VANCOUVER, 20 février 2012 (AFP) - Le premier hamburger créé à partir de viande bovine issue de cellules souches encore dans les éprouvettes d'un laboratoire néerlandais devrait être prêt cet automne, une avancée pouvant potentiellement bouleverser l'élevage, l'alimentation mondiale et bénéficier à l'environnement.
Le Dr Mark Post, un médecin de formation et patron du département de physiologie de l'Université de Maastricht (Pays Bas), prévoit de dévoiler ce hamburger en octobre, a-t-il dit à la presse en marge de la conférence annuelle de la Société américaine pour l'avancement de la science (AAAS) réunie ce week-end à Vancouver (Colombie Britannique, ouest du Canada).
Le coût pour produire ce premier hamburger "expérimental" se monte à 250.000 euros, a précisé ce chercheur ajoutant aussitôt que le second devrait être plus abordable à 200.000 euros.
Ce projet a été financé par un riche donateur qui souhaite rester anonyme, a-t-il dit, expliquant que ce dernier voulait "voir diminuer le nombre d'animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'élevage".
"La production de viande devrait doubler d'ici 2050 pour répondre à la demande et mobilise déjà 70% de nos terres agricoles", a estimé le Dr. Post.
En outre, l'élevage contribue au réchauffement climatique avec les émissions de méthane, un gaz à effet de serre vingt fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) et compte pour 18% du total.
"Mon projet vise à créer de la viande à partir de n'importe quelles cellules souches en utilisant une technologie développée dans le champ médical depuis plus de vingt ans et qui arrive à maturité", a souligné le Dr Post.
Pour ce premier hamburger, il a utilisé des cellules de bovins cultivés dans du sérum foetal de veau.
"Les tissus produits ont exactement la même structure que les originaux", a assuré ce scientifique soulignant que la technologie était bien maîtrisée.
"Nous allons présenter la preuve que cela est possible ce qui pourrait ouvrir la voie au début du développement de ce produit et à tous les processus pour en rendre la production plus efficace, ce qui est essentiel", a-t-il poursuivi.
"La viande produite à partir des cellules souches doit ressembler exactement à celle que nous avons l'habitude de consommer, autrement il sera impossible de convaincre les gens de renoncer à ce qu'ils connaissent", a relevé le Dr Post tout disant "espérer réussir cela d'ici l'automne".
La viande produite en laboratoire pourra être contrôlée pour présenter certaines qualités comme par exemple contenir des niveaux élevés d'acides gras polyinsaturés (omega 3) bons pour la santé.
Cette technique peut aussi permettre de produire de la viande de tout animal, a précisé le chercheur qui a lancé ce projet il y a six ans et espère voir cette viande produite à grande échelle dans les dix à vingt prochaines années.
Patrick Brown, professeur of biochimie à l'Université de Stanford (Californie, ouest), a souligné durant la même conférence de presse l'importance selon lui "de dénoncer l'agriculture actuelle --et surtout l'élevage-- comme la plus grande catastrophe environnemental mondiale en cours".
"Cette technologie (de l'élevage) n'a pas fondamentalement changé depuis mille ans" et consiste à soustraire les éléments nutritifs des plantes pour nourrir des animaux pour leur viande, a-t-il dit.
"J'ai décidé de consacré le restant de ma vie de scientifique au développement de technologies aternatives afin de produire des aliments pouvant remplacer la viande et les produits laitiers", a insisté le biochimiste.
Il a créé dans ce but de deux "starts up" mais sans donner davantage de précisions sur les produits qu'il espère développer.
js/dm
Le Dr Mark Post, un médecin de formation et patron du département de physiologie de l'Université de Maastricht (Pays Bas), prévoit de dévoiler ce hamburger en octobre, a-t-il dit à la presse en marge de la conférence annuelle de la Société américaine pour l'avancement de la science (AAAS) réunie ce week-end à Vancouver (Colombie Britannique, ouest du Canada).
Le coût pour produire ce premier hamburger "expérimental" se monte à 250.000 euros, a précisé ce chercheur ajoutant aussitôt que le second devrait être plus abordable à 200.000 euros.
Ce projet a été financé par un riche donateur qui souhaite rester anonyme, a-t-il dit, expliquant que ce dernier voulait "voir diminuer le nombre d'animaux de ferme abattus pour leur viande et réduire ainsi les émissions de gaz à effet de serre résultant de l'élevage".
"La production de viande devrait doubler d'ici 2050 pour répondre à la demande et mobilise déjà 70% de nos terres agricoles", a estimé le Dr. Post.
En outre, l'élevage contribue au réchauffement climatique avec les émissions de méthane, un gaz à effet de serre vingt fois plus puissant que le dioxyde de carbone (CO2) et compte pour 18% du total.
"Mon projet vise à créer de la viande à partir de n'importe quelles cellules souches en utilisant une technologie développée dans le champ médical depuis plus de vingt ans et qui arrive à maturité", a souligné le Dr Post.
Pour ce premier hamburger, il a utilisé des cellules de bovins cultivés dans du sérum foetal de veau.
"Les tissus produits ont exactement la même structure que les originaux", a assuré ce scientifique soulignant que la technologie était bien maîtrisée.
"Nous allons présenter la preuve que cela est possible ce qui pourrait ouvrir la voie au début du développement de ce produit et à tous les processus pour en rendre la production plus efficace, ce qui est essentiel", a-t-il poursuivi.
"La viande produite à partir des cellules souches doit ressembler exactement à celle que nous avons l'habitude de consommer, autrement il sera impossible de convaincre les gens de renoncer à ce qu'ils connaissent", a relevé le Dr Post tout disant "espérer réussir cela d'ici l'automne".
La viande produite en laboratoire pourra être contrôlée pour présenter certaines qualités comme par exemple contenir des niveaux élevés d'acides gras polyinsaturés (omega 3) bons pour la santé.
Cette technique peut aussi permettre de produire de la viande de tout animal, a précisé le chercheur qui a lancé ce projet il y a six ans et espère voir cette viande produite à grande échelle dans les dix à vingt prochaines années.
Patrick Brown, professeur of biochimie à l'Université de Stanford (Californie, ouest), a souligné durant la même conférence de presse l'importance selon lui "de dénoncer l'agriculture actuelle --et surtout l'élevage-- comme la plus grande catastrophe environnemental mondiale en cours".
"Cette technologie (de l'élevage) n'a pas fondamentalement changé depuis mille ans" et consiste à soustraire les éléments nutritifs des plantes pour nourrir des animaux pour leur viande, a-t-il dit.
"J'ai décidé de consacré le restant de ma vie de scientifique au développement de technologies aternatives afin de produire des aliments pouvant remplacer la viande et les produits laitiers", a insisté le biochimiste.
Il a créé dans ce but de deux "starts up" mais sans donner davantage de précisions sur les produits qu'il espère développer.
js/dm