campagne, à 29 ans, était aussi présente.
La cérémonie s'est poursuivie dans les jardins de l'Elysée où le nouveau président a passé en revue les troupes tandis que 21 coups de canon étaient tirés depuis l'Esplanade des Invalides.
Puis Emmanuel Macron est sorti par la Grille du Coq, pour remonter seul les Champs-Elysées à bord d'un command car jusqu'à la place de l'Etoile, escorté des motards et des cavaliers de la Garde républicaine.
Comme le veut la tradition, il a ravivé la flamme sur la tombe du Soldat inconnu, sous une pluie battante qui n'était pas sans rappeler celle qui avait accompagné François Hollande cinq ans plus tôt en pareilles circonstances.
Près de 1.500 policiers et gendarmes étaient mobilisés, leurs nerfs mis à rude épreuve par le premier bain de foule du nouveau locataire de l'Elysée sur les Champs-Elysées.
De son côté, François Hollande s'est rendu au siège du PS, rue de Solférino, comme l'avait fait François Mitterrand en 1995, avant un déjeuner dans un restaurant parisien avec ses proches.
"Les Français ont choisi l'espoir et l'esprit de conquête", a lancé le plus jeune président de la République jamais élu en France, à 39 ans, fixant le cap d'une présidence au cours de laquelle il n'entend "rien céder".
"Je veux rendre aux Français leur confiance en eux, depuis trop longtemps affaiblie", a-t-il insisté sur un ton grave, dans son premier discours de chef de l'Etat, avec "la certitude intime que nous pouvons ensemble écrire une des plus belles pages de notre histoire".
Lors de cette cérémonie solennelle, sous les ors de la Salle des fêtes du palais de l'Elysée, Emmanuel Macron a souligné aussi le "rôle immense" de la France, qui doit "corriger les excès du cours du monde et veiller à la liberté".
- Visite aux soldats blessés -
Pour son premier déplacement de chef d'Etat, il a rendu visite dimanche à des soldats français blessés en opérations, à l'hôpital militaire Percy de Clamart, près de Paris. Une réception à l'Hôtel de Ville de Paris devait suivre à 17H00.
Dès lundi, Emmanuel Macron nommera son Premier ministre - un poste pour lequel circule le nom d'Edouard Philippe, député-maire LR du Havre - avant de partir pour Berlin.
Afin de relancer l'axe franco-allemand, il a en effet choisi cette destination pour son premier déplacement à l'étranger et a choisi comme conseiller diplomatique l'actuel ambassadeur de France en Allemagne, Philippe Etienne, 61 ans.
Son ancien directeur de cabinet à Bercy, Alexis Kohler, 44 ans, a été nommé secrétaire général de l'Elysée.
- 'En cet instant précis' -
Cette journée d'investiture avait commencé lorsque le chef de l'Etat élu a remonté le tapis rouge de la cour d'honneur de l'Elysée devant un détachement de la Garde républicaine, très lentement et solennellement comme il avait rejoint la Pyramide du Louvre au soir de sa victoire.
Il a été accueilli sur le perron de l'Elysée par le président sortant François Hollande qui s'est abstenu de lui donner l'accolade, un fin sourire aux lèvres.
Emmanuel Macron avait été précédé de dix minutes par son épouse Brigitte, 64 ans.
Les deux présidents se sont entretenus pendant une bonne heure, bien plus que la demi-heure prévue. C'est là que le sortant devait livrer à l'entrant quelques secrets d'Etat, à commencer par les codes de l'arme nucléaire.
Puis Emmanuel Macron a raccompagné François Hollande, son aîné de plus de 20 ans, jusqu'à sa voiture, l'applaudissant avant qu'il ne quitte la cour d'honneur. Il s'est ainsi gardé de rééditer la bévue de François Hollande qui, en 2012, avait tourné les talons sans attendre le départ de Nicolas Sarkozy.
Auparavant, Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, avait proclamé les résultats officiels de la présidentielle et prononcé les quelques mots de l'investiture. "En cet instant précis, vous prenez vos fonctions", a-t-il dit, avant de prononcer un hommage très personnel.
Puis Emmanuel Macron a été élevé à la dignité de grand-croix de la Légion d'honneur avant de se voir présenter le Grand collier de Grand maître de la Légion d'honneur.
- Larme à l'oeil -
Parmi les quelque 300 invités de cette investiture, figuraient les corps constitués (Conseil constitutionnel, bureau de l'Assemblée nationale et du Sénat, Cour de cassation...), des représentants des partenaires sociaux, des prix Nobel ainsi qu'une centaine de proches, principalement de sa famille et de celle de son épouse.
Au nombre des invités, une petite dizaine de "marcheurs" de la première heure, Richard Ferrand, Christophe Castaner, Renaud Dutreil, Gérard Collomb, larme à l'oeil, Sylvie Goulard ou François Patriat, et de nombreuses personnalités dont Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Gattaz ou Elisabeth Guigou.
Emmanuel Macron avait également invité le compagnon de Corinne Erhel, députée des Côtes-d'Armor décédée le 5 mai lors du dernier meeting de la campagne, celui de Xavier Jugelé, le policier tué le 20 avril sur les Champs-Elysées lors d'une attaque jihadiste -et auquel il a ensuite rendu hommage en faisant une halte sur les lieux de son assassinat-.
La mère d'une militante d'En Marche! morte en voiture durant la campagne, à 29 ans, était aussi présente.
La cérémonie s'est poursuivie dans les jardins de l'Elysée où le nouveau président a passé en revue les troupes tandis que 21 coups de canon étaient tirés depuis l'Esplanade des Invalides.
Puis Emmanuel Macron est sorti par la Grille du Coq, pour remonter seul les Champs-Elysées à bord d'un command car jusqu'à la place de l'Etoile, escorté des motards et des cavaliers de la Garde républicaine.
Comme le veut la tradition, il a ravivé la flamme sur la tombe du Soldat inconnu, sous une pluie battante qui n'était pas sans rappeler celle qui avait accompagné François Hollande cinq ans plus tôt en pareilles circonstances.
Près de 1.500 policiers et gendarmes étaient mobilisés, leurs nerfs mis à rude épreuve par le premier bain de foule du nouveau locataire de l'Elysée sur les Champs-Elysées.
De son côté, François Hollande s'est rendu au siège du PS, rue de Solférino, comme l'avait fait François Mitterrand en 1995, avant un déjeuner dans un restaurant parisien avec ses proches.