Un champ de nodules polymétalliques (photo Ifremer).
PAPEETE, mardi 11 février 2014. Ce jeudi 13 février est organisé à Paris dans les locaux de l’Assemblée nationale un débat sur les enjeux économiques et stratégiques des terres rares en France. Une réunion dans les locaux de l’assemblée nationale, certes, mais qui est organisée par Global-Links. Cette association (type loi 1901) créée en 2012 «est une plateforme d’échange qui a pour objectif de renforcer le rôle des entreprises françaises, et notamment des PME, dans la réponse aux enjeux économiques mondiaux». C’est ainsi qu’elle se définit elle-même sur son site Internet. Le but de Global-Links, «est de favoriser la réflexion, le dialogue et la mise en relation des entreprises françaises avec des acteurs économiques clefs de ces pays à forte croissance». En l’occurrence, au sujet de ces terres rares dont l’exploitation devient un enjeu mondial, Global-Links a intitulé sa conférence de jeudi sous le titre suivant : la France et la guerre des métaux stratégiques. Le ton est donné est dans la préface du programme de cette conférence : «La France et l’Europe doivent-elles faire le choix de la résignation alors que de l’approvisionnement en métaux stratégiques dépendant le devenir des industries de pointe et des emplois de demain ?».
Toute une matinée sera consacrée à cette conférence sur les terres rares avec des tables rondes dont l’une mettra en avant les opportunités pour les investisseurs de se lancer dans cette quête des matériaux stratégiques. Les intervenants à cette conférence sont des représentants de la commission européenne, des ministères de la défense et des affaires étrangères, du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), de l’Ifremer, du président du COMES (comité des métaux stratégiques), mais aussi d’industriels français ou étrangers déjà convaincus de l’intérêt de rechercher et d’exploiter ces matériaux stratégiques. En effet «après trois décennies d’atonie, la France est-elle enfin prête à se doter d’une véritable stratégie de sécurisation de ses approvisionnements en métaux stratégiques ?» est l’une des questions centrales de cette conférence débat. Outre les aspects stratégiques et économiques de l’exploitation des terres rares, la conférence abordera aussi la problématique de la pollution que pourra générer l’extraction de ces métaux, notamment lorsque les gisements sont situés dans les profondeurs océaniques. Le recyclage des matériaux stratégiques -déjà utilisés actuellement- pour la fabrication de tous nos objets hi-tech sera abordé également.
Pour ce qui concerne ces matériaux stratégiques, la France a créé le COMES (comité des métaux stratégiques) en 2011. L’Etat français compte sur une possible exploitation de gisements océaniques dans sa zone économique exclusive, notamment dans le Pacifique. Dans un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, présenté en mars 2011 à l’Assemblée nationale, il est rappelé au sujet d’une exploitation sous-marine de ces métaux stratégiques que des «opérateurs miniers français, en particulier Eramet et Areva, conduisent un certain nombre de réflexions et des partenariats industriels sont envisagés. Ces opérateurs s'intéressent également à des projets terrestres, mais aussi aux fonds marins français, ainsi qu'à la zone maritime internationale, qui relève de l'Autorité internationale des fonds marins créée par la convention de 1982 sur le droit de la mer. Outre la réglementation internationale relative aux nodules, et je rappelle que la France détient un titre minier sur les nodules dans les grands fonds marins au large de Clipperton, celle qui porte sur les amas sulfurés a été établie l'année dernière. La Chine et la Russie ont déjà déposé des demandes de permis. Un travail est actuellement mené sur le droit applicable aux encroûtements. On pourrait en trouver au large de la Polynésie». Mais, il s’agit là d’un autre débat puisque la ZEE polynésienne est une zone de compétence du Pays.
Toute une matinée sera consacrée à cette conférence sur les terres rares avec des tables rondes dont l’une mettra en avant les opportunités pour les investisseurs de se lancer dans cette quête des matériaux stratégiques. Les intervenants à cette conférence sont des représentants de la commission européenne, des ministères de la défense et des affaires étrangères, du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), de l’Ifremer, du président du COMES (comité des métaux stratégiques), mais aussi d’industriels français ou étrangers déjà convaincus de l’intérêt de rechercher et d’exploiter ces matériaux stratégiques. En effet «après trois décennies d’atonie, la France est-elle enfin prête à se doter d’une véritable stratégie de sécurisation de ses approvisionnements en métaux stratégiques ?» est l’une des questions centrales de cette conférence débat. Outre les aspects stratégiques et économiques de l’exploitation des terres rares, la conférence abordera aussi la problématique de la pollution que pourra générer l’extraction de ces métaux, notamment lorsque les gisements sont situés dans les profondeurs océaniques. Le recyclage des matériaux stratégiques -déjà utilisés actuellement- pour la fabrication de tous nos objets hi-tech sera abordé également.
Pour ce qui concerne ces matériaux stratégiques, la France a créé le COMES (comité des métaux stratégiques) en 2011. L’Etat français compte sur une possible exploitation de gisements océaniques dans sa zone économique exclusive, notamment dans le Pacifique. Dans un rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, présenté en mars 2011 à l’Assemblée nationale, il est rappelé au sujet d’une exploitation sous-marine de ces métaux stratégiques que des «opérateurs miniers français, en particulier Eramet et Areva, conduisent un certain nombre de réflexions et des partenariats industriels sont envisagés. Ces opérateurs s'intéressent également à des projets terrestres, mais aussi aux fonds marins français, ainsi qu'à la zone maritime internationale, qui relève de l'Autorité internationale des fonds marins créée par la convention de 1982 sur le droit de la mer. Outre la réglementation internationale relative aux nodules, et je rappelle que la France détient un titre minier sur les nodules dans les grands fonds marins au large de Clipperton, celle qui porte sur les amas sulfurés a été établie l'année dernière. La Chine et la Russie ont déjà déposé des demandes de permis. Un travail est actuellement mené sur le droit applicable aux encroûtements. On pourrait en trouver au large de la Polynésie». Mais, il s’agit là d’un autre débat puisque la ZEE polynésienne est une zone de compétence du Pays.