Le point de vue d’un confrère japonais


Atsushi Yoshida au centre des médias du domaine Rose.
Tahiti, le 1er août 2024 – Journaliste pour l’agence de presse Kyodo News, Atsushi Yoshida couvre les épreuves olympiques de surf à Teahupo’o. Impressionné par les conditions de ce début de semaine, il estime que le choix de la vague mythique “valait le coup”.
 
Compétition ou pas, mercredi matin, Atsushi Yoshida était au centre des médias, sous l’un des chapiteaux aménagés au domaine Rose. Journaliste pour l’agence de presse Kyodo News, basée à Tokyo, il est accompagné d’une collègue photographe, comptant parmi la cinquantaine de représentants des médias habilités à couvrir les épreuves de surf des Jeux olympiques de Paris 2024.
 
C’est la deuxième fois qu’il est envoyé en mission à Teahupo’o, cette année. Après la Shiseido Tahiti Pro, en mai, pour le reporter de 37 ans, place aux JO avec un focus sur les quatre athlètes japonais, trois hommes et une femme, initialement en lice. “Le round 3 était vraiment impressionnant, avec un score quasi parfait de Gabriel Medina, qui a éliminé Kanoa Igarashi. Sa défaite a été une déception, vu qu’il avait auparavant été médaillé d’argent. C’est une superstar au Japon !”, nous a-t-il confié.
 

“Impressionné” par Vahine Fierro


L’élimination de Connor O’Leary est aussi intervenue trop tôt à son goût, d’autant que ce jeudi, c’était au tour de Reo Inaba d’être sorti en quarts de finale, ainsi que de Shino Matsuda en huitièmes. “Teahupo’o est une vague difficile, encore plus pour les athlètes féminines. Shino Matsuda a commencé à surfer à Teahupo’o seulement l’année dernière. Ce n’est pas très long, mais elle s’est challengée avec le soutien de Tereva David. Elle est très courageuse”, remarque notre confrère, d’autant plus “impressionné” par le parcours de notre championne locale, Vahine Fierro.
 
Sur le plan professionnel, Atsushi Yoshida est satisfait de l’organisation sur place. “Nous n’avons pas rencontré de problème technique et la zone mixte nous permet d’accéder facilement aux athlètes pour faire nos interviews.” S’il a entendu parler des difficultés inhérentes aux restrictions d’accès, pour sa part il a été “surpris” par la proximité entre public, journalistes et athlètes lors de la cérémonie d’ouverture, à Papara. Quant au choix du surf à Teahupo’o, aussi loin de Paris : “Je crois que ça valait le coup”, estime-t-il.
 
Hébergé à Vairao depuis le 24 juillet, il évoque un accueil chaleureux et une famille aux petits soins. Dès le lendemain des finales, Atsushi Yoshida s’envolera pour Paris pour couvrir d’autres disciplines, dont l’athlétisme, en sachant que les sports olympiques les plus populaires au Japon sont le judo, le basket-ball, le volley-ball ou encore le football.
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Jeudi 1 Aout 2024 à 18:16 | Lu 2794 fois